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Une chaîne d’approvisionnement fructueuse

2017-01-24AfriqueduSudattendbeaucoupdumarchfruitierdeChineparLuAnqi

中国与非洲(法文版) 2017年2期

L’Afrique du Sud attend beaucoup du marché fruitier de Chine par Lu Anqi

Une chaîne d’approvisionnement fructueuse

L’Afrique du Sud attend beaucoup du marché fruitier de Chine par Lu Anqi

PEU après la célébration du Nouvel An enAfrique du Sud, les festivités battront leur plein en

Chine avec le Nouvel An chinois à la fi n de janvier. Ce long pic de consommation prof i te aux exportateurs, notamment avec la hausse de la consommation de fruits (pommes, raisins, poires) ainsi que les paniers de fruits.

Les fruiticulteurs d’Afrique du Sud souhaitent activement participer à cette chaîne d’approvisionnement grâce à un accord récent qui devrait rendre les exportations plus simples. Dans le même temps, les négociations continuent pour élargir la variété de fruits sud-africains exportés.

Une alliance mutuellement bénéf i que

Willem Bestbier, vice-président de Fruit South Africa, une organisation à but non lucratif de Pretoria regroupant cinq associations de fruiticulteurs et d’exportateurs de fruits, était à Beijing en octobre 2016 pour signer un mémorandum avec Wang Junbing, secrétaire général de l’Association en charge de l’inspection et de la quarantaine des entrées et des sorties (ClQA), et répondre aux déf i s relatifs à l’expansion et à l’élargissement de l’accès au marché chinois.

Actuellement, l’Afrique du Sud n’exporte que des pommes, des agrumes et du raisin de table vers la partie continentale de Chine. C’est néanmoins un processus extrêmement long qui a un impact sur la qualité des fruits et entraîne des pertes considérables pour les exportateurs. Avec ce mémorandum, les deux associations auront des partenaires sur le terrain et se tiendront informées des questions de quarantaine et des modif i cations réglementaires. Elles partageront aussi des informations sur l’analyse des risques liés aux ravageurs, sur les réglementations liées à l’inspection, sur les échanges de technologies et le développement des marchés.

Fruit South Africa et la ClQA vont aussi fournir aux gouvernements respectifs des informations et l’expertise nécessaires à l’accélération des exportations de nouveaux produits d’Afrique du Sud. Les poires seront les prochains, puis les avocats.

M. Bestbier, qui est aussi le président de la Fédération du raisin de table d’Afrique du Sud, estime que des progrès ont été accomplis depuis la signature du mémorandum. « Un protocole d’expédition plus adapté pour le raisin de table sud-africain a été mis en place peu après la signature du mémorandum », a-t-il déclaré à CHINAFRIQUE.

Avec ses 1,3 milliard d’habitants, la Chine est le plus grand marché pour le raisin de table. La demande augmente de 30 % par an depuis 2010 et les acheteurs acceptent de payer davantage pour du raisin importé. Néanmoins, en 2015, l’Afrique du Sud n’exportait que 10 600 tonnes de raisin en Chine, soit 600 tonnes de plus qu’en 2014, d’après les statistiques de fruit.net, un fournisseur d’informations sur le secteur mondial des fruits.

Un déf i de taille

Les expéditions vers la Chine requièrent presque trois semaines et la barrière de la langue provoque des retards. « Le trajet est assez long et les protocoles d’expédition assez complexes, estime M. Bestbier. Actuellement, l’Afrique du Sud n’est pas dans une position avantageuse si on la compare à nos autres concurrents de l’hémisphère Sud. Nous sommes en Chine depuis relativement peu de temps et faire connaître les fruits d’Afrique du Sud en Chine est un déf i de taille. »

Le secteur des fruits est important en Afrique du Sud, qui en exporte près de 50 % (environ 2,7 millions de tonnes par an) vers 87 pays, d’après Fruit South Africa. « Nos agriculteurs aurontmaintenant un choix plus important de marchés attrayants et nous verrons plus de variétés de fruits sur le marché chinois, conf i e M. Bestbier. En fi n de compte, la croissance du secteur par les exportations contribue au développement de l’Afrique du Sud sous la forme de créations d’emplois, de développement rural et d’entrées de devises, dont le pays a vraiment besoin. »

Le secteur sud-africain des fruits en exporte annuellement 110 000 tonnes en Chine, un chiffre qui devrait atteindre 350 000 d’ici cinq ans, d’après Fruit South Africa. Le secteur agricole en bénéf i ciera pleinement, ce qui contribuera au Plan national de développement 2030, selon M. Bestbier. « La part de marché de l’Afrique du Sud en Chine est encore modeste et nous sommes déterminés à servir le marché et croître, dit M. Bestbier. Nous sommes aussi disposés à voir se conclure des accords bilatéraux plus favorables aux fruits entre nos gouvernements. »

Les exportations de fruits sud-africains vers la Chine ont commencé en 2006 avec la signature d’un protocole sur les agrumes. Aujourd’hui, la partie continentale de Chine et Hongkong sont les deux principaux acheteurs d’agrumes d’Afrique du Sud en Asie. D’après l’Association des producteurs d’agrumes d’Afrique du Sud, la part de Hongkong représente 26 %, contre 13 % pour la partie continentale.

Le raisin de table a suivi en 2010, puis les pommes en 2013. Les producteurs de pommes ont apprécié cette percée, obtenue au terme de huit ans de négociations. « Le marché chinois ne récompense pas seulement les producteurs pour la qualité, mais il nous aide à diversif i er nos marchés. Le marché chinois possède un potentiel de croissance important au cours des prochaines années et peut servir de tremplin vers d’autres pays d’Asie », explique Thomas Mouton, directeur du marketing pour les pommes et les poires chez Core fruit, un fournisseur de fruits frais sud-africains.

À la recherche de nouveaux débouchés

Le secteur des poires d’Afrique du Sud est maintenant le prochain sur la liste pour pénétrer le marché chinois. Selon HORTGRO, l’association des producteurs de fruits à feuilles caduques d’Afrique du Sud, le pays était l’un des 10 premiers producteurs de poires en 2015. La majeure partie de la production est exportée vers l’Union européenne (42 %), ainsi que vers le Moyen-Orient (17 %) et l’Extrême-Orient (16 %). En 2013, Hongkong a importé plus de 5 000 tonnes de poires sud-africaines, puis 7 000 tonnes en 2015.

Avec l’entrée sur le marché chinois, le pays s’attend à une hausse considérable. En 2017, la production devrait augmenter de 2 % pour atteindre 440 000 tonnes. « La quarantaine chinoise travaille actuellement à l’ouverture du marché chinois aux poires sud-africaines, souligne Bonnie Buthelezi, directrice du développement des marchés à l’Association des producteurs d’avocats d’Afrique du Sud, à CHINAFRIQUE. Cela générera la croissance du secteur des avocats d’Afrique du Sud et augmentera la fourniture d’avocats de qualité sur le marché chinois en croissance. »

Pour exporter des avocats sur la partie continentale de la Chine, estime Mme Buthelezi, nous attendons la fi n des procédures intergouvernementales nécessaires. CA

(Reportage de l'Afrique du Sud.)