Vers un développement coopératif

par KIRTAN BHANA, directeur de l’Association diplomatique d’Afrique du Sud

Le plus haut gratteciel d’Afrique qui pousse dans le quartier central des affaires construit par China State Construction Engineering Corporation dans la nouvelle capitale administrative égyptienne, le 17 août. (XINHUA)

L’Initiative pour le développement mondial proposée par la Chine reconnaît que le moment d’inflexion actuel est une occasion d’initier et d’injecter une nouvelle pensée pour générer de nouvelles idées pour le développement mondial

L’article 55 du chapitre IX de la Charte des Nations unies du 24 octobre 1945 stipule :

« En vue de créer les conditions de stabilité et de bien-être nécessaires pour assurer entre les nations des relations pacifiques et amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’euxmêmes, les Nations unies favoriseront :le relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et des conditions de progrès et de développement dans l’ordre économique et social ; la solution des problèmes internationaux dans les domaines économique, social,de la santé publique et autres problèmes connexes, et la coopération internationale dans les domaines de la culture intellectuelle et de l’éducation ; le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion. »

Avec cette noble vision à l’esprit et pour favoriser sa réalisation, le Président chinois Xi Jinping a présenté l’Initiative pour le développement mondial (IDM)lors du débat général de la 76esession de l’Assemblée générale des Nations unies en 2021. L’initiative appelle la communauté internationale à placer le développement à l’avant-garde des politiques macroéconomiques mondiales, à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU, et à travailler ensemble pour un monde équilibré,coordonné et inclusif.

L’initiative du Président Xi met en branle un processus pour contrer la situation géopolitique volatile actuelle de manière proactive et reconnaît que le moment d’inflexion actuel est une occasion d’initier et d’injecter une nouvelle pensée pour générer de nouvelles idées pour le développement mondial.

Pour promouvoir le développement commun, la Chine a créé le Centre de connaissances internationales pour le développement (CIKD), qui est chargé de produire le Rapport sur le développement mondial. Selon le dernier rapport publié en juillet, « le CIKD a pour mandat d’étudier et d’échanger avec d’autres pays les théories et les pratiques de développement adaptées à leurs conditions nationales respectives ».

L’IDM s’appuie sur les progrès et le développement remarquables de la Chine au cours de la dernière décennie ; la Chine a acquis beaucoup de connaissances en matière de développement et une vaste expérience en relations internationales et en diplomatie.

Elle donne également une impulsion au concept profond de la communauté avec un avenir commun pour l’humanité. Un paradigme éloigné des comportements malsains et anticoncurrentiels est essentiel, car cela mène à un environnement mondial régressif, hostile et destructeur. La COVID-19 a entraîné un déclin de nombreux indicateurs de développement humain et a mis en lumière les faiblesses d’un système mondial criblé de cupidité, de corruption,de manipulation et de deux poids, deux mesures.

Plus de 100 pays ont exprimé leur soutien à l’IDM dans un véritable esprit de multilatéralisme et d’inclusion. L’IDM est une plateforme ouverte pour la coopération technologique, le partage des connaissances et le renforcement des capacités, entre autres.

Donnant l’exemple, la Chine a récemment accordé un traitement tarifaire nul sur 98 % des articles taxables originaires de 16 pays les moins avancés (PMA). Elle a également ouvert un « corridor vert »pour les exportations agricoles africaines vers la Chine, et accéléré les procédures d’inspection et de quarantaine.

Cela indique que la Chine travaille à promouvoir le développement commun dans le cadre de l’IDM. CA