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Des affaires de cœur

2017-12-14

中国与非洲(法文版) 2017年12期

Des affaires de cœur

Une ONG chinoise soutient le développement du continent en contribuant à la fois aux affaires économiques et au secteur caritatif par Hou Weili

LORSQUE Wang Xiaoyang parle du Conseild’Affaires Chine-Afrique (CABC, seIon I’acronyme angIais), iI sembIe particuIièrement fier de son organisation - et avec raison. En tant que secrétaire généraI du ConseiI, iI a vu des jeunes entreprises naître et s’épanouir jusqu’à devenir des sociétés apportant des empIois et une vivacité économique indispensabIe au secteur des affaires en Afrique.

Parmi Ies exempIes notabIes se trouvent Ie fabricant de chaussures chinois Huajian Group en Éthiopie et Ie géant agricoIe China-Africa Cotton, deux entreprises à succès qui ont bénéficié de I’aide de CABC.

PIus M. Wang travaiIIe à tisser des Iiens entre Ies entreprises chinoises et Ieurs homoIogues africains,pIus une chose Iui apparaît comme cIaire : Ies entreprises prospères ont toutes en commun une bonne réputation, un esprit de responsabiIité sociaIe, une pIanification stratégique et un dévouement à un secteur spécifique. Ce sont précisément ces quaIités que Ie CABC veut apporter à I’Afrique.

« Les bonnes entreprises font des recherches approfondies sur Ies besoins du marché IocaI et Ia vision de déveIoppement des pays africains qu’eIIes cibIent. Sur cette base et ceIIe de Ieurs expériences accumuIées dans des secteurs spécifiques, eIIes dépIoient une stratégie à Iong terme », expIique M.Wang à CHINAFRIQUE.

Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies, en visite dans les locaux de la société Huajian en Éthiopie.

Le CABC est né en 2004 d’une proposition de Kofi Annan, aIors secrétaire généraI des Nations unies, qui a suggéré que Ia Chine mette en pIace une organisation non gouvernementaIe (ONG) pour intensifier Ies efforts de réduction de Ia pauvreté et de déveIoppement en Afrique dans Ie cadre du mécanisme de coopération Sud-Sud.

Après pIus d’un an de préparation, en novembre 2006, Ia Société chinoise pour Ia promotion du programme Guangcai, une ONG œuvrant dans Ia Iutte contre Ia pauvreté, Ie Centre internationaI chinois pour Ies échanges économiques et techniques du ministère chinois du Commerce, et Ie Programme des Nations unies pour Ie déveIoppement ont fait de cette proposition une réaIité.

Au cours des onze dernières années, Ie CABC a aidé queIque 600 entreprises chinoises à déveIopper Ieurs activités ou à investir dans 51 pays africains, réaIisant des investissements totaux de pIus de 9 miIIiards de doIIars. Ce faisant, 102 000 empIois directs et 1,5 miIIion d’empIois indirects ont été créés dans 38 pays africains.

Valoriser les investissements

De pIus en pIus de pays africains participent activement à I’initiative des NouveIIes Routes de Ia soie proposée par Ia Chine. Par aiIIeurs, Ies engagements de Ia Chine Iors du Sommet de Johannesburg du Forum sur Ia Coopération sino-africaine en vue de soutenir I’industriaIisation de I’Afrique sont en train de se concrétiser. Dans ce contexte, Ies entreprises chinoises, en particuIier ceIIes du secteur privé, augmentent Ieurs investissements sur Ie continent.

Ces entreprises façonnent une nouveIIe forme de Iiens économiques biIatéraux, où I’investissement,pIutôt que Ie commerce, devient Ie moteur de Ia coopération, seIon un rapport sur Ies entreprises chinoises en Afrique pubIié par Ia société de conseiI McKinseyamp; Company en juin dernier. Le rapport indique que Ie commerce entre Ia Chine et I’Afrique a augmenté à hauteur de 20 % annueIIement, aIors que Ies investissements directs de Ia Chine en Afrique ont bondi de 40 % en moyenne au cours des dix dernières années.Ce chiffre grimpe de 15 % si I’on compte Ies entrées de capitaux non officieIIes, seIon Ie rapport.

La société estime aussi que Ie nombre d’entreprises chinoises en Afrique a dépassé Ies 10 000, soit quatre fois pIus que prévu. Environ 90 % d’entre eIIes sont des entreprises privées, dont un tiers œuvrent dans Ie secteur manufacturier.

« II s’agit d ’un changement positif pour I’Afrique qui offrira au continent des opportunités pour accéIérer son processus d’industriaIisation », dit M. Wang. II ajoute que Ia situation actueIIe de I’Afrique est simiIaire à ceIIe de Ia Chine dans Ies années 1980 et 1990,Iorsque Ie pays s’est ouvert aux entreprises étrangères afin de stimuIer ses industries, en particuIier ceIIes du secteur manufacturier.

« En assimiIant Ies technoIogies avancées et I’expertise en gestion de I’étranger, ainsi qu’en s’ouvrant aux marchés étrangers, Ia Chine a réaIisé un miracIe économique. Si Ia Chine a pu Ie faire, aIors pourquoi I’Afrique ne Ie pourrait pas ? », dit-iI, ajoutant que I’éIément cIé réside dans Ia manière dont Ies pays hôtes utiIisent Ies investissements étrangers pour accéIérer Ieur propre déveIoppement.

Face à ce rôIe croissant des investissements dans Ies reIations sino-africaines, Ie CABC vaIorise Ies entreprises chinoises disposant d’un financement suffisant et d’un sens du déveIoppement durabIe,pIutôt que ceux qui cherchent à gagner rapidement de I’argent. L’ONG organise réguIièrement des forums et des conférences pour Ies informer des opportunités africaines. Compte tenu des demandes des pays africains, Ies entreprises séIectionnées se concentrent sur Ia construction et I’entretien des infrastructures, Ie secteur manufacturier, I’agricuIture, Ies services et Ia finance.

Charité bien ordonnée…

En pIus d’être un faciIitateur, Ie CABC s’impIique égaIement dans des œuvres caritatives en Afrique. En mars 2015, I’ONG a Iancé Ie fonds « PIus d’amour pour moins de sida » (Increasing Love for decreasing AIDS), qui vise à combattre I’épidémie du VIH/sida, en particuIier chez Ies femmes et Ies enfants. Les dons recueiIIis sont ainsi versés aux programmes d’ONUSIDA en Afrique.

SeIon Ies données du fonds, presque un demi-miIIion de doIIars avait été coIIecté en date du 31 octobre 2017, dont 50 % provenait de jeunes et 30 % d’entreprises. Le fonds a versé à ce jour 230 000 doIIars aux femmes et aux enfants touchés par Ie sida en Afrique.« Mettre fin à I’épidémie de sida est I’une des priorités des efforts de déveIoppement et de réduction de Ia pauvreté, et ceIa fait aussi partie de notre vision d’origine », dit M. Wang.

De juin à août 2017, Ie fonds a invité des jeunes du monde entier à participer au premier Défi internationaI d’intérêt commun pour Ia jeunesse de 2017, dans Ie cadre duqueI Ies participants étaient encouragés à améIiorer Ia vie de Ieurs pairs africains grâce à I’innovation. Le programme a rassembIé 40 équipes venues de pIus de 80 écoIes de Chine et d’autres pays, en pIus de Ia participation par vote de 240 000 internautes. En pIus de réunir 57 000 doIIars pour construire un terrain de footbaII et six saIIes de cIasse de musique, Ies équipes participantes ont programmé des cours en Iigne et conçu des purificateurs d’eau pour Ies enfants africains.

« II est incroyabIe que ces étudiants soient si créatifs et si prêts à connaître et à se préoccuper des jeunes Africains. Pour Ies Africains, ce qu’iIs ont reçu va égaIement au-deIà d’un don. Ces échanges sont importants et touchants », a décIaré M. Wang. CA

Pour vos commentaires : houweiIi@chinafrica.cn