UNESCO
2022-05-18
ANNÉE
D’INSCRIPTION
1999
CHINE Lemont Wuyi
Le mont Wuyi est situé dans la province du Fujian (sud-est) et offre l’exemple le plus représentatif d’une forêt en grande partie intacte, qui intègre à la fois la diversité d’une forêt subtropicale et celle d’une forêt tropicale du sud de la Chine.
La montagne, dont la flore et la faune sont extrêmement riches, sert de refuge à de nombreuses espèces végétales très anciennes, dont beaucoup sont propres à la Chine, y compris de nombreuses espèces reptiliennes, amphibiennes et d’insectes. Tout cela est d’une importance cruciale pour la conservation de la biodiversité.
La beauté et la sérénité des gorges spectaculaires de la rivière Jiuqu,littéralement « la rivière aux neuf coudes », sont d’une qualité scénique exceptionnelle, dans sa juxtaposition de falaises rocheuses lisses entourées d’une eau claire et profonde. Le long de la rivière Jiuqu, se trouvent de nombreux temples et monastères, dont beaucoup sont aujourd’hui en ruines. Auparavant,ils ont servi de cadre au développement et à la propagation du néoconfucianisme,une philosophie politique très influente dans les cultures de l’Asie de l’Est depuis le XIe siècle. Il y a effectivement plus de 35 anciennes académies confucéennes dont les origines ont leurs racines dans les dynasties Song du Nord (960-1279)et Qing (1616-1911). En outre, cette région contient de nombreuses tombes, des inscriptions ainsi que des abris sous roche dans lesquels se trouvent des cercueils en bois datant de la dynastie Shang (XVIe-XIe siècle a.v. J.-C.), et enfin les vestiges de plus de 60 temples et monastères taoïstes.
Le mont Wuyi est un site archéologique d’une grande importance, composé de quatre zones protégées : la réserve naturelle nationale de Wuyishan à l’ouest, la zone de protection écologique de la rivière Jiuqu au centre, qui est contiguë à la zone panoramique nationale de Wuyishan située à l’est et enfin la zone de protection des vestiges de l’ancienne dynastie Han(206 a.v. J.-C.-220), une zone distincte en soi, à environ 15 km au sud-est. Totalisant 107 044 hectares, la montagne est non seulement mise en valeur grâce à sa culture, mais également pour ses aspects pittoresques et de biodiversité.
Vue aérienne du mont Wuyi.
Vue de l’ancienne ville d’El-Atteuf dansla vallée du M’Zab.
ANNÉE D’INSCRIPTION
1982
ALGÉRIE La vallée du M’Zab
Situés à 600 km au sud d’Alger au cœur du désert du Sahara, les cinq ksour (villages fortifiés) de la vallée du M’Zab forment un ensemble extraordinairement homogène dans le désert, à l’origine d’une civilisation sédentaire et urbaine possédant une culture originale qui a, par sa propre volonté, conservé sa cohésion au travers des siècles.
Constituée des ksour et des palmeraies d’El-Atteuf, Bounoura, Melika, Ghardaïa et Béni-Isguen (fondés entre 1012 et
1350), la vallée du M’Zab a pratiquement conservé depuis le XIesiècle le même mode d’habitat et les mêmes techniques de construction. Ceci est la conséquence d’un contexte social et culturel spécifique, et de la nécessité de s’adapter à un environnement hostile, en assurant leur propre défense. Chacune de ces cités miniatures, enserrée de murailles, est dominée par une mosquée dont le minaret fait fonction de tour de guet.
La mosquée est conçue comme une forteresse, dernier bastion de la résistance en cas de siège, et comprend un arsenal et un silo à grains. Autour de ce bâtiment essentiel à la vie communautaire, s’organisent des maisons disposées en cercles concentriques jusqu’au rempart. Chaque maison constitue une cellule cubique de type standard, illustrant une société égalitaire fondée sur le respect de la structure familiale, visant à préserver son intimité et son autonomie.
Au début du premier millénaire, les Ibadites ont donc créé au M’Zab, avec les matériaux locaux, une architecture vernaculaire qui, par sa parfaite adaptation au milieu et par la simplicité de ses formes, garde une valeur d’exemple et d’enseignement pour l’architecture et l’urbanisme contemporains. CA