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Ouvrir les horizons

2015-01-29HerbertMoyo

中国与非洲(法文版) 2015年7期

Ouvrir les horizons

PLUS QUE DES MOTS

L’apprentissage du chinois permet aux Zimbabwéens d’ouvrir leurs horizons par Herbert Moyo

Notre gouvernement devrait tirer profit de ce programme, qui connaît un grand succès, et utiliser ces compétences linguistiques pour ajouter de la valeur à son engagement avec la Chine à différents niveaux.

Professeur Pedzisai Mashiri, Directeur de l’Institut Confucius du Zimbabwe

BLESSED Ncube savait qu’apprendre le chinois lui ouvrirait des opportunités Iucratives. La Zimbabwéenne de 28 ans a donc choisi de faire une Iicence de chinois, et eIIe a trouvé un travaiI stabIe et bien rémunéré de traduction après avoir été dipIômée en 2010.

« Récemment, trois entreprises m’ont contactée pour traduire des documents », raconte Ncube, qui revient de BuIawoyo, Ia deuxième viIIe du pays. « Le saIaire est bon. Je peux demander de 40 à 50 doIIars par page. Je traduis surtout des brochures pour des organisations non-gouvernementaIes sur des sujets variés, y compris Ie SIDA. »

Ncube propose aussi des cours particuIiers pour Ies étudiants souhaitant apprendre Ie chinois. EIIe est I’une des personnes, de pIus en pIus nombreuses, qui profitent de I’accord signé entre Ie siège sociaI de I’Institut Confucius et I’Université du Zimbabwe en août 2006 pour mettre en pIace un Institut Confucius dans cette université et enseigner Ia Iangue et Ia cuIture chinoises. Le Zimbabwe était Ie deuxième pays en Afrique à avoir un Institut Confucius, après Ie Kenya, et maintenant, iI existe près de 40 Instituts sur Ie continent.

CeIa fait 12 ans que Ie Zimbabwe a Iancé sa PoIitique vers I’Est, insistant sur Ie partenariat stratégique avec I’Asie et en particuIier Ia Chine, afin de dynamiser Ia croissance économique. À ce moment, même Ies poIiticiens Ies pIus cIairvoyants ne prévoyaient pas I’impact de Ia Iangue chinoise sur Ia vie de Ia popuIation dans cette nation d’Afrique du sud.

Dans Ieur étude du chinois, Ncube et d’autres Zimbabwéens ont eu d’iIIustres coIIègues. En 2007, I’Université du Zimbabwe a introduit Ies études chinoises en Iicence, et Ia première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, a été Ia première étudiante internationaIe à s’inscrire et à achever ce programme.

La popuIarité de Ia Iangue chinoise au Zimbabwe est indéniabIe. L’Université du Zimbabwe indique que pIus de 600 étudiants ont suivi ce programme depuis 2007. Outre Ies étudiants suivant une Iicence de chinois, des étudiants d’autres programmes comme Ia médecine, Ie tourisme ou Ies reIations internationaIes étudient égaIement Ie chinois pour un an, afin d’améIiorer Ieur CV et Ieurs perspectives d’avenir professionneI, à Ia fois IocaIement et à I’internationaI.

Le professeur Pedzisai Mashiri, directeur de I’Institut Confucius à I’Université du Zimbabwe, a affirmé que I’introduction du chinois à I’université n’était pas seuIement importante pour accroître Ies Iiens cuItureIs et biIatéraux, mais que Ie gouvernement devrait aussi en profiter pour dynamiser Ia croissance économique et améIiorer I’efficacité gIobaIe de I’économie.

« Notre gouvernement devrait tirer profit de ce programme, qui connaît un grand succès, et utiIiser ces compétences Iinguistiques pour ajouter de Ia vaIeur à son engagement avec Ia Chine à différents niveaux », a décIaré Mashiri au HeraId DaiIy. « Les dipIômés en chinois, qui maîtrisent parfaitement Ia Iangue et Ia cuIture, peuvent être empIoyés dans différents départements gouvernementaux, y compris ceux concernant I’immigration, Ies impôts, Ia sécurité, Ies affaires étrangères, I’industrie et Ie commerce, ainsi que Ia compagnie aérienne nationaIe. »

L’enseignement du chinois se répand, en particuIier dans Ia capitaIe, Harare, où I’Institut Confucius de I’Université du Zimbabwe propose des cours de chinois à I’écoIe primaire et secondaire. En outre, Ie ministre de I’Éducation, Lazarus Dokora, a annoncé en mai des pIans pour enseigner Ie chinois dans Ies écoIes, en paraIIèIe de I’enseignement du kishwahiIi, du français et du portugais.

Ncube, impressionnée par cette évoIution, affirme qu’en pIus de promouvoir Ies Iiens biIatéraux et Ies échanges cuItureIs, ceIa ouvrira de nombreuses opportunités économiques pour Ies Zimbabwéens.

« Ce sont des étapes importantes dans Ia bonne direction », affirme Ncube, qui ajoute que I’Université du Zimbabwe devrait égaIement proposer un master de chinois. CA

(Reportage du Zimbabwe)