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Planif i cation stratégique

2017-08-07leschangesinterpersonnelschineafriquedusudproftentauxjeunesparLuAnqi

中国与非洲(法文版) 2017年6期

les échanges interpersonnels chine-afrique du sud prof i tent aux jeunes par Lu Anqi

Planif i cation stratégique

les échanges interpersonnels chine-afrique du sud prof i tent aux jeunes par Lu Anqi

QUAnD Zhang Qiaowen est allé en Afrique du Sud

à l’Université Stellenbosch pour son doctorat, elle ne pensait pas qu’elle en partirait avec autant de diff i culté. « J’étais une étrangère en Afrique du Sud il y a trois ans. Trois ans plus tard, je suis une admiratrice de cette grande nation. »

Pour rendre à ce pays qui lui a tant donné, Mlle Zhang aide des écoliers par le biais d’une ONG sud-africaine, Imibala Trust, qui travaille dans les communautés défavorisées. Elle veut cependant faire davantage pour responsabiliser les jeunes une fois leur scolarité terminée. « Quand nous nous rencontrons et que nous parlons, je peux ressentir leur désir de poursuivre leurs études et de changer leur vie », souligne cette enseignante à l’Université normale du Zhejiang, dans l’est de la Chine.

Avec des amis, elle a créé le Pont Chine-Afrique, une plate-forme transfrontalière de commerce en ligne qui relie les jeunes entrepreneurs africains à leurs homologues chinois. Avec la participation d’entreprises chinoises, et grâce à un soutien logistique et des services bancaires, cette plateforme entrera en service prochainement.

Les échanges fonctionnent aussi dans l’autre sens. Kamogotsitse Bosielo est un Sud-Africain de 29 ans qui ne savait pas à quoi s’attendre quand il est arrivé à Beijing pour un master en relations internationales en 2013. Son séjour en Chine lui a ouvert des horizons professionnels. Il a pu connaître la culture chinoise et apprendre le chinois avant de rentrer dans son pays.

Il travaille maintenant pour la succursale sud-africaine de Huawei Technologies, une entreprise chinoise de renommée mondiale dans les technologies de l’information et de la communication. Il est directeur en charge du développement commercial et de la gestion des relations avec la clientèle. « Les échanges interpersonnels sont la base de la coopération dans de nombreux aspects entre les deux pays. C’est pourquoi la connectivité interpersonnelle est un élément important de l’initiative des Nouvelles Routes de la soie. »

Des valeurs fondamentales

Les histoires comme celle de Mlle Zhang et de M. Bosielo ne sont pas uniques. Les échanges interpersonnels fréquents entre les deux pays ces dernières années ont généré une croissance continue du nombre des étudiants chinois en Afrique du Sud et vice-versa, mais aussi l’établissement d’instituts Confucius et de jumelages entre villes, entre provinces, et le lancement des années croisées Chine–Afrique du Sud, avec l’Année de l’Afrique du Sud en Chine en 2014 et l’Année de la Chine en Afrique du Sud en 2015.

Ce sont les Sud-Africains et les Chinois ordinaires qui seront les plus grands bénéf i ciaires du PPeM.

Buti Manamela, ministre adjoint de la Présidence de la République d’Afrique du Sud.

Pour mieux promouvoir les échanges interpersonnels, les deux gouvernements ont récemment initié le Mécanisme d’échanges interpersonnels de haut niveau Chine-Afrique du Sud (PPEM).

Lancé off i ciellement le 24 avril en Afrique du Sud, le PPEM vise à approfondir la compréhension mutuelle et accroître les échanges interpersonnels et la coopération, notamment dans les domaines de la culture, de l’éducation de la communication, de la santé, des sciences et technologies, des sports, du tourisme, mais aussi chez les femmes et les jeunes. L’Afrique du Sud est le premier pays africain à initier le PPEM avec la Chine. C’est une décision stratégique prise par le Président chinois Xi Jinping et le Président sud-africain Jacob Zuma qui entre dans le cadre des actions de suivi pour la mise en œuvre des résultats du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) qui s’est déroulé en Afrique du Sud en décembre 2015.

Les relations Chine-Afrique du Sud ont connu un développement rapide depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1998. « Durant le processus de développement, les résultats de la coopération pragmatique bilatérale ont été fructueux », a déclaré le vice-premier ministre Liu Yandong lors de la cérémonie de lancement du PPEM.

Promesses tenues

Trois accords et trois mémorandums ont été signés dans les domaines des arts et de la culture, de l’enseignement supérieur et de la formation, de la communication ainsi quecelui des sciences et technologies lors du lancement du PPEM.

Célébration du lancement du PPEM Chine-Afrique du Sud et du XXIIIeanniversaire de la Liberté et de la Démocratie en Afrique du Sud, le 25 avril 2017, à Pretoria.

Les nouveaux projets annoncés comprennent aussi des programmes d’échanges de jeunes, de formation et de recherche conjointe. « Ce sont les Sud-Africains et les Chinois ordinaires qui seront les plus grands bénéf i ciaires du PPEM », explique Buti Manamela, ministre adjoint de la Présidence de la République d’Afrique du Sud.

De nombreux secteurs en bénéf i cieront de diverses manières. Dans le domaine des arts et de la culture, un programme d’échange des jeunes est proposé, et les arts scéniques et des troupes de ballet seront les premiers à en récolter les fruits.

Les échanges dans les sciences et technologies vont bénéf i cier d’un programme phare de recherche et développement qui se concentre sur la datamasse et les technologies de l’information et de la communication. Des centres de recherche conjoints et des parcs de haute technologie à Gauteng entrent dans le cadre de ce programme.

Une exposition de haute technologie Afrique du Sud-Chine se déroulera cette année à Beijing pour stimuler les partenariats dans l’innovation et les technologies, et pour promouvoir les transferts de technologie et de compétences.

Les programmes d’échanges pour le développement des savoir-faire artisanaux et techniques pour les jeunes femmes et un programme d’échanges pour enseigner des compétences entrepreneuriales chinoises aux femmes sud-africaines ont aussi été prévus.

Dans le tourisme, les guides touristiques et les personnels au contact avec la clientèle ont bénéf i cié de cours de chinois pour mieux répondre aux besoins du marché, alors que le secteur des télécoms va proposer des formations et des activités de coopération.

Le meilleur est à venir

La Chine a mis en place un service de coordination de ses départements au niveau ministériel pour encourager les échanges interpersonnels avec l’Afrique du Sud, avec deux groupes de réf l exion proposant un soutien sur le plan intellectuel. Dans le même temps, l’Afrique du Sud a aussi établi un comité interministériel similaire. Davantage de forums pour les investissements et d’événements dans les échanges universitaires et culturels vont se dérouler prochainement.

Lors du second Festival de la jeunesse Afrique-Chine, qui s’est déroulé en marge du lancement du PPEM, Audruy Gomba, un jeune diplômé de Johannesburg, a trouvé le festival et d’autres échanges très pratiques pour mieux connaître les Chinois et faire progresser ses idées de création d’entreprise. « La Chine est la deuxième économie mondiale. Il est important de partager avec les Chinois. J’espère que nous aurons plus de contacts avec la Chine. » M. Gomba souhaite aussi qu’une ville sudafricaine soit construite en Chine un jour pour que les Chinois puissent apprendre le zoulou, sa langue natale.

Sheriffo Mboge, un jeune activiste et membre du Conseil national de la jeunesse de Gambie, estime pour sa part qu’il est très important que les pays africains connaissent la Chine. « Je prévois d’organiser de tels échanges en Gambie pour que les jeunes puisse avoir l’opportunité d’aller en Chine et que les jeunes Chinois puissent venir en Gambie pour des échanges culturels et leurs études. » CA