Un voyage officiel pour servir l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie
2016-11-23ZHAOSILU
ZHAO SILU*
Un voyage officiel pour servir l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie
ZHAO SILU*
Du 13 au 16 octobre dernier, le président chinois Xi Jinping a effectué des déplacements officiels importants. Après une visite d’État au Cambodge puis au Bangladesh, il est allé en Inde pour participer à la 8erencontre des dirigeants des BRICS organisée à Goa. Les trois susmentionnés sont non seulement des pays voisins importants de la Chine, mais également des pays qui se trouvent le long de la Route de la Soie maritime du XXIesiècle. Cette visite de Xi Jinping marque une fusion habile de la politique étrangère de la Chine à l’égard de ses voisins avec l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie.
C’est la première fois que Xi Jinping se rend au Cambodge depuis son entrée en fonction en tant que président. Cette visite fait suite à la visite en Chine du roi cambodgien Norodom Sihamoni au mois de juin. En tant que vice-président chinois, M. Xi avait déjà visité le Cambodge au mois de décembre 2009. La relation sino-cambodgienne fait office de modèle du concept de la politique étrangère de la Chine envers ses pays voisins, caractérisée par les principes d’amitié, de sincérité, de réciprocité et de tolérance.
L’étroitesse des relations sino-cambodgiennes existe depuis longtemps. La Chine est, depuis trois ans consécutifs, le premier partenaire commercial et le plus grand investisseur étranger au Cambodge. En 2015, le volume du commerce bilatéral entre ces deux pays a dépassé les 4,4 milliards de dollars, tandis que l’investissement chinois accumulé au Cambodge était de plus de 12 milliards de dollars.
Le 13 octobre, le président chinois Xi Jinping a rencontré le premier ministre cambodgien Hun Sen à Phnom Penh au Cambodge.
Le 14 octobre, le président chinois Xi Jinping a été accueilli par le président bangladais Abdul Hamid à Dacca au Bangladesh.
Selon des données du Conseil de développement du Cambodge, la Chine a fourni au Cambodge, entre les années 1992 et 2015, une aide financière dépassant les 2,5 milliards de dollars. De plus, la Chine a exempté de droits de douane des centaines de marchandises en provenance du Cambodge et annulé sa dette. Au mois de juillet dernier, la Chine a offertau Cambodge une aide de 600 millions de dollars pour soutenir la construction de ses infrastructures et le développement de son éducation et de sa médecine.
Parallèlement, le Cambodge apporte aussi un fort soutien à la Chine. En tant que pays membre de l’ASEAN, le Cambodge montre toujours une attitude objective et juste sur la question de la mer de Chine méridionale. Il ne soutient pas le soi-disant arbitrage concernant la mer de Chine méridionale et s’oppose fermement à l’intervention de forces extraterritoriales dans cette affaire. Avant la publication du résultat, le Japon avait demandé au Cambodge de soutenir son vote, menaçant le pays d’annuler son assistance. Cependant, le premier ministre cambodgien Hun Sen a critiqué directement l’ambassadeur du Japon accrédité au Cambodge, déclarant que son pays ne cédera pas à la pression extérieure. Du 20 juin au 9 juillet, Hun Sen a exprimé, à cinq reprises, l’attitude défavorable du gouvernement et du peuple cambodgiens face à l’arbitrage.
Xi Jinping a indiqué, lors de sa visite en Asie du Sud-Est au mois de novembre 2015, que les partenaires et bénéficiaires de l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie les plus importants résident dans les pays voisins de la Chine. La Cambodia Sihanoukville Special Economic Zone, la plus grande des 9 régions économiques spéciales du Cambodge, fait partie de la première série des 8 zones de coopération économique et commerciale que la Chine a créées à l’étranger. Au mois de juillet 2016, 100 entreprises chinoises s’étaient déjà implantées dans la ZES de Sihanoukville, avec un montant d’investissement de 280 millions de dollars, ce qui créa des emplois pour plus de 13 000 cambodgiens.
Le Bangladesh, deuxième destination du dernier voyage de Xi Jinping, est un centre de communication dans la ceinture économique Chine-Myanmar-Bangladesh-Inde. La Chine est le premier partenaire commercial du Bangladesh, et l’investissement chinois dans ce pays augmente à vive allure. En 2015, le volume de leur commerce bilatéral approchait les 15 milliards de dollars. En Asie du Sud, le Bangladesh constitue un important marché des travaux forfaitaires pour la Chine, surtout en matière d’infrastructures. À la fin de l’année dernière, la marine bangladaise a acheté deux frégates chinoises.
Le 15 octobre, le président chinois Xi Jinping a rencontré le premier ministre indien Narendra Modi à Goa.
Le Bangladesh fait partie des pays les moins développés du monde. Avec une population nombreuse parmi laquelle peu bénéficient d’un niveau d’éducation satisfaisant et où la pauvreté sévit en masse, il est considéré comme un maillon faible dans la coopération dans le cadre de l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie. En revanche, cela démontre aussi que l’espace de coopération reste ample entre la Chine et le Bangladesh. D’après la première ministre bangladaise Sheikh Hasina, le Bangladesh nécessite la coopération et le soutien d’une amie fiable telle que la Chine. Lors de la visite de Xi Jinping, les deux pays ont signé de nombreux accords sur des projets de coopération d’importance dans de nombreux domaines, tels que la construction d’infrastructures, la coopération en matière de capacités de production, l’énergie, l’électricité, les télécommunications et les transports.
Se déroulant en même temps que le G20 de Hangzhou, le Sommet de Goa montre une continuité des rencontres entre les dirigeants des BRICS. Ayant pour thème « Créer une solution efficace, tolérante et commune », il reflète la détermination à trouver une solution commune de la part de cinq pays qui sont confrontés à des défis économiques différents. Il incarne une réponse par des actions concrètes à la soi-disant « décoloration des BRICS ».
La coopération des BRICS a déjà accumulé dix ans d’expérience depuis la première réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS tenue en 2006. Que ce soit avec la fondation du Sommet des dirigeants en 2009, ou bien avec l’adhésion de l’Afrique du Sud en 2010, les BRICS ne cessent de rechercher le perfectionnement sur les plans de la coopération et du mécanisme de collaboration. Quant au Sommet de Goa, il sert de trait d’union entre le précédent et la suite pour le mécanisme de coopération entre les dirigeants des BRICS.
La dernière visite de Xi Jinping dans trois pays en Asie du Sud-Est et en Asie du Sud confirme l’importance de la politique étrangère de la Chine envers ses pays voisins dans sa structure diplomatique, et démontre l’attitude constante et les actions concrètes entreprises par la Chine. De plus, la politique étrangère de la Chine envers ses pays voisins jette une base favorable pour la coopération dans le cadre de l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie entre les pays qui longent cette route.
*ZHAO SILU est journaliste au Qilu Evening News.
(Article publié le 15 octobre dans le Qilu Evening News)