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SFTZ : Conseils aux investisseurs

2015-11-10

中国与非洲(法文版) 2015年3期

SFTZ : Conseils aux investisseurs

Nous nous intéressons ce mois-ci à certaines des mesures destinées à attirer les capitaux et entreprises étrangers dans la Zone de libre-échange de Shanghai (SFTZ), aux difficultés à surmonter et aux conséquences pour les entreprises africaines. Nous espérons que ces conseils vous permettront de mieux vous retrouver dans l'environnement commercial complexe de la Chine.

Tour d'horizon des politiques dans la sFTZ

La période d'essai pour la SFTZ a été fixée à 3 ans, pendant lesquels les régulations seront progressivement assouplies pour permettre plus d'ouverture à l'intérieur de la zone. Plusieurs mesures libérales (par rapport au reste de la partie continentale de la Chine) sont destinées à encourager les capitaux étrangers à entrer dans la zone :

· Pas de condition de capital minimum enregistré pour les entreprises

· Une procédure d'enregistrement plus rapide et des conditions simplifiées pour les entreprises chinoises et étrangères (l'enregistrement devrait prendre au maximum deux semaines)

· Un secteur des services plus ouvert,comprenant différents domaines depuis les loisirs jusqu'à la santé, avec différents types d'assurances

· Un programme qui permettra de tester une libre convertibilité du RMB. Les entreprises pourront par exemple utiliser un compte spécialisé pour avoir accès au RMB outre-mer.

· Des taux d'intérêt flexibles à l'intérieur de la zone

· Un système de taxes plus libéral, avec notamment la possibilité de verser des acomptes

· Une politique plus libérale envers l'établissement de banques financées par l'étranger et de banques en joint-ventures. Les banques étrangères pourront désormais investir et échanger des instruments financiers avec moins de restrictions

· Des restrictions moins grandes pour les biens importés, par exemple plus de temps gratuit au port

· Une plate-forme améliorée d'échanges de biens à l'international et de configuration de ressources

· Plus d'égalité entre les entreprises chinoises et étrangères dans la mesure où aucune approbation ne sera requise pour les activités ne figurant pas sur la Liste Noire

Tandis que ces politiques continuent d'être ajustées et mises en place, les autorités souhaitent tirer des leçons de cette période d'essai pour étendre certaines de ces mesures dans d'autres villes majeures de Chine.

Le développement de la sFTZ :quelques challenges

Alors que la SFTZ décolle, certains aspects restent problématiques pour les entreprises étrangères :

1. L'existence d'une Liste Noire, qui réaffirme que la SFTZ n'est pas libre pour tous et que l'investissement étranger est toujours écarté de certains secteurs comme les mines, l'énergie et l'éducation. S'il existe une volonté de réduction graduelle du nombre de secteurs sur cette liste pendant la période d'essai, la vitesse et l'étendue de cette réduction restent toujours inconnues.

2. L'existence d'un gouffre entre la SFTZ et le reste de la Chine. Même si la SFTZ bénéficie de mesures libérales, ces mesures sont confinées dans la zone. Les entreprises présentes à la fois dans la zone et en dehors pourront se trouver limitées dans leurs actions entre la SFTZ et le reste du territoire chinois.

3. Les mesures de la SFTZ sont généralement plus favorables aux entreprises chinoises qui se dirigent vers l'étranger que vers les entreprises étrangères qui viennent en Chine.

4. Etant donné que la zone en est toujours à ses débuts, de nombreuses mesures doivent encore être clarifiées dans les années à venir,notamment les critères de réduction de la Liste Noire, ainsi que certaines politiques financières concernant l'échange des marchés à termes et les régulations des taxes.

lmplications pour les entreprises africaines

La SFTZ est un grand pas en avant pour les entreprises chinoises et étrangères. Les entreprises africaines doivent se préparer à explorer les opportunités offertes par cette zone, en particulier pour les secteurs ne figurant pas sur la Liste Noire.

· Les entreprises qui figurent sur la Liste Noire devraient faire attention à l'évolution des régulations, au cas où leur secteur deviendrait autorisé.

· La SFTZ représente une source flexible de partenariats avec des entreprises chinoises. Cela peut permettre de surmonter des difficultés relatives au contrôle des devises, aux régulations complexes et à la bureaucratie, qui handicapent parfois la coopération avec une entreprise chinoise à l'étranger, en particulier lorsque les capitaux proviennent de la partie continentale de la Chine.

· Les entreprises engagées dans le commerce international devraient maintenant rencontrer moins de restrictions et de procédures encombrantes dans leur dialogue avec leurs contreparties chinoises.

· Le fait que les politiques de la SFTZ soient plus favorables à l'investissement à l'étranger de la part d'entreprises chinoises devrait encourager les entreprises africaines à profiter de ce capital disponible, en particulier dans le secteur des ressources et d'autres secteurs que le gouvernement chinois a désignés comme prioritaires pour l'investissement.

En s'installant dans la SFTZ, les entreprises africaines pourront profiter de mesures libérales qui n'existaient pas jusqu'ici sur le continent chinois. CA

Walter Ruigu est le Directeur général de China Africa Merchants Advisors Ltd. (CAMAL),une société de conseil dans le commerce et l'investissement basée à Beijing et à Nairobi(camaltd.com). ll peut être contacté à l'adresse suivante : wruigu@ camaltd.com.

Seuil abaissé

Une nouvelle loi sur l'investissement étranger va assouplir les restrictions envers les investisseurs étrangers et leur accorder un accès plus facile au marché chinois, a déclaré récemment le ministère du Commerce. Si la nouvelle loi est adoptée, le système actuel d'approbation au cas-par cas sera remplacé par une liste noire unique. Les investisseurs étrangers n'auront plus besoin de demander une autorisation, sauf s'ils figurent sur la liste noire ; en revanche, ils devront toujours rendre compte au gouvernement.

Fonds existant activé

Le Conseil des affaires d'État a annoncé des plans de politique budgétaire pour stabiliser la croissance économique. Il a déclaré que les ministères du gouvernement central et les gouvernements locaux devraient réaffecter l'argent non dépensé de 2012 dans les nouveaux budgets. L'objectif est « d'activer les fonds existants » et d'assurer une politique budgétaire plus proactive. La Chine a connu en 2014 sa plus faible croissance économique annuelle depuis 24 ans, ce qui peut conduire à une croissance plus lente des recettes fiscales nationales,ainsi qu'à des dépenses plus élevées.

Perspectives de croissance des salaires

Les entreprises sont susceptibles d'investir plus dans la formation et le développement professionnel pour attirer et retenir les meilleurs talents de cette année, a déclaré la dernière enquête sur les salaires annuels mondiaux publiée par Robert Walters. L'enquête indique que les personnes ayant changé d'emploi ont reçu 15 à 25 % de la croissance des salaires en 2014, contre 6 à 8 % pour ceux qui sont restés dans la même entreprise. Ces tendances vont se poursuivre en 2015. Le sondage indique également que les professionnels considèrent désormais les entreprises chinoises comme une option attrayante en raison de leurs perspectives prometteuses et de leurs rémunérations concurrentielles.

Publicité sur WeChat

WeChat, l'application pour smartphones la plus utilisée en Chine avec environ 468 millions d'utilisateurs actifs tous les mois, a débuté un programme de publicité sur sa plate-forme de partage de contenu. Des publicités pour Coca-Cola,BMW Brilliance Automotive et le fabricant de smartphone Vivo Communication Technology ont été présentées en janvier. Les utilisateurs de Wechat peuvent néanmoins se désinscrire des publicités s'ils ne sont pas intéressés par leurs produits. Tencent,le propriétaire de WeChat, a déclaré qu'une technologie intelligente était utilisée pour proposer des publicités pertinentes en fonction des préférences de l'utilisateur. Le programme de publicité marque une étape majeure dans la commercialisation de WeChat.

IPO de Spring Airlines

Spring Airlines est devenu la première compagnie chinoise low-cost cotée en Bourse, après son offre publique initiale (IPO) de 2,5 milliards de yuans (410 millions de dollars) sur la Bourse de Shanghai. La société a déclaré dans son prospectus d'IPO qu'elle souhaite augmenter ses fonds pour acheter neuf nouveaux Airbus 320 et trois nouveaux simulateurs de vol. Les observateurs industriels ont noté que le cours des actions de Spring Airlines était beaucoup plus élevé que ceux des quatre autres compagnies aériennes commerciales cotées en Chine, y compris Air China et China Eastern Airlines.

Opérations boursières illégales

Onze sociétés de gestion de fonds ont été pénalisées pour avoir mené des opérations boursières illégales,selon la Commission de contrôle boursier de Chine. Cinq sociétés de gestion de fonds, y compris China AMC et HFT Investment Management, se sont vu interdire d'opérer des enregistrements de fonds publics pendant trois à six mois, tandis que les six autres entreprises se sont vu demander de rectifier leurs pratiques. CA

Chiffres

1, 29 % Croissance du taux de créances douteuses des banques commerciales chinoises au quatrième trimestre de 2014

648 millions Nombre des internautes chinois à la fin de 2014

928 000 Demandes de brevet d'invention acceptées en Chine en 2014

0,8 % Augmentation en glissement annuel de l'indice de prix à la consommation de la Chine en janvier

1 million de dollars Somme accordée par la Banque africaine de développement pour la lutte contre la peste à Madagascar

34,2 % PPl du Ghana en décembre 2014