En avant vers la société de moyenne aisance !



En avant vers la société de moyenne aisance !

Réduire la pauvreté de façon ciblée est une des mesures clé du programme.

Établir une société de moyenne aisance générale est l’objectif que s’est fixé la Chine pour les cinq prochaines années. Il sera inclus dans le prochain plan quinquennal après examen par les organes législatifs chinois au mois de mars.

Pour réaliser cet objectif, garder une croissance économique régulière est nécessaire. D’après les statistiques publiées le 16 janvier par le Bureau des statistiques chinois, la croissance du PIB pour 2015 est de 6,9 %.

La croissance du PIB chinois est l’objet de toutes les attentions à l’étranger. L’objectif de la croissance en 2016 a été fixé dans la fourchette de 6,5 à 7,0 % par la Commission nationale pour le développement et la réforme. Si l’on regarde la situation dans les différentes régions de la Chine, 17 provinces et municipalités relevant directement de l’autorité centrale dont Beijing et le Guangdong ont revu leurs prévisions de croissance à la baisse. Bien que 8 provinces n’aient pas revu leurs chiffres, l’objectif 2015 a été publié avec la mention « aux environs de » qui reflète quand même le fait que les provinces ont conscience de la possibilité d’une baisse en 2016.

Pour réaliser l’objectif de la société de moyenne aisance, il va falloir une réforme structurelle axée sur l’offre. Finie la course au PIB ! La Chine va dorénavant mettre l’accent sur la transformation et la mise à niveau de la structure économique pour trouver de nouveaux moteurs de croissance.

C’est l’année dernière que Xi Jinping a lancé cette nouvelle réforme qui vise à mettre en avant le rôle premier de l’offre et à améliorer la qualité de l’offre pour mieux s’adapter aux exigences du marché afin de trouver de nouveaux moteurs de développement pour stimuler l’économie.

La réforme exige aussi de faire le ménage parmi les entreprises dites « zombies » et d’éliminer les capacités de production obsolètes pour rediriger le développement vers le domaine de l’innovation. Pour cela, la Chine s’est donné comme objectif de réduire les capacités de production d’acier de 100 à 150 millions de tonnes en 5 ans. Le Hebei par exemple, devra réduire ses capacités de 10 millions de tonnes cette année. Aucune nouvelle mine de charbon ne sera ouverte dans les 3 ans à venir et le nombre d’entreprises minières sera réduit à 3 000 pour toute la Chine. Les provinces du Hunan, du Shandong et du Shanxi par exemple ont d’ores et déjà pris les devants avec des mesures pour fermer les petites mines et mis en place un plan de reconversion pour le personnel. Dans tous les autres domaines en surcapacité de production, les cimenteries notamment, les provinces ont également pour objectif d’éliminer les entreprises « zombies ».

Mais ce n’est pas tout : pour arriver à cet objectif, il va également falloir changer les mentalités en ce qui concerne le développement. Dans le nouveau plan quinquennal, 5 notions principales ont été mises en avant : l’innovation, la coordination, l’écologie, l’ouverture et le partage. C’est un ensemble de dispositions pour les 5 ans à venir. Les différentes régions ont conséquemment mis en place des objectifs et plans pour incorporer ces nouvelles notions dans la transformation technologique des entreprises et des différents domaines industriels pour leur permettre de se numériser, d’être plus écologiques.

Le Fujian a prévu d’investir 480 milliards de yuans pour aider à la transformation technologique de 500 projets ; la province du Guangdong vise elle à améliorer le niveau écologique et qualitatif de ses produits par cette réforme technologique.

Les difficultés pour réaliser ces objectifs vont être nombreuses. La première est de résoudre le problème de la pauvreté. Réduire la pauvreté de façon ciblée est une des mesures émises par la Chine en ce sens. Elle vise à aider 70 millions de personnes à sortir de la pauvreté.

Une autre difficulté sera celle de l’élimination du smog et l’amélioration de l’environnement. C’est une question qui attire l’attention et le gouvernement central a pris de nombreuses mesures. Les autorités locales aussi : Beijing a publié l’objectif de réduire de 5 % les particules PM 2,5 cette année et de fermer 300 entreprises manufacturières et polluantes. Tianjin s’est lancé dans la transformation des chaudières à charbon en chaudière à gaz et va dépolluer 14 cours d’eau tout en installant 16 stations d’épuration. 36 000 hectares de forêt vont être plantés et 20 km² d’espaces verts installés. La province du Jilin va fermer plus de 80 % des chaudières à charbon d’une capacité de moins de 10 tonnes de vapeur.

La Chine est confiante en sa capacité à relever le défi. Les trente dernières années ont montré la réussite économique chinoise, et ont posé des bases solides pour la réalisation de ce nouvel objectif.

Bien que la croissance économique rapide soit en même temps source de stress et de pollution et joue sur la qualité de vie des Chinois, les gens ont pris conscience du problème et des mesures ont été prises pour améliorer cela.

D’après ces nouvelles notions de développement, l’économie et la société chinoise devraient connaître un nouveau changement dans les années à venir, l’objectif d’établir la société de moyenne aisance générale devrait se réaliser et les Chinois pourront alors mieux profiter des fruits du développement économique et social.

LU RUCAI

J’ai passé le Nouvel An chinois dans le Jiangxi l’année dernière, dans la famille de mon mari chinois et le numéro de février m’a permis de retrouver un peu de l’ambiance de la campagne chinoise à l’époque. J’ai aussi découvert que le Nouvel An n’est plus aussi traditionnel que je ne l’imaginais, bien que dans les campagnes, ça ne soit pas aussi « moderne » que vous le décrivez dans les articles.

Justine Bully, Saint-Symphorien, France

J’ai beaucoup aimé l’analyse faite par ce Français qui a créé son école de chinois en Chine. J’ai eu l’occasion d’étudier dans une université chinoise pour un séjour linguistique et effectivement j’étais un peu frustrée de ne pas pouvoir apprendre le chinois d’une manière plus personnalisée et surtout interactive. Les méthodes pédagogiques chinoises me paraissent parfois dépassées.

Karine Mussine, Bourges, France

L’article sur les mots d’internet m’a beaucoup intéressé car je fais des recherches sur la langue chinoise et notamment la langue orale. Je trouve que l’article est très documenté et y ai découvert pas mal de choses intéressantes.

Florian Roustard, Paris

Je suis allée à Harbin il y a quinze ans lors d’un voyage en Chine et j’étais heureuse de lire l’article sur la ville. C’est effectivement quelque chose à voir que ce festival de sculpture sur glace et l’atmosphère russe de la ville alors qu’on est en Chine est vraiment quelque chose de particulier.

Joséphine Amont, Mont-de-Marsan, France

Je suis très intéressé par l’artisanat chinois et je vous remercie de nous avoir fait découvrir Chen Zhiyuan, ce Chinois reconverti en ébénisterie. Je trouve ça bien que les Chinois reprennent goût à leur artisanat et aux métiers manuels souvent assez mal vus. Bon courage à lui !

Damien Lefrais, Nantes, France

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