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L’économètre

2017-09-18

中国与非洲(法文版) 2017年9期

L’économètre

BRICS : RENFORCER LES RELATIONS COMMERCIALES ET pROMOUVOIR LES INTÉRÊTS DE L’AFRIQUE

La Chine va organiser le 9eSommet des BRICS en septembre à Xiamen. Ce sommet présidé par la Chine survient après le Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale, qui s’est déroulé en mai 2017.

Quand Jim O’Neill a pour la première fois évoqué les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine) en 2001, il prévoyait que ces économies allaient jouer un rôle de plus en plus important dans le PIB et la croissance dans le monde au cours de la décennie suivante. Cela fait maintenant plus de dix ans que le bloc des BRICS a été officialisé (l’Afrique du Sud a fait son entrée en 2010) et les économies qui le composent ont vu leur part dans le PIB mondial passer de 12 % à 23 %. Malgré certaines difficultés dans l’environnement macroéconomique actuel et l’abaissement de la notation de trois de ses membres, le bloc possède un potentiel énorme en termes d’influence et de bénéfices mutuels, les pays membres abritant la moitié de la population mondiale, et donc un marché considérable.

L’une des priorités du sommet de cette année sera de renforcer le partenariat économique, comme en témoigne la création de la Nouvelle banque de développement (NBD) et l’Accord des contingents de réserve (ACR) dotés de 100 milliards de dollars. Ces initiatives ont été lancées afin de fournir des alternatives aux institutions de Bretton Woods, la NBD accordant des crédits pour les infrastructures et le développement durable dans les pays émergents, et l’ACR aidant les pays membres à amortir les pressions globales sur les liquidités. Le bloc des BRICS n’a pas seulement grandi en taille, mais il joue aussi un rôle central pour représenter les intérêts des marchés émergents dans les affaires mondiales.

Le commerce est l’un des domaines dans lequel les pays membres peuvent développer le partenariat. Lors de la réunion des ministres du Commerce des BRICS qui s’est déroulée en août 2017 à Shanghai, ces derniers se sont engagés à améliorer le partenariat dans le commerce des services, le commerce en ligne, les droits de propriété intellectuelle et la protection des investissements. Alexander Rost, président de la Commerzbank pour l’Inde et les pays de l’ANASE, estime que l’intégration commerciale ainsi que la diversification des exportations de la Chine et de l’Inde bénéficieront aux pays BRICS sur le long terme.

Le commerce total des pays BRICS avec les autres économies mondiales a atteint 5 700 milliards de dollars en 2015. Le commerce entre les pays BRICS peut aussi permettre la croissance des entreprises et accroître leur présence sur différents marchés. Grâce aux ministres du Commerce, les avancées technologiques peuvent accroître les bénéfices des échanges commerciaux, permettant ainsi des investissements entre les pays et aidant les entreprises à croître dans l’innovation sur le marché national.

Une place de choix pour l’Afrique

L’Afrique du Sud, le seul pays africain membre du bloc des BRICS, joue un rôle symbolique et stratégique de premier plan pour le continent. L’Afrique du Sud peut se servir de ce rôle pour promouvoir le commerce et les investissements africains. Les échanges commerciaux entre les BRICS et l’Afrique représentaient 4,6 % du total en Afrique en 1993, contre 19 % en 2009, l’Afrique enregistrant un excédent commercial de 20,2 milliards de dollars. En 2012, l’Afrique représentait 4 % des investissements directs étrangers dans les BRICS, alors que 25 % des flux de capitaux en Afrique venaient des BRICS. Le Sommet des BRICS en Chine cette année va permettre aux pays membres de renforcer les relations économiques, et aux entreprises de faire prospérer les accords d’investissement et commerciaux, mais les intérêts économiques de l’Afrique doivent aussi être promus en raison du potentiel énorme et inexploité de ce continent.

CROISSANCE DU pIB AU-DELÀ DES pRÉVISIONS

Le PIB chinois au premier semestre a connu une croissance de 6,9 %, au-delà des prévisions, suscitant une vague d’optimisme à l’égard de l’économie chinoise. Cette croissance plus forte que prévue a conduit les principales organisations financières internationales comme le FMI à réviser à la hausse leurs prévisions de croissance du PIB pour 2017 à 6,7 %.

La reprise globale stimule le commerce

Au cours du premier semestre 2017, la valeur totale des importations et des exportations ont augmenté de 19,6 % en glissement annuel sur fond de reprise de la demande mondiale et d’activité accrue en Chine. L’excédent commercial au premier semestre a baissé de 17,7 % suite aux mesures prises par le gouvernement central visant à optimiser la structure du commerce et la transition pour parvenir à une économie axée davantage sur la consommation.

Des indicateurs économiques positifs

Les ventes au détail au premier semestre ont été impressionnantes, avec une hausse de 10,4 % en glissement annuel. Les ventes en milieu urbain ont augmenté de 10,1 %, contre 12,3 % en milieu rural. L’investissement en immobilisation dans les zones urbaines a connu une croissance de 8,6 % en glissement annuel, soit une baisse de 0,6 point de pourcentage par rapport au premier trimestre, les autorités durcissant l’accès au crédit et réduisant l’endettement.

L’IPC et l’IPP, deux indicateurs suivis de près car ils déterminent la politique monétaire de la Banque centrale, ont augmenté respectivement de 1,4 % et de 5,5 % en juillet par rapport à la même période l’an passé. Le taux d’inflation cible de la Chine en 2017 a été fixé à 3 %. En juillet, l’IDA de Chine a atteint 51,4 %, une baisse de 0,3 point par rapport au mois précédent, mais qui correspond à la moyenne du premier semestre. La tendance générale dans le secteur manufacturier est stable.

Les défis à venir

Si les fondamentaux de l’économie chinoise sont encore solides, certains défis à moyen et long terme se profilent, notamment avec l’accroissement de l’endettement de la Chine et les déséquilibres macroéconomiques qui menacent la croissance durable à long terme. Les performances positives au premier semestre donnent cependant aux décideurs suffisamment de marge pour répondre à ces défis et la Chine reste sur la bonne voie pour parvenir à son objectif de croissance de 6,5 % pour 2017.

L’économètre deCHINAFRIQUEest produit par THE BEIJING AXIS, une firme internationale en conseil et procurement qui opère sur quatre domaines principaux : achats, promotion des ventes, capital et stratégie.

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