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LA MAGIE DU CINÉMA Agrmanbdi téiocrnasn

2018-01-11

中国与非洲(法文版) 2017年8期

Makhotso Magdeline Sotyu,vice-ministre sud-africaine des Arts et de la Culture

L’Afrique du Sud, le seul pays africain des BRICS(Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud),s’apprête à assumer à son tour la présidence du groupe en 2018, une année qui verra la nation franchir plusieurs étapes importantes. Makhotso Magdeline Sotyu, vice-ministre sud-africaine des Arts et de la Culture, qui a dirigé la plus grande déIégation au second FestivaI du fi Im BRICS à Chengdu, dans le sud-ouest de la Chine, s’est entretenue avec la journaliste de CHINAFRIQUE Xia Yuanyuan sur la coopération culturelle et le rôle de l’industrie cinématographique dans la stimulation de l’économie sud-africaine. Voici une version éditée de l’entrevue :

CHINAFRIQUE : 2018 sera une année signif i cative pour l’Afrique du Sud, au moment d’assumer la présidence des BRICS. Ce sera aussi la 20e année que votre pays et la Chine entretiennent des relations diplomatiques.Quel niveau de coopération culturelle peut-on attendre aujourd’hui ?

Makhotso Magdeline Sotyu : Cela va être une année pleine. En effet, l’Afrique du Sud célébrera aussi le centenaire de la naissance du regretté Président Nelson Mandela. L’Afrique du Sud est prête et attend avec impatience d’assumer la présidence des BRICS.Ce sera la deuxième fois que le pays sera l’hôte du sommet BRICS.

Nous consoliderons et renforcerons les avancées réalisées et continuerons à favoriser la croissance et le développement culturel, la coopération et la compréhension mutuelles [parmi les BRICS].

En ce qui concerne le 20eanniversaire des relations diplomatiques entre l’Afrique du Sud et la Chine, nous continuerons sur ce chemin entamé il y a deux décennies, pour renforcer nos liens et faire en sorte qu’ils soient prof i tabIes à nos peupIes respectifs, dans des domaines comme le commerce et la culture.

Cette année, l’Afrique du Sud a accueilli un dispositif d’échanges interpersonnels présidé par Nathi Mthethwa, ministre des Arts et de la Culture d’Afrique du Sud, et Liu Yandong, vice-Première ministre chinoise, en avril. L’objectif était de créer de nouvelles opportunités pour développer et enrichir la coopéra-tion bilatérale actuelle, contribuer à la connaissance et à la compréhension commune entre les deux pays, et identi fi er Ies possibiIités de coopération fondées sur Ies intérêts mutuels et la réciprocité.

Dans ce cadre, la recherche et le développement,de même que le développement du capital humain,sont apparus comme les deux aspects majeurs sur lesquels nous devons nous concentrer.

Depuis l’effondrement de l’apartheid et la mise en place d’une nouvelle donne politique, le Congrès national africain estime qu’il est important pour l’Afrique du Sud de conclure des relations mutuellement bénéfi ques avec d’autres pays. La coopération cinématographique a été encouragée et mise en place avec différents partenaires dans le monde. J’ai rencontré Zhang Hongsen, vice-ministre chinois de l’Administration nationale de la presse, de la publication, de la radio,du fi Im et de Ia téIévision, et nous avons convenu de signer un traité de coproduction cinématographique en 2018 pour célébrer ce 20eanniversaire.

La Chine a également offert des bourses à de jeunes cinéastes sud-africains talentueux pour étudier à l’Académie du Film de Beijing et nous organiserons régulièrement des festivals les uns chez les autres. Ce sont des propositions tangibles visant à encourager les collaborations en cours entre l’Afrique du Sud et Ia Chine, a fi n de s’assurer que Ies fi Ims des deux pays apparaissent régulièrement sur nos écrans de télévision et dans nos salles obscures.

Quel rôle joue le Festival du fi lm BRICS dans la consolidation des relations entre les cinq pays membres ?

C’est une bonne plate-forme pour forger la coopération entre les pays BRICS dans les productions audiovisueIIes, identif i er de nouveaux taIents, encourager I’investissement et le développement des marchés, ainsi que la croissance des industries cinématographiques BRICS. C’est aussi une plate-forme pour mettre en valeur nos cultures et forger des liens d ’amitié. Nous avons Ia chance d’accueiIIir Ie troisième FestivaI du fi Im BRICS en 2018. Nous attendons avec impatience que le Brésil, la Russie, la Chine et l’Inde partagent leurs méthodes et leurs analyses avec nous.

Une fondation solide a été établie au niveau gouvernemental, et nous avons juste besoin de traduire ces décisions politiques en programmes et en projets.Je suis heureuse que les industries cinématographiques dans tous les BRICS aient commencé à voir l’avantage de la coopération. Il s’agit d’un nouveau modèle qui n’est pas aligné ou dicté par l’Europe ou les États-Unis, mais par des pays qui ont des aspirations et des perspectives similaires sur l’économie et la politique mondiales, sur une base égale.

Des coproductions avec d’autres pays des BRICS ont commencé à émerger. Bien que cela ne soit pas encore au niveau où nous l’espérons, car nous travaillons encore à la signature de traités, nous espérons que l’image va changer dans les années à venir. Grâce à nos festivals nationaux et provinciaux, nous présentons Ies fi Ims et Ies cinéastes issus des BRICS. Cette année, la Russie sera invitée au Festival internationaI du fi Im de Durban. Et en 2018,l’Afrique du Sud signera des traités de coopération cinématographique avec tous les autres pays des BRICS.

Comment utilisez-vous votre industrie cinématographique pour plus de reconnaissance internationale et pour stimuler l’économie ?

L’Afrique du Sud s’est dotée de politiques conçues pour aider le développement des industries créatives. Les objectifs principaux de ces politiques sont d’accroître la capacité de production locale, de créer une industrie inclusive et compétitive à l’échelle mondiale, et de concevoir l’industrie cinématographique comme un outil contribuant au PIB nationaI, en inf l uençant I’investissement et Ia consommation.

Il existe également des initiatives interministérielles coordonnées par des acteurs gouvernementaux comme le ministère du Tourisme, Brand South Africa et la compagnie de développement industriel, des organismes œuvrant pour faire de l’Afrique du Sud une destination privilégiée pour le cinéma, grâce à des outiIs comme une réduction d’impôt de 35 % sur chaque rand dépensé dans le pays pendant le tournage d’un fi Im.

En présentant des fi Ims sud-africains dans divers festivals internationaux, nous exposons notre peuple,notre culture, notre géographie, nos paysages, ainsi que Ia faune et Ia fl ore, au reste du monde. CeIa nous permet également d’inscrire l’Afrique du Sud comme une destination touristique de choix, et une économie moderne et sophistiquée qui repose sur une société multiculturelle et harmonieuse.

Quel est l’état actuel de l’industrie cinématographique sud-africaine ?

En 2016, l’Afrique du Sud a sorti 28 longs métrages et 11 coproductions. Notre pays est l’une des valeurs les plus sûres au monde pour la production cinématographique en termes de coût, d’emplacements, de conditions météo, d’équipes et d’installations.

Certains des meiIIeurs fi Ims étrangers ont ainsi été tournés en Afrique du Sud, tels qu’Invictus [coproduction sud-africaine de 2009 dirigée par Clint Eastwood,dans laquelle Morgan Freeman incarne Nelson Mandela], ou District 9 [f i Im de science-f i ction de 2009 coproduit par des sociétés sud-africaines, néo-zélandaises et américaines]. CA

Aff i che du fi lm Invictus.