Forum mondial pour la réduction de la pauvreté :oser et partager !
2017-11-15QuandlaChinepartagesonexpriencedansradicationdelapauvretpoursoutenirAfriquesurlavoieunveloppementdurableparHouWeili
Quand la Chine partage son expérience dans l’éradication de la pauvreté pour soutenir l’Afrique sur la voie d’un développement durable par Hou Weili
Forum mondial pour la réduction de la pauvreté :oser et partager !
Quand la Chine partage son expérience dans l’éradication de la pauvreté pour soutenir l’Afrique sur la voie d’un développement durable par Hou Weili
MBELwA Kairuki, ambassadeur tanzanienen Chine, se réjouit des opportunités que l’usine de manioc a créées après la signature d’un accord entre son pays et la Chine, en mai dernier, pour exporter le tubercule. « C’est une formidable occasion de sortir de nombreuses personnes de la pauvreté. La Tanzanie va nécessairement profiter de ce nouvel accès au marché chinois », s’est exprimé l’ambassadeur lors du Forum mondial pour la réduction de la pauvreté et le développement. Un événement qui hébergeait également le deuxième programme d’échange de la jeunesse Chine-Afrique sur la réduction de la pauvreté et le développement, qui s’est tenu à Beijing le 9 octobre.
Les attentes de Kairuki reflètent les efforts continus de l’Afrique pour réduire la pauvreté par le développement économique inclusif, ce qui a fonctionné en Chine.Organisé par le Centre international de réduction de la pauvreté en Chine et soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement, le Forum a rassemblé la jeunesse chinoise et africaine pour échanger sur la façon dont l’Afrique peut saisir les possibilités de rapprochements économiques avec la Chine.
planification stratégique
En 2015, les Nations unies ont exhorté les dirigeants du monde à adopter l’Agenda 2030 pour le développement durable pour transformer le monde dans les 15 années suivantes et aider tous les gens à vivre des vies dignes. La priorité étant d’éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes, y compris la pauvreté extrême.
Selon le rapport de l’ONU sur les objectifs de développement durable (ODD) 2017, environ 767 millions de personnes dans le monde étaient plongées dans la pauvreté en 2013, vivant avec moins de 2 dollars par jour. La moitié de ces personnes vivaient en Afrique subsaharienne, où 42 % de la population subsistait dans des conditions d’extrême pauvreté.
« La pauvreté est un ennemi commun de l’humanité et source de troubles et de terreur. C’est en partie pour cette raison que la plupart des pays africains ont mis la question de la lutte contre la pauvreté au sommet de leurs agendas nationaux », a déclaré Kairuki.
En ligne avec les objectifs de l’Agenda 2030, la Chine a contribué pour accélérer l’économie africaine grâce à des mécanismes comme le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA). Afin d’en récolter pleinement les avantages, Kairuki a exhorté les dirigeants africains à être plus stratégiques et à changer l’état d’esprit centré sur le pays pour celui où l’Afrique est considérée comme un collectif.
En pensant et en agissant comme un bloc continental, l’Afrique pourrait faire des projets transcontinentaux, comme la connectivité ferroviaire, une réalité.« Cette connectivité stimulera le commerce continental, les exportations et, éventuellement, créera la richesse et la prospérité en Afrique », a ajouté Kairuki.
Newai Gebre-ab, conseiller économique du Premier ministre éthiopien, a fait écho à cette opinion : « Nos économies, si elles sont séparées, sont petites et, par conséquent, la capacité d’absorption en termes de prêts et d’investissements est limitée. »
En outre, Gebre-ab estime que le manque de priorisation dans la coopération sino-africaine actuelle devrait être revu pour débloquer le potentiel économique latent du continent. « Il y a des milliers de choses que nous aspirons à accomplir, mais les ressources sont toujours rares. Il est donc essentiel que nous identifiions quelques domaines prioritaires qui feront une différence pour les gens et que nous les exécutions systématiquement et ef ficacement », a-t-il déclaré.
Transformer l’agriculture
L’Afrique est un continent agricole où près de 70 %de la population vit dans les zones rurales et dépend de l’agriculture pour vivre. L’Afrique subsaharienne est dotée de 60 % des terres arables du monde.Cependant, comme la productivité est faible, en raison de méthodes d’élevage rudimentaires, le continent dépense 35 milliards de dollars chaque année pour importer des denrées alimentaires. Un chiffre estimé à 110 milliards de dollars en 2025, selon Kairuki. « Cette situation affaiblit les économies africaines, décime son agriculture et provoque une fuite des cerveaux du continent », ajoutant que sans transformation agricole,l’éradication de la pauvreté resterait une illusion.
À titre d’exemple de faible productivité, Kairuki a expliqué que la Tanzanie produit sept tonnes de manioc par hectare de terre, tandis qu’en Chine, le chiffre est de 25 tonnes.
À mesure que la coopération sino-africaine s’approfondit, des efforts conjoints en vue d’améliorer la productivité agricole ont été réalisés. Selon le ministère chinois de l’Agriculture, la Chine a construit 25 centres de formation agricole pour partager son expertise et diffuser ses connaissances. Plus de centres sont en construction à travers l’Afrique. Le pays fournit également une assistance technique en envoyant plus de 1 000 experts aux pays africains.Les centres ont formé plus de 100 000 personnes et aident le continent à améliorer la productivité des cultures du riz, du maïs, des fruits et des légumes,passant de 30 à 60 %.
Le renforcement des capacités est essentiel à la transformation agricole et aux efforts plus larges de l’éradication de la pauvreté.
Kairuki a appelé à une coopération plus étroite avec la Chine à cet égard. « La Chine est prête à partager ses expériences, ses succès et ses échecs afin de s’assurer que l’Afrique ne répète pas les erreurs qu’elle a faites », a-t-il déclaré.
Des techniciens de chine et du Mozambique travaillent dans un centre agricole construit par lachine.
L’énigme des jeunes
L’Afrique est aussi le plus jeune continent du monde,avec plus de 60 % de sa population âgée de moins de 25 ans. Et ce chiffre est en hausse. Selon leRapport 2016 sur la population mondiale des Nations unies, la moitié de la croissance démographique mondiale de 2015 à 2050 sera africaine. Tout en étant un dividende démographique, l’énorme population jeune peut en fait saper l’économie si la question de la pauvreté chronique n’est pas traitée efficacement. Même en Afrique du Sud, pays où l’économie se démarque, la pauvreté parmi les jeunes pose un grave déf i.Le Rapport sur la tendance de la pauvreté de 2006 à 2015, publié cette année par Afrique du Sud Statistiques, a montré que 34,7 % des Sud-Africains vivant en dessous du seuil de pauvreté limite (autour de 46 dollars par mois) étaient des jeunes âgés de 25 à 34 ans. Cela peut être attribué principalement au taux de chômage élevé, qui s’élève à 60 % chez les jeunes.
Justin Mangulama, un doctorant du Malawi étudiant la jeunesse et l’agriculture en Afrique, à l’Université agricole de Chine, a dit que l’urbanisation n’a pas apporté la prospérité et une vie digne aux gens, mais dans certains cas a transformé des ruraux pauvres en pauvres urbains.Sur une vaste base agricole, Mangulama a suggéré que les jeunes Africains capitalisent sur les possibilités dans les zones rurales. « Le secteur agricole nécessite un travail intensif et absorbera une quantité considérable de main-d’œuvre. Par conséquent, le gouvernement devrait encourager les jeunes à travailler dans ce secteur en adoptant les politiques adéquates », a déclaré Mangulama.
Malgré certains défis de taille, les jeunes peuvent faire la différence en Afrique. « La jeunesse, c’est l’avenir, le contrepoint du présent avec une perspective révolutionnaire », a lancé Gebre-ab. CA
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