Pour une meilleure compréhension mutuelle
2015-01-30
Pour une meilleure compréhension mutuelle
L'ANNéE de la Chine provoque beaucoup d'excitation en Afrique du Sud,
après un lancement réussi de l'événement dans le Théâtre national de la capitale Prétoria. Lors de la cérémonie inaugurale, des artistes des deux pays ont présenté un spectacle éclectique à une audience admirative. Des chansons folkloriques chinoises chantées par des chanteurs africains et des chansons minières sud-africaines chantées par des ténors chinois ont créé un lien profond dans l'esprit des spectateurs.
L'année 2015 de la Chine en Afrique du Sud est un catalyseur puissant qui donnera de l'élan aux relations sino-africaines. Elle vient s'ajouter aux récents efforts pour renforcer ces liens, notamment à travers la visite d'État du président chinois Xi Jinping en Afrique du Sud en 2013, l'Année de l'Afrique du Sud en Chine et la visite du président sud-africain Jacob Zuma en Chine en 2014. Ces efforts seront renforcés par le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), qui se tiendra cette année en Afrique du Sud.
Étayée par la connexion culturelle forte qui permet de créer un langage universel,l'Année de la Chine en Afrique du Sud comprendra plus de 200 activités dans l'ensemble du pays, y compris des activités politiques, économiques, commerciales ou encore technologiques.
Mais après les accords commerciaux et les échanges politiques et diplomatiques, ce qui reste est l'interaction entre les peuples. La culture demeure le moyen le plus discret de résoudre les problèmes, de surmonter les différences et de se comprendre mutuellement. À travers l'Année de la Chine en Afrique du Sud, la culture est élevée à un rang de première importance. En Chine, le gouvernement tout comme les entreprises ont compris qu'ils devaient donner la priorité à la culture afin d'établir une collaboration durable avec l'Afrique.
Beaucoup de malentendus demeurent entre les Chinois et les Africains. Les langages, les coutumes, les tempéraments et la vision du monde diffèrent, ce qui peut créer des barrières entre les peuples. Malgré son désir d'en apprendre davantage, la population sud-africaine a peu d'occasions d'interagir avec les Chinois. En outre, les efforts des gouvernements pour promouvoir le dialogue culturel restent souvent cantonnés à la sphère officielle et n'atteignent pas l'ensemble de la population. Ce fossé doit donc être comblé et les échanges culturels doivent devenir plus globaux et structurels.
Dans ce contexte, l'Année de la Chine en Afrique du Sud peut jouer un rôle essentiel,en donnant l'opportunité à l'ensemble de la population sud-africaine de découvrir la culture chinoise. Les Sud-Africains pourront alors mieux comprendre comment la Chine et l'Afrique du Sud peuvent bénéficier de leur coopération mutuelle et auront moins d'appréhension quant à la présence croissante de la Chine en Afrique.
LE RéDACTEUR EN CHEF