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Travail du cœur

2015-11-10LuAnqi

中国与非洲(法文版) 2015年3期

Travail du cœur

De plus en plus d'étudiants chinois s'engagent comme volontaires en Afrique pour dissiper des stéréotypes et découvrir la réelle vie des habitants par Lu Anqi

POUR Wang Zhanshuo, spécialisé en ingénierie industrielle et diplômé de la fameuse Université Qinghua,les vacances d'été qui ont suivi la fin de ses études sortent totalement des sentiers battus.

Agé de 21 ans, Wang est parti pour le Kenya en juillet 2014 pour travailler comme volontaire. Avec six camarades de classe, il a apporté à une école maternelle et à une réserve naturelle du Kenya des vêtements, des trousses ainsi que d'autres objets collectés auprès de donateurs chinois.

Plus de réseaux disponibles

Durant les quinze jours de leur séjour au Kenya, le groupe a enseigné les mathématiques, l'anglais et les sciences aux enfants de 3eet de 7eannée d'une école primaire appelée Plainsview Primary School à Nairobi. lls se sont également rendus à Masai Mara, une large réserve animale dans le district fertile de Narok, afin d'aider à dépister les animaux au moyen du système de navigation par satellite BeiDou (BDS). lls ont offert les appareils du BDS qu'ils portaient avec eux à l'administration et aux ONGs locales travaillant dans le domaine de la protection de la faune.

En plus du volontariat, le groupe dont faisait partie Wang, en collaboration avec les professeurs et étudiants de l'Université de Nairobi, a lancé le premier Forum sinoafricain des jeunes.

ll s'agit de la deuxième visite de Wang en Afrique en tant que volontaire. La dernière fois, il y était arrivé à l'aide d'une ONG internationale. Cette fois-ci, c'est une ONG chinoise qui le finance. Pour le reste de son groupe,le volontariat est une expérience nouvelle.

Les premiers bénévoles chinois ont commencé à travailler en Afrique en 2005. En août de cette année, le gouvernement a envoyé douze jeunes en Éthiopie dans le cadre d'un programme de bénévolat de six mois, et ils sont devenus le premier groupe de jeunes bénévoles chinois en Afrique. De 2005 à 2011, le gouvernement chinois a envoyé plus de 360 jeunes volontaires dans plus de vingt pays africains.

Cependant, ce chiffre indique seulement le nombre des bénévoles envoyés par les autorités et des associations bénévoles. Aujourd'hui, outre les réseaux officiels,de plus en plus d'étudiants chinois comme Wang et son groupe se rendent en Afrique à travers les ONGs internationales, les ONGs chinoises ou même de leur propre initiative.

« À ma connaissance, un nombre croissant de jeunes bénévoles chinois travaille en Afrique », affirme Cheng Zhigang, secrétaire général du Forum industriel Chine-Afrique (CAlF), parrain du voyage au Kenya de Wang et son groupe. « Le chiffre exact n'est pas disponible pour le moment, car ils ont recours à différents canaux. »

Aujourd'hui, les étudiants sont de plus en plusenthousiastes à l'idée de faire du bénévolat en Afrique. Quand l'Association des jeunes bénévoles de Guangzhou a cherché à recruter 18 bénévoles en 2012 pour un projet aux Seychelles, elle a reçu 650 candidatures.

Bien que ces jeunes volontaires chinois en Afrique viennent de milieux divers et ont recours à des canaux différents, on observe une certaine uniformité dans les services qu'ils proposent : l'enseignement ou le conseil en matière d'agriculture, de technologies informatiques,de sport et de soins médicaux.

Une précieuse leçon de vie

Bien que l'Afrique soit souvent décrite comme un continent souffrant de la famine, de la pauvreté, des maladies et des conflits, beaucoup de jeunes chinois veulent se faire leur propre idée de l'Afrique et sont prêts à apporter leur aide.

Wang a eu l'idée d'effectuer son premier bénévolat en Afrique - en Tanzanie, en été 2012 - en voyant des affiches sur le campus d'Harvard, lors de son séjour aux États-Unis.

« Tandis que les gens de mon entourage tournent leurs yeux vers l'Occident, les jeunes [à Harvard] se tournent vers l'Afrique », explique Wang. « J'étais honteux et j'ai décidé d'aller en Afrique pour voir la vie réelle des Africains et leur venir en aide. »

La plupart des gens considèrent leur bénévolat en Afrique comme une précieuse leçon de vie, difficile à acquérir pour une génération d'enfants uniques.

Wang a enseigné les mathématiques et a pris soin de treize orphelins au cours des quinze jours de son séjour à Arusha, une ville dans le nord de Tanzanie. Depuis, il a décidé d'amener plus de volontaires avec lui pour s'engager dans des projets ultérieurs.

Dans une communauté au Kenya, Wang et son groupe ont trouvé cinq maîtres et deux bénévoles pour enseigner sept disciplines à dix classes. Vingt élèves étaient obligés de s'entasser dans une pièce de moins de 30 m2. Selon Wang, beaucoup d'écoles africaines comme celle-ci ont besoin d'aide.

L'engagement des ONGs chinoises

Dans plusieurs pays, les bénévoles se rendent directement dans les communautés qui ont besoin de leurs services à l'aide des ONGs internationales. En Chine, où les services de volontariat à l'étranger ont été lancés il y a moins de dix ans, beaucoup de bénévoles ont encore besoin des organisations gouvernementales dans les deux pays. Cela peut faire peser un certain fardeau sur les communautés locales.

M. Cheng du CAlF explique que son organisation a financé le séjour des étudiants de l'Université Qinghua au Kenya, dans l'espoir de le transformer en un projet régulier destiné à envoyer un ou deux groupes par an en Afrique. Le CAlF vise à une meilleure association entre les bénévoles et les communautés, et en 2015, il recrutera des volontaires de trois à cinq universités chinoises. CA