Semeurs d’espoir

par LI XIAOYU

Les missions médicales chinoises : un facteur de cohésion entre les peuples par la santé

La mission médicale chinoise entourée d’élèves et enseignants de l’école primaire Rebera Paixe, à Sao Tomé-et-Principe, le 27 juin 2021.

La Chine et l’Afrique coopèrent dans le domaine de la santé depuis 58 ans, avec l’arrivée, sur le sol algérien, de la première mission médicale chinoise, le 6 avril 1963. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la coopération sanitaire sino-africaine s’est intensifiée, et les deux parties font désormais preuve d’une solidarité renforcée. Le premier programme annoncé dans le cadre du premier plan triennal de la Vision 2035 de la coopération Chine-Afrique concerne d’ailleurs le domaine de la santé. Ainsi, la Chine fournira à l’Afrique un milliard de doses de vaccins supplémentaires, réalisera dix projets de santé dans les pays africains, et enverra sur le continent l 500 professionnels de la santé publique. Il n’est donc pas étonnant que les regards aient convergé sur le sujet lors du Concours photo et vidéo Chine-Afrique 2021, et plusieurs participants ont immortalisé les moments forts vécus au sein des missions médicales chinoises.

Un programme de soins dentaires

La vidéo intituléeLa 16e mission médicale à Sao Tomé-et-Principe : aide de la Chine pour la prévention sanitaire, a remporté le second prix de sa catégorie. Elle retrace le séjour dans l’archipel d’une équipe envoyée par la province du Sichuan en septembre 2020. Après avoir relevé un taux de caries relativement élevé chez les enfants, l’équipe a lancé une enquête épidémiologique sur la santé bucco-dentaire des jeunes élèves. Le plan a officiellement été lancé le 27 avril 2021, en présence de Xu Yingzhen, ambassadrice de Chine à Sao Tomé-et-Principe, Edgar Neves, ministre de la Santé, et Julieta Rodrigues, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

En seulement deux mois, l’enquête et la campagne de sensibilisation ont été menées auprès de plus de 2 000 élèves, issus de 70 classes réparties dans six régions. Lors de sa dernière intervention, le 27 juin 2021, l’équipe s’est rendue à l’école primaire Rebera Paixe en parcourant les routes sinueuses de l’île. Une fois sur place, au bout de deux heures de trajet, tous les membres se sont embarqués dans une course contre la montre haletante pour couvrir autant de sujets que possible.

Le groupe a commencé par distribuer des questionnaires et a ensuite guidé les élèves pour les remplir. Ces questionnaires visaient à collecter des informations concernant les habitudes alimentaires, l’environnement familial, ou l’apport quotidien en fluorure, entre autres. Dans une situation telle que celle-ci, ce travail préparatoire revêt une importance capitale, car la réponse au problème y réside forcément, une fois que l’on a analysé les différents facteurs.

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Vient ensuite l’examen de la cavité buccale. Les professionnels de santé chinois ont ainsi contrôlé chacun des élèves. Ceux présentant des caries ont pu être pris en charge dans leur service de soins ambulatoires, en compagnie des parents. Enfin, la dernière étape consistait à sensibiliser les élèves à l’hygiène bucco-dentaire et à transmettre les bons gestes de brossage des dents.

Après une analyse approfondie des données récoltées lors de l’enquête, l’équipe médicale chinoise a réussi à compiler le premier rapport national sur la santé bucco-dentaire de Sao Tomé-et-Principe, qu’elle a ensuite soumis au ministère de la Santé. Celui-ci s’en servira pour faciliter la prévention et le traitement des caries dans le pays.

L’enquête épidémiologique a fait l’objet de beaucoup d’attention au niveau local. Suite à la couverture médiatique, un plus grand nombre de personnes ont été sensibilisées à ce sujet. L’équipe a pu ainsi contribuer à renforcer les relations entre Chinois et Santoméens.

Confiance en temps de crise

Dans la vidéoMon intégration dans une équipe médicale chinoise envoyée en Afrique, lauréate du deuxième prix de sa catégorie, le docteur Mohamed Adhil A. Omaroeen, 30 ans, a relaté l’expérience qu’il a vécue auprès de la 16emission médicale chinoise, dépêchée par la province du Fujian au Botswana. Après six ans d’études à l’Université médicale de Nanjing, le docteur Omaroeen est rentré dans son pays : il travaille aujourd’hui en qualité d’interne à l’Hôpital Princess Marina à Gaborone, capitale du Botswana.

En septembre 2020, la crise sanitaire s’est étendue en Afrique, et au Botswana. Le besoin d’assistance médicale s’est fait sentir encore plus fortement. L’équipe médicale chinoise a donc été dépêchée au bon moment pour accompagner les professionnels de santé locaux au plus fort de l’épidémie.

Peu de temps après leur arrivée, le docteur Omaroeen a pu faire la connaissance des 46 membres de la mission, qui comprenait des chirurgiens orthopédiques, des gastro-entérologues, des urologues, des pédiatres, des experts en acupuncture et des infirmières. En échangeant avec eux, le praticien botswanais a appris à mettre en œuvre des mesures préventives pour luimême et ses patients.

Un examen bucco-dentaire lors de l’enquête épidémiologique menée par la mission médicale chinoise à l’école primaire Rebera Paixe, à Sao Tomé-et-Principe, le 27 juin 2021.

Le docteur Mohamed Adhil A. Omaroeen consulte le docteur Hong Zhiming, pédiatre, sur des questions cliniques.

Son père, lui, a été malheureusement contaminé par la COVID-19. Les places à l’hôpital étant relativement rares dans le pays, il a dû se faire traiter à domicile. L’équipe chinoise a épaulé le docteur Omaroeen dans sa prise en charge, en lui administrant des médicaments traditionnels chinois. « Je suis très reconnaissant de leur soutien », confie-t-il, après avoir noué de profonds liens d’amitié.

En mai 2021, le premier lot de vaccins chinois Sinovac avait été envoyé au Botswana, marquant l’ouverture de la campagne de vaccination au public. « Nous sommes plus que jamais confiants dans le fait que nous allons vaincre cette pandémie », souligne le docteur. « Nous apprécions énormément les efforts de l’équipe médicale chinoise, qui nous a aidés à traverser ces moments difficiles. Nous n’oublierons jamais les services rendus à notre pays. » CA

MOHAMED ADHIL A. OMAROEEN

Interne à l’Hôpital Princess Marina au Botswana

Coopération sanitaire sino-africaine

La Chine a envoyé 23 000 personnels de santé en Afrique, qui ont traité 230 millions de patients au cours des 58 dernières années. Près de 1 000 professionnels sont toujours en mission dans 45 pays africains, dispatchés dans 98 centres de santé. À ce jour, la Chine a aidé 18 pays africains à établir 20 centres dans différentes spécialités, couvrant la cardiologie, les soins intensifs, la traumatologie et l’endoscopie. Des mécanismes de jumelage ont été établis entre la partie chinoise et 45 hôpitaux de 40 pays africains.

SOURCE :LA CHINE ET L’AFRIQUE DANS LA NOUVELLE ÈRE : UN PARTENARIAT D’ÉGALITÉ, PUBLIÉ PAR LE BUREAU DE L’INFORMATION DU CONSEIL DES AFFAIRES D’ÉTAT CHINOIS, LE 26 NOVEMBRE 2021.