Les lionnes montent au filet
2017-11-15LeCamerounchampionaprsontriomphesurleKenyaenfinaledelaCoupeAfriquedesnationsdevolleyballmininparFranoisEssomba
Le Cameroun champion après son triomphe sur le Kenya en finale de la Coupe d’Afrique des nations de volley-ball féminin par François Essomba
Les lionnes montent au filet
Le Cameroun champion après son triomphe sur le Kenya en finale de la Coupe d’Afrique des nations de volley-ball féminin par François Essomba
DU 7 au 14 octobre 2017, le public de Yaoundé,la capitale camerounaise, a vibré au rythme du volley-ball féminin lors de la 18eédition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de volley-ball féminin. Un événement sportif de grande ampleur où 12 équipes africaines ont rivalisé d’adresse et de talent dans le palais polyvalent des sports de Yaoundé. Outre le Cameroun, pays hôte de la compétition, on comptait parmi les participants le Kenya, le Nigéria, l’Algérie,l’Égypte, le Sénégal, la République démocratique du Congo, le Botswana et la Tunisie.
C’est finalement l’équipe nationale féminine de volley-ball du Cameroun – surnommée les « Lionnes indomptables » – qui a remporté la compétition en s’imposant en finale le 14 octobre face à l’équipe kenyane, championne de la 17eédition et reine de la discipline en Afrique avec neuf titres.
« Franchement, je ne trouve pas les mots. Ça n’a pas été facile depuis le début de la compétition. Mais une fois passées les demi-finales, on savait que c’était possible. C’est un premier sacre pour notre génération.Nous avons pris notre revanche. Le Kenya nous a toujours battues, mais aujourd’hui nous avons vaincu le mauvais sort », a dit la capitaine camerounaise Christelle Nana.
Il s’agit en effet d ’une victoire historique pour la sélection camerounaise, qui remportait à cette occasion son premier trophée continental. Plusieurs fois finalistes, les volleyeuses du Cameroun n’étaient jamais parvenues à mettre la main sur le trophée de la CAN. Cette performance qualifie automatiquement le Cameroun à la coupe du monde de volley-ball prévue au Japon du 29 septembre au 20 octobre 2018.
Les Lionnes indomptables ont remporté leur premier trophée continental contre le Kenya le 14 octobre, à Yaoundé,au cameroun.
Un coup de pouce chinois
Cette victoire surprenante, mais longtemps attendue a fait éclater de joie le public sportif rassemblé dans le palais polyvalent des sports de Yaoundé, endroit parfait pour accueillir le beau spectacle produit par les athlètes du volley-ball.
Le palais polyvalent des sports de Yaoundé,mis en service en 2009, est l’un des fruits de la coopération sino-camerounaise. Couvrant environ 12 000 mètres carrés avec 5 200 places assises, ce gymnase répond aux exigences internationales en matière d’infrastructures sportives. Le palais a donné au Cameroun non seulement l’occasion d’organiser sa première CAN de volley-ball sur son sol, mais également de remporter son premier trophée dans ladite discipline.
« Don » de la Chine au Cameroun d’une valeur évaluée à 25 millions de dollars, sa construction n’a pas été de tout repos. Les travaux ont dû être reportés au moins deux fois, en raison des difficultés d’acheminement du matériel en provenance de Chine.Le centre fut finalement complété en décembre 2008,et ses clés furent remises en grande pompe à la ville de Yaoundé par l’ambassadeur chinois au Cameroun Huang Changqing.
« Grâce à cette structure, le Cameroun sera enfin capable d’abriter des rencontres internationales de volley-ball, de hand-ball, de boxe, de basket-ball, et ceci à l’abri des intempéries », a notamment déclaré le ministre des Sports et de l’Éducation physique de l’époque, M. Augustin Thierry Edjoa, ajoutant que le centre représentait « le fleuron de la coopération sinocamerounaise et un modèle à pérenniser ».
Une scène de la finale de la coupe d’Afrique des nations de volley-ball féminin.
« Une finale ne se joue pas,elle se gagne »
La clé du succès de l’équipe camerounaise réside certainement dans sa combativité, sa solidarité, et aussi en partie dans la grande expérience de son coach, Jean Réné Akono, ancien joueur de l’équipe de volley-ball masculin du Cameroun, avec laquelle il avait remporté le titre de champion d’Afrique en 1989.
C ’est ce dernier, actuellement entraineur d ’un club en France, qui a insufflé une dynamique conquérante à la sélection camerounaise. Ainsi,avant et après chaque rencontre, les Lionnes indomptables fredonnaient des chansons à succès du répertoire musical camerounais, histoire de renforcer l’esprit de groupe. Une stratégie qui s’est avérée concluante tout au long de la compétition.
« Une finale ne se joue pas, elle se gagne. Je pense que durant les matchs face au Sénégal et au Kenya, on a dominé nos adversaires beaucoup plus sur le plan tactique. C’est la première fois que cela arrive dans le volley-ball féminin. Je souhaitais toujours aux joueuses qu’elles puissent vivre ce que j’ai vécu en tant que joueur en 1989 avec l’équipe nationale masculine », dit Akono.
Les moyens de ses ambitions
Il ne croyait pas si bien dire : neuf ans plus tard,portées par leur public, c’est dans ce centre sportif que les Lionnes indomptables ont remporté une finale« folle » contre le Kenya, archi-favori. Le coach Jean René Akono n’a pas omis de souligner que le soutien indéfectible du public de Yaoundé rassemblé dans le centre avait joué un rôle important dans la victoire de l’équipe. « Nous sommes très contents. Je tiens encore à remercier ce public qui a été une fois de plus merveilleux, son coup de pouce a été très décisif pour cette victoire finale », a-t-il dit. Avec des infrastructures modernes et une équipe gagnante, le Cameroun peut désormais avoir les moyens de ses ambitions dans la discipline du volley-ball, croit Serge Abouem, président de la Fédération camerounaise de volley-ball. « Bravo à ces enfants. Elles ont tout donné pour battre le Kenya et c’est un grand exploit », a-t-il déclaré àCHINAFRIQUEaprès l’euphorie de la victoire.
Celui-ci pense déjà aux prochains défis internationaux qui attendent les Lionnes indomptables, disant qu’il faut se mettre dès maintenant au travail : « ll ne faut pas attendre la dernière minute, il faut se mettre rapidement au travail pour aller à la conquête du championnat du monde au Japon. » CA
(Reportage du Cameroun)