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Maïs musclé

2015-01-29GitongaNjeru

中国与非洲(法文版) 2015年7期

Maïs musclé

Une nouvelle variété résistante aux maladies réjouit les agriculteurs kenyans par Gitonga Njeru

D’autres semences hybrides sont développées partout en Afrique de l’Est. Cette nouvelle variété aidera à empêcher le NLM (une maladie virale du maïs) de se répandre.

Dr. Stephen Mugo, Scientifique, Centre international d’amélioration du maïs et du blé

UNE maladie des cultures qui a pratiquement décimé Ies stocks de maïs en Afrique de I’Est quatre ans auparavant peut désormais être combattue grâce à Ia recherche fructueuse de scientifiques kenyans. Un nouveI hybride de maïs, Ie Wei 101, permet d’empêcher Ia nécrose IétaIe du maïs (NLM) à 96 %, évitant des pertes coIossaIes aux agricuIteurs. L’hybride a été soumis à des tests sur Ie terrain et sera disponibIe pour Ies agricuIteurs dans Ies mois à venir.

Cette nouveIIe variété de maïs a été déveIoppée par des scientifiques du Centre internationaI d’améIioration du maïs et du bIé (connu sous son acronyme espagnoI CIMMYT), basé à Nairobi, de I’Organisation de recherche du Kenya sur I’agricuIture et Ie bétaiI (KALRO) et de I’AIIiance pour une révoIution verte en Afrique.

« D’autres semences hybrides sont déveIoppées partout en Afrique de I’Est », expIique Ie Docteur Stephen Mugo, un scientifique qui travaiIIe au CIMMYT. « Les scientifiques de Ia région essaient de déveIopper d’autres variétés résistantes au NLM, et pIus de 40 variétés sont testées. Cette nouveIIe variété aidera à empêcher Ie NLM de se répandre. »

Le NLM est une maIadie viraIe du maïs causée par une attaque combinée du virus de Ia marbrure chIorotique du maïs et du virus de Ia mosaïque nanisante du maïs. Observée pour Ia première fois sur Ie continent américain dans Ie début des années 1970, cette maIadie a refait surface iI y a quatre ans au Kenya, en RépubIique démocratique du Congo, en Tanzanie, au Rwanda, au Soudan du Sud, en Ouganda et en Ethiopie.

SeIon Mugo, de nouveIIes souches très viruIentes du NLM ont émergé, posant un défi aux scientifiques. Le phénomène a poussé Ies scientifiques à déveIopper des hybrides du maïs résistant à ces souches.

Mugo expIique qu’une cause majeure du NLM est Ia cuIture continue du maïs dans différentes régions, ce qui permet au virus de se répandre et de se déveIopper dans Ies fermes. « D’après Ies études que nous avons menées au Kenya, éviter Ia cuIture continue permet d’éIiminer 100 % de Ia maIadie », expIique-t-iI. Cependant, comme Ie maïs est une cuIture de base, eIIe doit être cuItivée de manière continue, ce qui exacerbe Ie probIème. Parmi Ies autres causes figurent Ia poIIution de I’eau d’irrigation et I’infection des soIs.

Une initiative majeure qui a aidé à réduire Ia maIadie est I’éducation des agricuIteurs, Ieur faisant prendre conscience de Ia nécessité d’utiIiser des semences certifiées.

George Ngundo, un technicien de Iaboratoire au Service kenyan de I’Inspection de Ia santé des pIantes, expIique que cette maIadie est en partie due au fait que des négociants se faisant passer pour des inspecteurs agricoIes pubIics vendent des soIs infectés aux agricuIteurs. Des mesures efficaces ont donc été prises contre ces vendeurs au Kenya et dans I’ensembIe de Ia région.

Dans Ia recherche pour des traitements pour Ies semences, afin d’empêcher Ie NLM, pIus de 1 000 pIantes de maïs testées pour Ia maIadie depuis décembre ont été décIarées saines, décIare Ngungo. Le Kenya a 19 entreprises enregistrées de semences, qui produisent environ 33 000 tonnes de maïs chaque année.

Le prix du maïs et de ses produits est éIevé, car Ie Kenya dépense pIus en importations. SeIon un rapport de BMI Research, une agence basée à Londres et offrant des services d’informations financières, en 2014/2015, Ia production de maïs du Kenya devrait être d’environ 2,9 miIIions de tonnes, aIors que sa consommation sera de 3,8 miIIions de tonnes. Par conséquent, Ia demande d’importation tournera autour de 900 000 tonnes.

Le voIume de consommation IocaIe est aIourdi par I’accueiI de 590 000 réfugiés et demandeurs d’asiIe en mai 2015, seIon I’Organisation des Nations unies pour I’aIimentation et I’agricuIture. Les prix du maïs ont augmenté rapidement suite à ces événements. SeIon Ie département d’économie agricoIe à I’Université de Nairobi, Ies prix sont actueIIement 48 % supérieurs qu’en 2011, Iorsque Ie NLM a touché Ie Kenya pour Ia première fois.

Les agricuIteurs kenyans se voient demander de diversifier Ieurs cuItures et de se tourner vers d’autres produits ayant un meiIIeur prix à I’exportation sur Ie marché internationaI.

« Si cette initiative réussit, nous pourrons réduire notre dépendance au maïs, combattre Ie NLM et améIiorer Ia sécurité aIimentaire », concIut Wangai. CA