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Évolution du rôle des sexes dans la société chinoise

2017-01-25

中国与非洲(法文版) 2017年3期

Évolution du rôle des sexes dans la société chinoise

Dans la philosophie confucéenne, qui constitue la principale source de la culture traditionnelle chinoise, le mari est le responsable des affaires externes à la famille, tandis que la femme se charge des affaires internes. Et dans cet ordre social, les hommes sont supérieurs aux femmes.

Cette division traditionnelle conf i e aux hommes le soutien – notamment économique – de la famille, ainsi que les responsabilités en dehors du foyer. Pour équilibrer leur contribution à la famille, ils avaient l’autorité absolue à la maison et leur pouvoir au sein de la famille était semblable à celle de l’empereur dans son empire.

L’épouse était supposée suivre son mari et ses principales responsabilités étaient de prendre soin des plus anciens, d’éduquer les enfants et de gérer les tâches ménagères. Dans les zones rurales, les femmes s’occupaient également de certains travaux agricoles, mais leurs principales responsabilités se trouvaient à la maison.

La société chinoise s’est construite sur la base d’un système patriarcal soulignant les relations du sang. Le pouvoir du père dans la famille et le pouvoir autocratique ont ainsi été intégrés tout au long de l’histoire chinoise.

Comme le dit le proverbe chinois : « Il n’y a jamais deux monarques au sein d’un État, ni deux chefs au sein d’une famille. » Le père constituait donc le cœur de la famille et son pouvoir était le plus important. De même, l’empereur constituait dans ce système féodal le cœur du gouvernement et son pouvoir était supérieur à tout et à tous. C’est la raison pour laquelle, le pouvoir dominant de la gent masculine possédait un contexte social solide et une garantie systémique.

La philosophie confucéenne considère la femme douce, raff i née et attentionnée comme le modèle de la femme idéale. L’éthique chinoise exigeait alors des femmes qu’elles suivent les « trois obéissances » et les « quatre vertus », qui étaient dans la philosophie confucéenne une série de principes moraux de base spécif i ques aux femmes. Les « trois obéissances » étaient constituées de l’obéissance au père avant le mariage, l’obéissance au mari après le mariage et l’obéissance au fi ls après la mort du mari. Seules celles qui comprenaient et se conformaient à ces devoirs étaient considérées comme des femmes « parfaites ».

Les « quatre vertus » se référaient à la moralité, la correction du langage, la modestie des manières et la diligence au travail. La femme devait être modeste, pure et fi dèle, être attentive à ses paroles et à ses actes, ne jamais utiliser de mots grossiers, toujours savoir quand s’arrêter de parler et ne jamais faire de commérages. Elle n’avait pas besoin d’être très belle, mais elle devait être propre et correctement habillée. Elle n’avait pas besoin de maîtriser une compétence professionnelle, mais devait être diligente, bien savoir tricoter et faire les tâches ménagères.

Ces vertus patriarcales profondément enracinées eurent un fort impact sur la psychologie sociale de la population chinoise et sur ses normes comportementales.

Cependant, avec le développement économique et social, le nombre de familles dans lesquelles le mari et la femme portent une responsabilité commune sur les dépenses du foyer augmente d’année en année, particulièrement chez les jeunes générations. Le concept traditionnel et rétrograde de la famille en Chine est progressivement abandonné par les jeunes Chinois.

D’après une étude récente, alors que de plus en plus de femmes quittent leur foyer pour prendre part à la société, celles-ci continuent de gagner toujours plus de droits dans la famille. Les décisions prises ensemble par le couple ou principalement par la femme comptent désormais pour 60 à 70 % du total des décisions familiales, et de plus en plus de femmes décident de leurs affaires personnelles par ellesmêmes.

Il faut noter que dans les zones rurales de Chine, alors que de plus en plus d’hommes migrent vers les villes pour trouver du travail, les femmes doivent assumer les responsabilités de la vie quotidienne et leurs droits au sein de la famille augmentent à mesure que ces responsabilités évoluent. De plus, leur conf i ance en elles et leurs capacités à gérer des affaires diverses et complexes ont augmenté de façon signif i cative. Selon une étude, plus des deux tiers des femmes chinoises sont aujourd’hui satisfaites de leur mariage, de leur famille, ainsi que de leur vie matérielle et spirituelle.