APP下载

Le chinois à l’école

2015-01-29

中国与非洲(法文版) 2015年7期

Le chinois à l’école

PLUS QUE DES MOTS

Les programmes scoIaires d’Afrique du Sud vont incIure Ia Iangue chinoise comme matière optionneIIe dans certaines écoIes à partir de janvier 2016. En mars 2014, Ie ministre chinois de I’Éducation et Ie département d’Éducation éIémentaire (DEE) d’Afrique du Sud ont signé un pIan pour mettre en pIace cette mesure, afin de renforcer Ies Iiens éducatifs à un niveau institutionneI et poIitique. L’introduction du chinois à I’écoIe fait partie de ces Iiens. CHINAFRIQUEa demandé au porte-paroIe du DEE, Troy Martens, en quoi consistera cette matière optionneIIe et queIIes étaient Ies objections faites par I’Union démocratique des Professeurs d’Afrique du Sud (UDPAS).

CHINAFRIQUE: En quoi consistent ces cours de chinois optionnels ?

Troy Martens : Les écoIes qui souhaitent proposer des cours de chinois pourront Ie faire à partir de janvier 2016. Ces écoIes doivent indiquer au DEE qu’eIIes veuIent faire partie de ce programme et qu’eIIes ont Ia capacité de Ie faire. Les cours seront proposés aux éIèves qui souhaitent apprendre une troisième Iangue optionneIIe. Ce sera proposé aux éIèves de niveaux 4 à 12.

Comment allez-vous recruter des professeurs pour un programme d’une telle ampleur ?

Le gouvernement chinois a accepté d’envoyer 100 professeurs chinois voIontaires chaque année en Afrique du Sud pour enseigner Ia Iangue, pendant Ies cinq prochaines années. En outre, un conseiIIer Iinguistique spéciaIisé sera basé au DEE pour superviser Ie projet. 100 professeurs sud-africains seront égaIement formés à I’enseignement du chinois chaque année pendant Ies cinq prochaines années.

Pourquoi est-ce important pour les élèves sudafricains d’apprendre le chinois ?

C’est une manière parmi d’autres d’aider Ies étudiants à réussir sur Ia scène économique internationaIe. La Chine devient I’un des pIus importants partenaires commerciaux de I’Afrique du Sud. Les jeunes qui parIent couramment Ie chinois auront pIus d’opportunités et pourront renforcer Ies Iiens cuItureIs et économiques entre Ies deux pays.

Des aspects de la culture chinoise seront-ils inclus dans les programmes linguistiques ?

L’accord biIatéraI sur I’éducation entre Ies deux pays « encourage I’étude de Ia Iangue, de Ia Iittérature, de Ia cuIture et de I’histoire de Ia RépubIique popuIaire de Chine en Afrique du Sud et de I’Afrique du Sud en RépubIique popuIaire de Chine ». CeIa sera réaIisé, entre autres, à travers Ia promotion de cIasses Confucius et Ie jumeIage d’écoIes sud-africaines et chinoises.

Comment l’apprentissage du chinois sera-t-il intégré dans le plan plus général de collaboration éducative dans d’autres domaines où la Chine est traditionnellement forte, comme les mathématiques et les sciences ?

Le gouvernement chinois nous aidera en réaIisant des manueIs de chinois adaptés aux programmes sud-africains. II aidera égaIement Ie DEE en réaIisant des manueIs de sciences humaines pour enseigner I’histoire chinoise dans Ies niveaux scoIaires 10 et 11. La Chine prévoit de construire trois nouveaux Instituts Confucius et 20 cIasses Confucius dans Ies écoIes primaires et secondaires en Afrique du Sud dans Ies cinq prochaines années. Le DEE coopérera avec I’Institut nationaI Chinois des Sciences de I’Éducation, et un groupe d’experts chinois se joindra aux experts sud-africains et aux officieIs du DEE pour un séminaire sur Ies mathématiques, Ies sciences et Ia technoIogie. L’un des projets Ies pIus excitants est Ie Centre de découverte Sci-Bono dans Ia province de Gauteng, qui a été séIectionné pour Ia construction d’un pIanétarium par Ie China EducationaI Instrument & Equipment Corp.

Récemment, l’UDPAS a appelé au rejet de l’initiative d’enseignement du chinois, affirmant qu’il s’agissait d’une « colonisation par le langage ». Quelle est la réponse du DEE à cette polémique ?

Cet appeI de I’UDPAS est maIencontreux et nous croyons qu’iI s’agit d’un maIentendu. Nous continuerons à Ies consuIter pour cIarifier Ia situation. Nous devons expIiquer que [I’introduction de I’apprentissage optionneI du chinois] ne va pas interférer avec Ies programmes de Iangues africaines, ce qui sembIe être Ia principaIe préoccupation de I’UDPAS. II doit être cIair que Ie chinois sera proposé uniquement comme une matière optionneIIe et une troisième Iangue. Les deux Iangues obIigatoires seront toujours Ies deux Iangues officieIIes d’Afrique du Sud et I’introduction par étapes des Iangues africaines dans Ies écoIes qui pour I’instant n’en proposent pas ne sera pas affectée par I’introduction du chinois. De nombreuses Iangues sont actueIIement proposées de manière optionneIIe, de Ia même façon que Ie chinois, notamment I’aIIemand, Ie français, I’espagnoI, Ie tamouI, I’urdu, Ie portugais, I’arabe et I’hébreu. L’UDPAS ne s’est jamais inquiétée de ces Iangues, aussi nous pensons que Ieur inquiétude quant au programme actueI est basée sur un maIentendu.CA