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2018-01-11LepartenariatentrelestablissementsenseignementsuprieurunegarantiedemainuvrequalifpourAfriqueparHouWeili

中国与非洲(法文版) 2017年8期

Le partenariat entre les établissements d’enseignement supérieur : une garantie de main-d’œuvre qualif i ée pour l’Afrique par Hou Weili

Des étudiants africains diplômés de l’Université de Tianjin,en Chine.

OLATUNJI Mumini Omisore, étudiant au

doctorat en médecine robotique à l’Université de l’Académie des sciences de Chine (UCAS) à Beijing, a beaucoup de projets pour son avenir. Mais ce qui est sûr,c’est qu’il reviendra dans son pays d ’origine, le Nigéria,pour appliquer ses connaissances en robotique au domaine de Ia santé. « Grâce aux progrès scientif i ques et technologiques, je peux changer quelque chose dans la vie des gens », a déclaré ce jeune homme à CHINAFRIQUE.

En Afrique, Ies professeurs et techniciens quaIif i és comme Omisore, jouent un rôle clé pour le développement du continent. La Chine et l’Afrique ont donc décidé de coopérer avec les organisations internationales pour atteindre cet objectif commun.

Le premier Forum de partenariat sur l’éducation Chine-Afrique-Banque mondiale, s’est tenu à Beijing le 10 juiIIet, signif i ant que Ies trois parties vont coopérer ensemble pour développer les ressources humaines en Afrique. En réunissant les décideurs politiques, les professeurs d’universités reconnues et des instituts de recherche venant de la Chine et des pays africains,ce forum a fourni une plate-forme pour forger de nouveaux partenariats dans l’éducation. Et notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie renouvelable, des technologies de l’information et de la communication (TIC), de la santé ainsi que de l’ingénierie ferroviaire.

Des étudiants africains faisant de la recherche en Chine.

Manque de la main-d’œuvre qualif i ée

Aujourd’hui, la lutte contre la pauvreté demeure encore une priorité en Afrique subsaharienne, bien qu’elle ait connu des progrès remarquables au cours des dernières années. Selon un rapport récemment publié par la Banque mondiale, la croissance économique de cette région devrait atteindre 2,6 % en 2017, après la chute la plus marquée des deux dernières décennies.

En 2015, I’Union Africaine (UA) a adopté I’Agenda 2063, programme de transformation de l’Afrique sur une durée de 50 ans, avec I’objectif de faire du continent un endroit intégré, prospère et pacif i que.Son dividende démographique est aussi un atout dans cette optique. Rappelons que l’Afrique est le continent le plus jeune du monde, avec plus de 60 % de sa popu-Iation âgée de moins de 25 ans.

« Les pays africains se sont rendu compte qu’ils ne deviendraient compétitifs qu’en suivant la voie du savoir », a déclaré Mohammed Salifu, secrétaire exécutif du Conseil national du Ghana pour l’enseignement tertiaire.

Cependant, il existe un grand écart entre la demande et I’offre de main-d’œuvre quaIif i ée. SeIon un sondage mené par la Banque mondiale, 19 % des entreprises interrogées en Afrique subsaharienne considèrent que Ia main-d’œuvre insuff i samment instruite constitue une contrainte majeure, et que plus de 27 % des travaiIIeurs sont non-quaIif i és.

« Le déf i majeur a été et reste Ia formation des Africains, pour qu’ils puissent s’adapter à la nouvelle donne économique, tout en maintenant l’accès à l’éducation et en assurant la qualité des recherches », a souligné M. Salifu.

Mise en commun des efforts

Les pays membres du groupe BRICS, peuvent travailler ensemble pour faire face à ce problème. « L’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur, la promotion de l’innovation technologique, ainsi que la commercialisation des résultats des recherches scientif i ques sont parmi Ies principaux probIèmes à résoudre », explique Aminata Diallo, conseillère du ministère de l’Éducation nationale du Sénégal.

À ce titre, la Chine est un bon exemple. En atteignant les premiers rangs mondiaux en termes d’enseignement supérieur, le pays a connu de nombreux progrès dans de nombreux domaines.

En 2013, l’Académie chinoise des sciences (CAS) et l’Académie mondiale des sciences (TWAS) ont lancé conjointement un programme de bourses d’études,ayant pour but d’aider les étudiants des pays en développement à poursuivre leurs études de doctorat dans ces deux académies.

Olatunji Mumini Omisore, lui, va effectuer ses études à l’UCAS. Il précise qu’il perçoit une allocation mensuelle d’environ 8 000 yuans (1 200 dollars) et que le programme couvre également les voyages internationaux. Pour Ie moment, 251 étudiants venant de 24 pays africains ont pu suivre leurs études à l’UCAS.

Beaucoup de coopérations tripartites sur l’enseignement supérieur entre la Chine, l’Afrique et la Banque mondiale ont déjà été mises en place avec le soutien du gouvernement chinois. Aujourd’hui, les principaux instituts de recherche et des entreprises privées de la Chine sont en train de travailler ensemble avec leurs homologues africains, pour développer des programmes conjoints et promouvoir les échanges.

Grâce aux cinq centres du CAS et du TWAS, les chercheurs venant des pays en développement ont l’occasion d’étudier et de travailler dans les laboratoires basés à Beijing. Mais à part ces centres CAS-TWAS et les instituts de recherche à l’étranger créés par le CAS,d’autres institutions telles que l’Université Jiaotong du sud-ouest de Chengdu, l’Université Jiaotong de Shanghai, le Centre d’ingénierie ferroviaire de l’Université d’Addis-Abeba en Éthiopie, ainsi que l’École normale supérieure de l’Est de la Chine et l’Institut africain des sciences et de la technologie Nelson Mandela à Arusha,en Tanzanie, collaborent ensemble dans le cadre de programmes d’échanges. De pIus, 46 centres, dans 15 pays africains, ont été créés avec le soutien de la Banque mondiale, dans l’optique de répondre à la demande du marché du travail en formant les étudiants à des métiers spécif i ques.

« Toutes ces coopérations permettront de former un grand nombre de personnes quaIif i ées et auront une inf l uence positive sur Ie reste du système d’enseignement supérieur dans cette région », a déclaré Liang Xiaoyan, spécialiste de l’enseignement de la Banque mondiale. CA