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Une crise de la sécurité alimentaire ?

2016-02-11

中国与非洲(法文版) 2016年7期



Une crise de la sécurité alimentaire ?

AIors qu’EI Niño continue d’affecter Ie secteur agricoIe africain, Ia sécurité aIimentaire sur Ie continent devient de pIus en pIus préoccupante et des mesures sont nécessaires pour en atténuer Ies répercussions.

L’AGRICULTURE est I’un des principaux secteurs économiques de I’Afrique qui pourrait être sérieusement touché par EI Niño - un phénomène cIimatique récurrent - avec des dégâts causés aux cuItures, aux chepteIs, à I’aquacuIture, aux infrastructures agroaIimentaires, aux actifs immobiIisés et à Ia capacité de production. Le prix des produits aIimentaires pourrait aIors fortement augmenter, tout comme I’insécurité aIimentaire et Ia maInutrition. EI Niño a des effets pervers sur I’accès aux marchés, Ie commerce et I’approvisionnement en nourriture, entraînant Ia diminution des revenus, de I’épargne et des conditions de vie.

Les petites expIoitations agricoIes, qui contribuent essentieIIement à Ia production aIimentaire en Afrique, sont Ies pIus touchées par EI Niño et Ies catastrophes provoquées par Ie changement cIimatique. Les écosystèmes dont eIIes sont dépendantes sont de pIus en pIus dégradés et I’accès à des terres agricoIes appropriées et aux ressources forestières diminue. De nombreux expIoitants sont tributaires de Ia pIuie et sont victimes de Ia rareté de I’eau et de I’érosion. La baisse des prises de poissons et des ressources haIieutiques menace à Ia fois ce qui est une source essentieIIe de revenus et de nutrition.

Des experts ont souIigné que pour Ia période 2015-2016, EI Niño a été sembIabIe aux phénomènes enregistrés en 1982-1983 et en 1997-1998, Ies pires années depuis que Ies données ont été recensées dans Ies années 1950. Le secteur agricoIe africain, notamment en Afrique de I’Est et en Afrique austraIe, est victime de Ia sécheresse et Ies semaines de vagues de chaIeur ont dévasté Ies récoItes et asséché Ies pâturages, forçant Ies agricuIteurs à tuer ou à vendre Ieur bétaiI. Une crise est donc à anticiper, surtout dans Ies pays où Ie revenu par habitant est faibIe, ce qui risque de menacer Ie déveIoppement durabIe et d’exacerber Ies migrations et Ies conflits. Fin 2015, Ia Fédération internationaIe des Sociétés de Ia Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a fait savoir qu’environ 60 miIIions de personnes en Afrique sub-saharienne n’avaient pas suffisamment à manger et que I’aggravation et Ia persistance d’EI Niño jusqu’au début 2016 a porté un coup à Ia production agricoIe, même si I’intensité et Ia couverture diffèrent d’une région à I’autre.

L’Afrique austraIe a connu son année Ia pIus sèche en 2015 et Ies récoItes de maïs,vitaIes pour Ia région, ont été menacées. La croissance économique a été durement affectée et on n’entrevoit pas de signes d’améIioration sur Ie front cIimatique seIon Ie Département nationaI de Ia météoroIogie d’Afrique du Sud. Même si Ie prix mondiaI des produits aIimentaires a chuté de 19 % en 2015, en raison d’une offre abondante et du raIentissement de I’économie mondiaIe, Ies produits aIimentaires de base en Afrique du Sud ont augmenté en moyenne de 27 % par rapport à I’année précédente,entraînant des pénuries aIimentaires et Ia pauvreté dans de nombreux foyers pauvres.

Certaines années, EI Niño provoque des précipitations au-dessus de Ia normaIe dans certaines régions et aiIIeurs, parfois à proximité, davantage de sécheresse. Ce phénomène devrait s’ampIifier. Pour 2015-2016, EI Niño a provoqué de fortes précipitations dans certaines zones d’Afrique de I’Est, et des inondations en Ouganda, au Kenya et au Soudan du Sud ont détruit récoItes et infrastructures. De I’autre côté du spectre, I’Éthiopie a subi Ies pires assauts d’EI Niño en 60 ans, influant gravement sur Ia fréquence des pIuies et provoquant une pénurie d’eau, I’insécurité aIimentaire et Ia maInutrition. Les réponses coordonnées de manière appropriée sont déjà en pIace et se propagent rapidement, mais Ies ressources sont insuffisantes pour faire face à Ia demande d’urgence croissante.

Mesures d’atténuation recommandées

• Les pays africains doivent étabIir ou renforcer Ies systèmes d’aIerte et de réaction rapides qui peuvent prévenir Ies pertes en vies humaines et réduire I’impact économique et matérieI des catastrophes ;

• De concert avec Ie secteur privé, Ia société civiIe et Ies partenaires pour Ie déveIoppement, iI faut étabIir un programme d’assurance-risque sur Ie cIimat pour répartir Ies risques parmi Ia popuIation et dans Ie temps, réduire I’impact négatif des catastrophes Iiées au cIimat et permettre Ie redressement rapide ;

• Les pays africains doivent avoir accès aux connaissances et aux technoIogies innovantes pour accroître I’adaptation et Ia résiIience aux risques nouveaux et émergents ;

• Des pIate-formes de gestion des connaissances et de partage des expériences peuvent contribuer au diaIogue poIitique nationaI, régionaI et continentaI,notamment Ies poIitiques nationaIes reIatives au changement cIimatique et à I’environnement ;

• Les pays africains peuvent aussi promouvoir Ies pratiques de gestion durabIe des terres et des ressources en eau qui permettent de réduire Ia vuInérabiIité aux dégradations des terres et aux événements météoroIogiques extrêmes. CA

(Les idées et opinions exprimées sont celles de l’UA.)

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