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Une contribution accrue

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中国与非洲(法文版) 2017年5期

La Chine contribue plus largement à la santé dans le monde par Liu Jian

Reportages de Chine

Une contribution accrue

La Chine contribue plus largement à la santé dans le monde par Liu Jian

LA Chine fait de nouveaux progrès dans le

développement médical dans le monde, 45 ans après avoir retrouvé le siège qui lui revenait de droit à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Fin mars, l’Université Tsinghua et la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF) ont fondé le Global Health Drug Discovery lnstitute (GHDDl) à Beijing. Bill Gates a reconnu que la Chine avait été choisie pour ses scientifiques et ses compétences afin d’innover dans les médicaments et les vaccins.

« La Chine ne s’efforce pas seulement d’atteindre des sommets au niveau national. Elle se sert de sa propre expérience dans la lutte contre la pauvreté et les maladies pour aider les autres pays à faire face aux mêmes défis. La Chine aide à préparer de nouveaux lendemains en Afrique », annonçait-il le 24 mars, à l’Université de Pékin.

Un rôle plus grand dans la santé mondiale

Les commentaires de M. Gates sur la contribution de la Chine au développement de la santé dans le monde ont été repris par Bernhard Schwartländer, représentant de l’OMS en Chine, qui estime que les réformes de la Chine dans ce domaine peuvent servir d’exemples aux autres pays en développement.

En outre, il a salué la contribution de la Chine, soulignant l’assistance médicale fournie par la Chine à l’Afrique depuis plusieurs décennies. Il a rappelé que plus de 23 000 membres du personnel médical chinois avaient travaillé dans 66 pays et régions dans le monde et soigné environ 270 millions de patients depuis l’envoi de la première mission médicale en Afrique en 1963. Le traitement du virus Ebola en est un bon exemple, la Chine ayant été la première nation à dépêcher une aide d’urgence dans les pays touchés d’Afrique de l’Ouest avec 1 200 professionnels. « La Chine fera partie d’un réseau plus large d’équipes médicales d’urgence que l’OMS pourra appeler en cas d’urgence mondiale. Elles peuvent être dépêchées rapidement et aider à surmonter une crise », a-t-il ajouté.

Ces dernières années, cette coopération a été étendue à la prévention et au contrôle des maladies, notamment pour le paludisme. M. Gates a souligné qu’il s’agissait d’un domaine dans lequel la Chine pouvait prendre l’initiative. « Pour parvenir à l’éradication globale, nous devons nous baser sur la découverte de l’artémisinine par le professeur Tu Youyou et développer des outils plus puissants, comme un traitement à dose unique et une meilleure méthode pour bloquer la transmission du paludisme des moustiques aux humains », a-t-il déclaré. Mme Tu a reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine pour l’artémisinine, qui a considérablement réduit les taux de mortalité.

D’après M. Gates, l’expérience de la Chine est précieuse. « Tirant les leçons de sa propre expérience, la Chine peut s’assurer que chaque famille possède une moustiquaire pour la protéger de l’infection. Elle peut aider les pays à renforcer leurs systèmes de santé et de surveillance sanitaire pour mieux diagnostiquer, soigner et prévenir le paludisme. Sous l’égide de la Chine, nous avons une chance de faire du paludisme la troisième maladie humaine à être éradiquée de la terre, après la variole et bientôt la polio. »

Partage des technologies et des innovations

La Chine a aussi obtenu des résultats en encourageant l’innovation pour répondre aux défis dans la santé et le développement mondial.

Avec le kit de détection en temps réel du virus Ebola, uninstrument portable de diagnostic moléculaire qui peut fournir les résultats d’analyses sanguines en 10 minutes, des milliers de vies ont pu être sauvées. Ce kit développé par la Chine est inscrit sur la liste de l’OMS pour trier les patients.

Arktek est un autre exemple. Cet appareil de stockage de vaccins portable qui ressemble à un fût permet de conserver les vaccins au frais s’il n’y a pas d’électricité. Les blocs de glace peuvent être recongelés tous les 50 jours dans un congélateur, que l’on trouve dans les dispensaires. Un appareil répond aux besoins de 6 000 personnes environ. Il a été créé par la société Aucma, un fournisseur d’appareils de réfrigération, et Global Good, un institut de recherche financé par Bill Gates. En 2015, l’OMS en a validé les critères préliminaires en termes de norme mondiale pour la qualité, la sécurité et l’efficacité. « Comme Arktek, la technologie médicale avancée de la Chine et son expérience réussie peuvent être appliquées aux pays africains », a déclaré àCHINAFRIQUETed Chaiban, directeur de programme à l’UNICEF.

La Chine prend les devants dans le secteur manufacturier, elle peut renforcer la capacité de production du secteur pharmaceutique dans les pays africains. Cela permettra de répondre aux problèmes de pénurie de médicaments en Afrique et de rendre les médicaments essentiels plus accessibles et abordables.

Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, ancien ministre de la Santé et des Affaires étrangères d’Éthiopie et candidat au poste de directeur général de l’OMS

Un jeune garçon attend qu’un praticien chinois soigne traite sa maladie des yeux dans un hôpital d’Addis-Abeba, Éthiopie.

Médecins chinois et kenyans réalisant une opération sur un patient kenyan.

Des systèmes de santé durables

Des leçons doivent être tirées pour renforcer la capacité des pays à répondre aux urgences sanitaires publiques, a estimé le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, ancien ministre de la Santé et des Affaires étrangères d’Éthiopie et candidat au poste de directeur général de l’OMS. « Une priorité devrait ainsi consister au développement de systèmes de santé mondiaux et locaux résilients et solides capables de prévenir, de détecter et de répondre aux urgences de santé publique. »

M. Ghebreyesus pense que la Chine peut aider les pays africains à améliorer et à développer un secteur sanitaire indépendant et durable. « La Chine prend les devants dans le secteur manufacturier, elle peut renforcer la capacité de production du secteur pharmaceutique dans les pays africains », a-t-il dit àCHINAFRIQUE. « Cela permettra de répondre aux problèmes de pénurie de médicaments en Afrique et de rendre les médicaments essentiels plus accessibles et abordables. »

Grâce à ses avancées dans la recherche et le développement et la capacité à produire des médicaments et des vaccins bon marché et de qualité, la Chine peut maintenant jouer un rôle unique et avoir un impact positif dans les pays en développement.

Humanwell Pharmaceutical Africa, du groupe chinois Humanwell Healthcare Group, un fournisseur de premier plan dans les solutions thérapeutiques, en est une illustration. La société a établi la première usine pharmaceutique moderne au Mali en 2009 en collaboration avec le Fonds de développement Chine-Afrique. « Afin de regrouper nos forces et nos spécialités et d’encourager la coopération, 20 hôpitaux chinois et africains seront liés par une initiative de parrainage », a déclaré Feng Yong, vice-directeur général du service de coopération internationale de la Commission nationale de la santé et du planning familial.

La santé publique est l’un des 10 principaux plans de coopération sino-africains pour 2016-2018, fixés lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine qui s’est déroulé fin 2015. En cette période post-Ebola, la Chine aide toujours à l’établissement de systèmes de contrôle et de prévention des maladies aux niveaux régionaux et nationaux.

On trouve ainsi un centre de recherche pour les maladies tropicales en Sierra Leone, un centre pour le contrôle des maladies (CCM) au siège de l’Union africaine en Éthiopie et 5 CCM régionaux au Kenya, en Zambie, au Nigéria, en Égypte et au Gabon, qui renforcent la surveillance, le contrôle et la capacité de réponse en cas d’urgence de santé publique. CA

Pour vos commentaires : liujian@chinafrica.cn