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Garantir la sécurité des mers

2017-01-24

中国与非洲(法文版) 2017年5期

Garantir la sécurité des mers

LA zone maritime au large de la Corne de l’Afrique fait à nouveau la une

des journaux. Après une période relativement calme de cinq ans, les pirates, qui avaient causé des ravages parmi les bateaux naviguant dans le secteur, ont fait leur retour.

Le 8 avril dernier, la marine chinoise a fait état d’une tentative de détournement d’un navire immatriculé à Tuvalu (État insulaire du Pacifique sud), par des pirates somaliens. En collaboration avec la marine indienne, elle a pu assurer la sécurité du vaisseau et de son équipage. Hua Chunying, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine, a ainsi déclaré lors d’une conférence de presse, que cette opération avait démontré l’efficacité des forces navales nationales en matière de lutte contre la piraterie, mais également le rôle majeur de la Chine dans la préservation de la paix et de la stabilité de la région. « Nous sommes toujours favorables aux opérations internationales de contre-piraterie », a-t-elle ajouté.

Le secteur autour de la Corne de l’Afrique est l’un des couloirs maritimes les plus fréquentés au monde et a vu se produire les premiers détournements de grands navires de fret par des pirates somaliens aux alentours de 2008. Cette piraterie atteint son point culminant en 2011, lorsque des navires sont attaqués chaque semaine. Selon le Bureau Maritime lnternational (lMB), 237 attaques ont eu lieu au large des côtes de la Somalie cette année-là, impliquant des centaines d’otages et engendrant des pertes économiques à hauteur de 7 milliards de dollars. Les pirates empochant, eux, près de 160 millions de dollars de rançons.

La Somalie reste un pays miné par les conflits. Un pays qui nécessite une stratégie de fond englobant réformes politiques, réformes sécuritaires et développement économique. Sans cela, la piraterie est vouée à perdurer. L’autorisation accordée par l’ONU aux marines chinoise, américaine, russe, indienne et japonaise de patrouiller et d’escorter les navires le long de ce corridor maritime, avait pourtant quasiment fait disparaitre ce phénomène en 2012. Mais certains observateurs expliquent sa résurgence par le fait que les forces navales sur place, de même que les armateurs, se sont laissés bercer par un faux sentiment de sécurité après cette brève interruption.

En dépit de ce constat, la participation de la Chine dans le groupement des forces navales internationales reste inchangée depuis 2008. Au 7 avril de cette année, 6 337 bateaux chinois et étrangers ont ainsi été escortés au cours d’opérations de la marine chinoise, qui est par ailleurs intervenue dans de nombreux cas d’attaques de navires.

De fait, la Chine reste pleinement consciente de sa responsabilité et du rôle de coopération qu’elle doit jouer sur la scène internationale, comme en témoigne l’attaque qu’elle vient de déjouer. Cela reste déterminant, pas seulement en raison de son statut grandissant, mais aussi parce que les problèmes communs à toutes les nations doivent être abordées de façon solidaire, sur la base d’une vision commune.

Cet engagement croissant auprès du reste du monde dans le cadre d’opérations militaires conjointes, à l’instar des escortes de la marine ou dans d’autres instances mondiales, démontrent encore le rôle de la Chine au sein de la communauté mondiale.

LE RÉDACTEUR EN CHEF