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L’amour n’a pas de frontières

2018-01-09

中国与非洲(法文版) 2018年1期

Regards croisés

L’amour n’a pas de frontières

La rubrique Regards croisés présente chaque mois deux perspectives sur un même sujet, à savoir un regard africain et un regard chinois. Ce mois-ci, nous discutons des défis que doivent surmonter les couples internationaux et l’importance des origines culturelles.

Zhong Liangxing,une femme d’affaires chinoise, s’est mariée en 2011 à un ressortissant nigérian.

Accepter nos différences

Je suis mariée avec un Nigérian depuis six ans et nous avons une fille de cinq ans.Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans une agence de vente de billets d’avion où je travaillais. Par la suite, j’ai démissionné pour aller travailler dans la société de commerce extérieur de mon mari, et nous sommes tombés amoureux.

Parfois, accepter nos différences est ia meiiieure façon de résoudre ies différends.

La barrière de la langue a été le premier problème auquel nous nous sommes heurtés. Mes parents et mes frères ne parlent pas anglais, donc il leur était impossible de communiquer directement avec mon mari. Afin de mieux communiquer avec mon mari, j’ai appris sa langue, le haoussa. Les différen ces culturelles sont un autre problème important. Par exemple, je me suis convertie à l’Islam pour mieux communiquer et comprendre mon mari. Les différentes habitudes de vie posent également problème dans les mariages internationaux entre Chinois et Africains. En tant que Chinoise, je viens d’une tradition qui valorise le travail et l’économie. Mon mari, quant à lui, aime dépenser de l’argent qu’il n’a pas encore en poche. J’ai bien essayé de changer ses habitudes de dépenses, mais en vain. De plus, mon mari se sentait attaqué quand je l’appelais pour savoir où il était et à quelle heure il allait rentrer à la maison. Mais il me comprend maintenant et sait que j’agis ainsi parce que je l’aime et me soucie de lui.

L’amour est aveugle, comme on dit. Le mariage devrait avoir lieu entre des gens qui sont véritablement amoureux l’un de l’autre. Peu importe s’ils sont de religions, de cultures, de couleurs ou de classes sociales différentes. Parfois, accepter nos différences est la meilleure façon de résoudre les différends.

Edwin Mmari,un directeur de projet originaire de Tanzanie, s’est marié avec une résidente de Beijing en 2013.

Tolérer les désaccords

Je suis marié avec ma femme, qui est chinoise, depuis plus de quatre ans.Je l’ai rencontrée en 2011 alors que j’étudiais en vue d’obtenir ma maîtrise à l’Université Renmin de Chine et qu’elle travaillait à l’aéroport international de Beijing.

Nous avons le bonheur d’être mariés depuis plus de quatre ans et d’avoir une fille de trois ans appelée Emma. Bien que nous nous aimions, nous avons dû faire face à plusieurs difficultés au début de notre relation,principalement en raison de la barrière linguistique et des différences culturelles.

Le pius grand défiauquei je suis confronté dans mon mariage est que ies parents de ma femme cherchent toujours à nous contrôier.

Maintenant, je parle assez bien le chinois, mais il était difficile de nous comprendre parfaitement au début, parce que sa maîtrise de l’anglais était faible. Je me souviens de la première fois qu’elle m’a emmené rencontrer ses parents, elle devait jouer le rôle d’interprète, et la situation était très frustrante.

Le plus grand défiauquel je suis confronté dans mon mariage est que les parents de ma femme cherchent toujours à nous contrôler et à orienter nos décisions clés. Selon la culture chinoise, la plupart des décisions concernant les enfants sont prises par les parents, même après que les enfants se soient mariés. Ainsi, ma femme partage toujours tout avec ses parents. C’est très différent de la conception africaine du mariage,où généralement les parents ne s’impliquent pas beaucoup dans les affaires de leurs enfants pour éviter tout malentendu.

Un autre problème auquel je fais face est de savoir comment discipliner notre fille. En tant qu’Africain, j’ai grandi dans un environnement où régnait le principe du « qui aime bien châtie bien ». Cela signifie que j’ai ma propre façon de discipliner mon enfant. C’est totalement différent de l’approche chinoise.

La méthode de discipline en Afrique consiste dans la plupart des cas à battre ou réprimander un enfant qui se comporte mal, mais les choses sont différentes en Chine. La plupart des parents ne battent pas leurs enfants, même si celui-ci est impoli ou se comporte mal.

Aussi, j’ai essayé d’éduquer ma femme et sa famille à propos de la culture africaine, au sujet de la prise de décision familiale et de la discipline des enfants.

*Pour vos commentaires :xyy@chinafrica.cn