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En route pour aller plus loin

2017-08-08LesentrepriseschinoisesinitientunnouveaucycledemondialisationparDengYaqing

中国与非洲(法文版) 2017年7期

Les entreprises chinoises initient un nouveau cycle de mondialisation par Deng Yaqing

En route pour aller plus loin

Les entreprises chinoises initient un nouveau cycle de mondialisation par Deng Yaqing

SELOn un magnat chinois des affaires, il faut

plus aux entreprises chinoises que des produits et des services de haute qualité pour accomplir leur mondialisation.

« La délocalisation de l’emploi, de la gestion et des opérations est la clé pour réussir sur les marchés étrangers », estime Zou Weimin, PDG de l’entreprise Metallurgical Corp. of China (MCC) Overseas.

Depuis une station reculée de traitement de l’eau au Nigéria jusqu’à l’hôtel W en Malaisie, 30 ans se sont écoulés depuis la première tentative de MCC d’expérimenter les marchés étrangers. L’entreprise a désormais étendu ses activités dans plus de 30 pays et régions.

Depuis que la Chine a dévoilé son initiative des Nouvelles Routes de la soie terrestre et maritime en 2013, les entreprises chinoises ont redoublé d’efforts pour développer leurs activités à l’étranger. « D’un côté, nous continuons à ajuster la structure de nos activités à l’étranger et à explorer plus d’opportunités. De l’autre, l’entreprise poursuit énergiquement la transformation et l’innovation des modèles commerciaux, passant d’une dépendance aux faibles coûts et aux services de main d’œuvre à des services de gestion de projets complets et sur mesure pour ses clients », explique Zou Weimin.

Tout en renforçant ses marchés existants, MCC Overseas s’est également efforcée d’ajouter des pays le long des Nouvelles Routes de la soie dans sa carte économique.

Par le passé, l’entreprise était encline à se concentrer sur les pays d’Asie du Sud-Est, comme le Vietnam et le Cambodge. Désormais, elle a aussi réalisé des accords commerciaux en Asie centrale et en Europe. De plus, en réponse à l’initiative des Nouvelles Routes de la soie, plus d’énergie et de ressources ont été dévouées à l’exploration du marché africain.

Délocaliser

À la suite de l’initiative des Nouvelles Routes de la soie et au cours des trois dernières années, MCC Overseas est devenue profondément consciente de l’importance de se décentraliser : « Pour s’enraciner dans un marché étranger, une entreprise devrait commencer par la délocalisation de ses ressources humaines, ce qui signif i e des coûts de main d’œuvre réduits et plus d’emplois pour la société locale », explique Zou Weimin, qui note que le recrutement d’employés locaux apparaît nécessaire dans une démarche d’internationalisation.

À l’exemple de sa f i liale malaisienne : sur les 248 employés, seuls dix sont des expatriés chinois et 58 employés locaux occupent des fonctions managériales.

En dehors de cela, des efforts ont été faits pour délocaliser les activités. Dès que l’entreprise fut fondée en 2006, MCC Overseas s’est f i xée l’objectif de se développer en une entreprise mondiale de gestion et de services d’ingénierie. Au cours de la dernière décennie, elle a sécurisé un développement durable et sur le long terme en établissant des f i liales et des agences dans les pays accueillant ses projets.

Jusqu’à présent, l’entreprise a réalisé sa délocalisation dans des pays comme l’Inde, la Malaisie, l’Indonésie, le Brésil et la Russie.

« Nous avons une bonne connaissance des règles et des lois locales, et maintenu un lien étroit avec les clients, les gouvernements, les ambassades et les consulats locaux. Cela nous aide à effectuer un bon développement et une bonne gestion du marché, mais aussi à gagner l’attention et la conf i ance des gouvernements locaux », explique Zou Weimin.

Alors que les échanges interpersonnels constituent une étape importante dans la promotion de l’initiative des Nouvelles Routes de la soie, MCC Overseas a développé sa propre expérience en réalisant de façon volontaire ses responsabilités sociales à l’étranger.

En partenariat avec la Faculté de politiques publiques et de gestion de l’Université de Tsinghua en 2012, MCC Overseas a offert une bourse éducative à plus de 180 étudiants étrangers venant de 72 pays, par le biais d’un programme de Master international d’administration publique (IMPA). La plupart sont originaires de pays et de régions le long des Nouvelles Routes de la soie.

L’hôtel W en cours de construction dans le centre de Kuala Lumpur (Malaisie), par MCC Overseas.

Il s’avère que le programme IMPA a joué un rôle positif en assistant l’entreprise à dénicher des opportunités commerciales à l’étranger. Zou Weimin se souvient de ses visites de travail en Afrique du Sud, en Tanzanie et à Zanzibar, au cours duquel un certain nombre de contrats de projets furent signés, une partie du crédit étant destinée aux étudiants pris en charge et subventionnés par le programme IMPA de l’entreprise.

« L’internationalisation ne signif i e pas uniquement développer son activité dans le monde entier, mais également que la population et la société locales sont prêtes à accepter l’entreprise », explique le PDG de MCC.

Prendre conscience des risques

Zou Weimin est devenu de plus en plus conscient des risques pouvant survenir des suites de changements dans la situation économique et politique internationale.

« Même si de nombreux pays le long des Nouvelles Routes de la soie ont montré leur volonté de recevoir des investissements de Chine, la volatilité de la situation politique dans certains pays peut parfois entraîner des changements soudains de politique extérieure et engendrer des risques énormes pour l’investissement », explique-t-il, suggérant que davantage d’études soient effectuées sur la situation politique et l’environnement légal des pays hôtes, mais aussi que des plans de réponse appropriés soient formulés avant de réaliser l’investissement, af i n de faire face aux risques potentiels.

En plus d’une attitude prudente envers la situation économique et politique mondiale, MCC Overseas apporte également une sensibilisation aux risques dans son innovation et ses ajustements commerciaux.

Par le passé, l’entreprise adoptait un modèle économique simpliste, à savoir participer aux appels d’offres puis démarrer la construction. Désormais, davantage de projets coopératifs multilatéraux sont en cours de réalisation.

« La coordination avec les autres parties et l’allocation des prof i ts pour parvenir à des résultats gagnants-gagnants doivent être essayées et davantage mises en pratique », explique Zou Weimin. Au f i nal, le f i nancement est un problème auquel de nombreux projets des Nouvelles Routes de la soie sont confrontés, qui ne peut pas être entièrement résolu en comptant uniquement sur les gouvernements et les banques. D’autre part, comme la plupart d’entre eux impliquent la construction d’infrastructures, la demande est urgente.

« MCC Overseas cherche de nouvelles façons de réaliser des avancées majeures, notamment par les fonds industriels et des droits exclusifs de vente. Toute mesure innovante peut cependant avoir des risques potentiels, indique Zou Weimin. Et en matière de f i nance, l’innovation peut même multiplier les risques, ce qui signif i e qu’il nous faut être en état d’alerte à tout moment. » CA

LE ROLE DE L’AFRIQUE DANS L’INITIATIVE DES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE

en mai, le Président chinois Xi Jinping était de retour sur le devant de la scène durant le forum inaugural de la ceinture et de la route pour la coopération internationale qui s’est tenu à Beijing, et à la suite de son discours lors de la réunion du forum économique mondial de davos. la chine est désormais aux commandes dans la promotion d’une économie mondiale ouverte dans une période où le sentiment d’un protectionniste américain se renforce.

la première vague de mondialisation a eu des résultats variables à travers le monde. l’asie de l’est a vu ses revenus s’aligner sur ceux du monde développé, tandis que les pays africains ont vu s’accroître les inégalités. cette deuxième vague de mondialisation donne l’occasion à l’afrique de se repositionner pour bénéf i cier d’un monde interconnecté.

l’initiative promue par la chine est la politique clé du pays dans son engagement avec le monde. des milliards de dollars ont été engagés par une multitude d’institutions pour les infrastructures dans les pays qui participent à l’initiative des « nouvelles routes de la soie ».

le Kenya est l’un des principaux pays africains le long de la route, formant une partie de la route de la soie maritime du XXiesiècle. Le pays a déjà bénéf i cié de cette position géographique stratégique le long de la côte est africaine, dévoilant récemment son projet de chemin de fer, f i nancé en grande partie par la chine, qui relie la ville portuaire de Mombasa à nairobi, la capitale.

De la nécessité d’une position plus proactive

la force relative de l’afrique du sud réside dans son secteur tertiaire hautement développé, en particulier dans le bâtiment et les services fi nanciers. Les entreprises sud-africaines de construction devraient chercher à s’associer avec leurs homologues chinois pour livrer des projets dans toute la région. cela peut aller de la conception et de la construction aux services de maintenance. dans les services if nanciers, les entreprises sud-africaines devraient travailler avec les gouvernements africains et les institutions de fi nancement chinoises telles que le fonds de développement chine-afrique et la Banque de Chine, af i n de fournir des solutions de f i nancement complètes pour les grandes infrastructures et les projets sur site vierge.

un autre exemple de levier est la grande population de l’éthiopie et la main-d’œuvre à faible coût, ce qui en fait une destination toujours attrayante pour les industries légères, comme celle du textile. l’éthiopie peut utiliser la route de la soie maritime du XXiesiècle, reliant l’afrique de l’est et le sud-est de l’europe, comme un corridor pour exporter des vêtements made in ethiopia vers le marché occidental.

Pour les pays d’afrique de l’ouest qui cherchent à accéder aux marchés européen et asiatique, il est essentiel de renforcer les liens régionaux avec l’afrique de l’est. cela laisse supposer que l’initiative des « nouvelles routes de la soie » doit devenir une part encore plus importante des stratégies de croissance des pays africains.

les pays africains devraient intégrer des projets dans le cadre de l’initiative pour accéder à des capitaux bon marché, tout en négociant des contrats qui assurent à la fois les transferts de technologie et de compétences, af i n d’obtenir une croissance durable et à long terme.

RALENTISSEMENT PROVISOIRE DE LA CROISSANCE

Malgré une solide croissance chinoise de 6,9 % au premier trimestre de 2017, le mois d’avril a vu un léger ralentissement, notamment dans le secteur de la vente au détail, de la production industrielle et de l’investissement urbain. Bien que le ralentissement de la croissance pour la vente au détail n’ait été que modéré – avec 10,7 % en avril sur une année glissante, contre 10,9 % en mars – d’autres indicateurs ont montré moins de résilience. la production industrielle, qui est montée à 7,6 % en mars, et attendue à 7,1 % en avril, a seulement atteint un petit 6,5 %. l’investissement urbain a également été légèrement touché, avec une baisse de 9,2 % sur une année glissante en mars, à 8,9 % en avril. toutefois, ce ralentissement mineur fait partie intégrante du dynamisme du gouvernement pour orienter la croissance vers la consommation et les dépenses des ménages, tous deux facteurs internes de croissance, et ne devrait donc pas nécessairement être considéré comme une faiblesse dans l’économie chinoise.

Stabilisation du commerce

Après avoir enregistré un déf i cit commercial en février pour la première fois en trois ans, la chine a retrouvé une balance commerciale excédentaire. avec une croissance des exportations de 8 % en avril sur une année glissante, et une croissance des importations de 11,9 %, ces chiffres sont même inférieurs aux attentes. avec 38 milliards de dollars d’excédent commercial en avril, le pays a toutefois dépassé les 35,5 milliards initialement prévus. les exportations ont augmenté de 50 % en valeur entre février et mars, tout en restant stables en avril. les importations, d’autre part, ont également augmenté entre février et mars, mais sont retombées en avril.

Faire f i de toute prudence

le gouvernement chinois a introduit de nouvelles réformes face à la récente augmentation de la dette à risque. À cet effet, les régulateurs chinois ont endigué la dette en introduisant un certain nombre de mesures politiques qui réduisent l’accès au crédit bon marché. À titre d’exemple, de nombreux taux d’intérêt ont été augmentés, ce qui a également entraîné des ventes massives à la bourse de shanghai. comme les objectifs de croissance du PiB chinois continuent d’être atteints et même dépassés, ces contraintes sur le crédit vont être prolongées, pour répondre à l’objectif de consolidation des fondations du système f i nancier du pays.

La question de la fabrication

en avril, l’indice des directeurs d’achat chinois (PMi) a chuté à son plus bas niveau en six mois, pendant l’application des mesures gouvernementales pour calmer le marché immobilier et d’autres réductions sur le crédit à bas prix. le PMi, qui se situait à 51,2, est toujours dans la fourchette positive, ce qui indique que l’ensemble du secteur manufacturier est toujours en bonne santé.

l’indice des prix d’achat, ou PPi, a également glissé pour le deuxième mois d’aff i lée à 106,4 points, après avoir atteint un pic de 107,8 en février. inversement, l’indice des prix à la consommation chinois, ou iPc, a atteint 101,2 pour le deuxième mois consécutif en avril, après une forte chute de près de deux points entre janvier et février.

L’économètre deCHINAFRIQUEest produit par THE BEijing AxiS, une f i rme internationale en conseil et procurement qui opère sur quatre domaines principaux : achats, promotion des ventes, capital et stratégie

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Kobus van der Wath, kobus@axisgroup-international.com

www.thebeijingaxis.com

Économie frontalière

le conseil des affaires d’état a publié une directive demandant des efforts pour améliorer les infrastructures et les revenus dans les zones frontalières. selon la directive, la chine stimulera les secteurs prometteurs, s’ouvrira davantage, améliorera l’environnement général, maintiendra l’unité ethnique et consolidera les capacités de défense nationale dans les zones concernées. les frontières chinoises demeurent un bouclier important pour la sécurité territoriale et écologique. ces zones frontalières sont donc stratégiques dans la réforme globale entreprise par le pays et la conduite du développement, explique la directive. la promotion du développement des zones frontalières est donc vitale pour le développement économique et social, l’unité nationale et les relations amicales entre la chine et d’autres pays.

Dédouanement à guichet unique

les autorités chinoises travailleront à promouvoir un « guichet unique » à l’échelle nationale d’ici la f i n de cette année, pour faciliter le commerce et la rationalisation de l’administration. cette plate-forme intégrée devra permettre aux entreprises de déclarer la cargaison et les taxes en une fois. « À la f i n de cette année, le guichet unique sera en place dans tous les ports du pays », a déclaré Zou Zhiwu, chef adjoint de l’administration générale des douanes. dans son rapport gouvernemental 2017, la chine s’est engagée à étendre cette procédure au commerce international et à réaliser l’intégration nationale des procédures de détaxe. une version standardisée du guichet unique est en cours d’élaboration, qui aura neuf fonctions principales, dont la déclaration des marchandises et de transport, ainsi que le paiement des taxes.

tourisme « tous-pour-un »

la chine a publié des lignes directrices, le 12 juin dernier, pour développer des zones touristiques pilotes « tous-pour-un », af i n d’encourager les gouvernements locaux à intégrer leurs ressources pour améliorer la compétitivité et la qualité des services touristiques. ces zones de démonstration devraient disposer de normes élevées de gouvernance, de nombreux produits et services touristiques et une participation active du public, selon les directives publiées par l’administration nationale du tourisme de chine. l’idée d’un tourisme « tous-pour-un » a été mentionnée pour la première fois dans le rapport de travail du gouvernement chinois de cette année af i n de répondre à la demande croissante du pays en matière de produits et services touristiques et de faciliter la restructuration économique.

Augmentation des contrats à l’étranger

les entrepreneurs chinois ont connu une croissance rapide de leurs revenus d’exploitation et des contrats signés à l’étranger l’année dernière. ceci en raison des nombreux projets de transport, de réseaux électriques et de construction, selon un rapport récent. le chiffre d’affaires combiné des projets contractés à l’étranger a augmenté de 3,5 % en glissement annuel, pour s’établir à 159,4 milliards de dollars en 2016, a déclaré la china international contractors association dans son rapport. ces entreprises ont signé pour 244 milliards de dollars de nouveaux contrats l’année dernière, soit une hausse de 16,2 % par rapport à 2015.

Financement rural

la chine a annoncé le 13 juin dernier qu’elle continuerait sa politique d’allégements f i scaux pour les institutions fi nancières qui prêtent aux ménages vivant en zone rurale, a fi n d’y soutenir le développement des services fi nanciers. Les institutions fi nancières seront exonérées des taxes à la valeur ajoutée pour les intérêts créditeurs de petits prêts aux ménages ruraux, entre le 1erjanvier 2017 et le 31 décembre 2019, selon un avis du ministère des finances et de l’administration d’état des affaires if scales. En outre, seulement 90 % de ces revenus seront assujettis à l’impôt sur le revenu. de même, seuls 90 % des revenus de primes des entreprises d’assurance provenant des contrats vendus aux entreprises agricoles rurales seront imposables. au terme de cette politique fi scale préférentielle, le micro-crédit accordé à un ménage rural pourra s’élever à hauteur de 100 000 yuans (14 713 dollars).

La banque privée en plein boom

avec l’augmentation rapide du niveau de vie, la chine est devenue le deuxième marché mondial en termes de gestion de patrimoine, ce qui a généré des opportunités et des déf i s pour les activités de banque privée, rapporte l’investor Journal. la banque privée, en tant que service fi nancier haut de gamme, se compose de tous les services bancaires classiques, mais aussi des services d’investissement et fi nanciers proposés par les banques à des particuliers à haut revenus, dont les actifs disponibles dépassent un million de dollars. selon un rapport publié par PY standard, un fournisseur de données en plani fi cation fi nancière, 22 banques commerciales ont fourni des activités de banque privée en Chine à la fi n 2016. Les actifs de trois d’entre elles ont dépassé mille milliards de yuans (147 milliards de dollars). CA