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Liens entre la Chine et l’Afrique – un avenir meilleur

2018-02-06

中国与非洲(法文版) 2018年1期

Liens entre la Chine et l’Afrique – un avenir meilleur

Lorsque la Chine a lancé le premier satellite de communication pour l’Algérie le 11 décembre 2017, elle a marqué une étape importante dans la coopération aérospatiale entre les deux pays.

Tiré depuis le centre de lancement de Xichang,dans le sud-ouest de la Chine, le satellite sera utilisé pour la télédiffusion, les communications,l’accès au haut débit et la navigation par satellite.

C’est une démonstration de la mesure dans laquelle les liens entre la Chine et l’Afrique ont progressé au cours des dernières décennies, passant d’un petit investisseur au plus grand partenaire économique du continent, et au-delà dans les domaines de la science et de la technologie.

À l’heure de ce lancement et du 20eanniversaire des liens diplomatiques entre la Chine et l’Afrique du Sud, il s’agit d’envisager le futur de la relation sino-africaine.

Le potentiel manufacturier de l’Afrique, tel qu’on le voit dans l’industrie de la chaussure en plein essor en Éthiopie, bénéficiera de l’augmentation des salaires des travailleurs en Chine. En outre, de plus en plus d’entreprises africaines s’installent en Chine, et ces développements ont des avantages attrayants pour les investisseurs des deux côtés.

Un rapport de McKinsey publié en 2017 expliquait les avantages pour l’Afrique, si les investissements et les entreprises chinois s’y développaient, spécifiquement au niveau macroéconomique. Cela pourrait entraîner des économies sur le continent qui dérouleraient le capital nécessaire pour améliorer leur propre productivité et leur propre technologie, et permettrait, à terme, de créer de l’emploi dans un large éventail de secteurs.

Le rapport poursuit en disant que la croissance attendue de l’investissement chinois en Afrique signifie que certains domaines devront être renforcés, tels que le rôle des gestionnaires africains et des partenaires dans la croissance des entreprises chinoises, mais aussi des préoccupations concernant la sécurité et les barrières linguistiques et culturelles. Autant de défis qui,si l’on ne s’y attache pas, pourraient conduire à des problèmes au long cours susceptibles d’affaiblir la viabilité de la relation sino-africaine.

On a beaucoup parlé de la complémentarité de la coopération économique sino-africaine.Au cours de la dernière décennie, le commerce bilatéral a connu une croissance d’environ 20 %par an, selon McKinsey.

Cependant, l’autre défimajeur qui se pose dès maintenant est que le continent n’a pas de « politique chinoise » définitive et unifiée.Avec 54 pays ayant tous leur propre stratégie d’engagement avec la Chine, il est difficile de coordonner une coopération au profit de tous les pays africains. C’est un domaine où les principales organisations du continent comme l’Union africaine, le marché commun pour l’Afrique orientale et australe, la communauté de développement de l’Afrique australe, et d’autres,peuvent jouer un rôle. Si l’objectif ultime de la construction d’infrastructures est d’améliorer l’inter-connectivité du continent, la Chine devrait être présentée avec une politique globale qui rend cela possible.