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Favoriser l'harmonie culturelle

2015-11-10liuHaifang

中国与非洲(法文版) 2015年3期

Favoriser l'harmonie culturelle

COOPÉRATION EN COULEURS

La Chine et les pays d'Afrique ont beaucoup à faire pour que leurs échanges culturels profitent à la vie de leurs populations par Liu Haifang

EN 2000, Année internationale de la Culture et de la Paix établie par les Nations unies, le Symposium sur les échanges sino-africains au nouveau siècle s'est tenu à Beijing. Tout en revoyant les expériences antérieures et en discutant des projets d'échanges culturels, les représentants de 22 pays de l'Organisation de l'Unité africaine (maintenant appelée Union Africaine) et de la Chine faisaient face au même problème important : comment la Chine et l'Afrique peuvent-elles consolider leur propre culture.

Bien que géographiquement distantes, la Chine et l'Afrique peuvent avoir des liens cœur à cœur car elles ont un passé similaire et les mêmes missions historiques. Leurs échanges culturels initiés et guidés par le gouvernement chinois dans les années 1950-60 ont connu de grandes réalisations. La première rencontre des ministres de la culture au Forum sur la Coopération sino-africaine en 2012 a montré que la Chine et l'Afrique peuvent porter de l'avant leurs excellentes traditions culturelles afin de maintenir la « stabilité culturelle ». Les ministres ont soutenu les échanges et la coopération culturels de manière à transformer les importantes ressources culturelles des deux parties en ressources économiques au bénéfice des deux parties.

ll y a beaucoup de place pour le commerce culturel entre la Chine et l'Afrique, en plus de leurs traditionnels échanges de biens et services. L'Afrique, différente de ce qu'elle était en 2000, connait une rapide croissance économique. L'expansion de sa classe moyenne fournit un énorme marché à l'industrie culturelle.

De plus, en disséminant sa culture outre-mer par des produits et services, la Chine compte davantage sur la conscience du grand nombre de Chinois qui vivent et travaillent en Afrique pour répandre la culture chinoise. Les pays d'Afrique en font autant. Pour mieux promouvoir les relations sino-africaines et résoudre les problèmes de croissance bilatérale, les activités d'échanges culturels organisées par le gouvernement chinois en Afrique devraient porter davantage d'attention au développement de relations harmonieuses entre les Chinois en Afrique et la population locale. C'est là que le bât blesse en cette nouvelle ère. ll est également urgent aujourd'hui de démontrer le principe d'« améliorer la vie des gens au moyen de la culture ».

Aussi, les Chinois qui sont déjà en Afrique et qui ne pensent qu'à y trouver de bonnes occasions devraient être sensibilisés au fait de répandre la culture chinoise. lls devraient étudier, comprendre et respecter les cultures des pays d'Afrique, et, dans leur vie quotidienne, projeter une image de Chinois amicaux, optimistes et pacifiques parmi les Africains qui les entourent.

Comparées aux lourdes barrières enracinées dans le cerveau des Chinois et des Africains au cours de leur interaction, les différences langagières et culturelles ne sont plus les plus importants blocages dans leurs échanges culturels. Les pays des deux côtés sont en train de développer leur économie : ainsi, que de nombreux Chinois aillent en Afrique pour des projets d'affaires et d'industrie pose un problème à leurs pairs africains tout en affectant leurs revenus.

La culture est la voie médiane pour résoudre les problèmes et on lui a accordé beaucoup d'importance. Autant le gouvernement que les entreprises de Chine ont compris qu'il fallait accorder la priorité à la culture dans la coopération soutenue en Afrique. Toutefois, les efforts du gouvernement pour promouvoir les échanges culturels sino-africains sont plus ou moins séparés des canaux non-gouvernementaux. Le gouvernement, les entreprises et les secteurs sociaux non-gouvernementaux devraient se donner la main pour établir une interaction organique à niveaux multiples.

Le gouvernement chinois doit renforcer ses efforts d'approfondissement de la diplomatie publique envers les Africains en dissipant délicatement leurs doutes et en développant les échanges et la communication. Aussi, les contacts personnels et la coopération entre les entreprises doivent-ils être renforcés de manière à lancer la coopération culturelle par des canaux non-gouvernementaux. Ainsi seulement les peuples chinois et africains pourront-ils se comprendre et apprendre leurs cultures mutuelles, et les échanges culturels profiter à la vie des gens. CA

Liu Haifang

(L'auteure est professeure associée à l'Institut des études internationales de l'Université de Beijing)