Vivre en Chine
2022-03-24
Boris Sidoine Onamengue Onana (COURTOISIE)
parBORIS SIDOINE ONAMENGUE ONANA
L’auteur est un étudiant camerounais à l’Université de médecine de Gannan.
Gouvernance chinoise :une analyse
Un étudiant livre son point de vue sur la façon dont le livre du Président Xi Jinping permet de comprendre le leadership chinois
Pour quiconque souhaite en savoir plus sur la gouvernance et les progrès de la Chine - notamment au cours de la dernière décennie -je crois qu’il est extrêmement important d’étudier les analyses du Président chinois Xi Jinping.
L’ouvrage,La gouvernance de la Chine,compte près de 500 pages, et contient 79 discours et réflexions. Il s’agit d’un vaste recueil d’idées visant à faire connaître au grand public les pensées de Xi Jinping[depuis son ascension au poste de Secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), et plus tard au poste de Président].
Il existe un dicton qui dit qu’il faut« savoir avant de juger ». Le Président le dit encore mieux : « Nous ne devons pas faire semblant de savoir ce que nous ne savons pas. Nous devrions essayer d’utiliser ce que nous savons déjà et ne pas perdre de temps à apprendre ce que nous ne savons pas. Il ne faut pas céder à la confusion. » En lisant ce livre, j’ai réalisé que le leadership chinois est mal compris. Le point de vue extérieur sur la façon dont la Chine est gouvernée me semble être une histoire à sens unique.Le Président met en lumière beaucoup de choses pour dissiper les malentendus et aider ceux qui veulent en savoir plus sur la gouvernance chinoise.
Malgré la géopolitique, il est important de connaître et d’évaluer de manière critique les réalisations de chaque dirigeant et d’en tirer une conclusion éclairée. Oui,ce processus intellectuel sera toujours subjectif, mais il s’agirait au moins de quelque chose que vous auriez formé sur la base de vos propres recherches, non pas sur ce que les autres pensent.
Xi Jinping commence son livre par un chapitre important : « Le socialisme aux caractéristiques chinoises. » Je pense que comprendre ce qu’est le socialisme et ce qu’il signifie pour les Chinois est la première étape pour comprendre pourquoi le pays est gouverné comme il l’est.
Comprendre ce que signifient le socialisme et le socialisme avec des caractéristiques à la chinoise m’a aidé à construire une base solide pour comprendre pleinement comment toutes ses réalisations étaient possibles.
J’ai pu comprendre que bien que le socialisme ne soit pas une création chinoise, les Chinois l’ont d’abord étudié,compris puis adapté à ce qui fonctionne pour eux. Et ils y ont ajouté leurs caractéristiques. Xi Jinping a déclaré que « le socialisme à la chinoise est un accomplissement fondamental réalisé par le Parti et le peuple au cours d’une pratique à long terme. »
Il n’oublie pas de rappeler au peuple combien il est important de garder cela à l’esprit. Il rappelle également de chérir ce qui a été accompli, sans jamais s’en écarter et en l’enrichissant continuellement. Cela m’a fait réaliser à quel point il est important que nous repensions notre« démocratie » en Afrique, et m’a amené à me demander pourquoi nous ne pourrions pas définir ce qu’elle signifie pour nous, et comment nous pouvons l’adapter à nos réalités sociales, ethniques,économiques et culturelles. Et pourquoi ne pas instaurer une démocratie aux caractéristiques africaines ?
Lire ce livre m’a fait réfléchir à la façon dont nous avons adopté le mode de gouvernance des autres peuples, sans en avoir une bonne compréhension.
Et comme le dit le Président chinois,« les conclusions ou l’expérience tirées à un endroit et à un moment donné ne s’appliquent pas nécessairement à un autre endroit et à un autre moment. »
En d’autres termes, ce qui vous a amené ici ne vous mènera pas nécessairement à votre prochaine destination.Concernant la Chine, cela signifie que ce qui fonctionne pour les autres ne peut fonctionner pour le pays que si celui-ci comprend d’abord qu’il doit prendre en considération son histoire, sa culture,ses réalités, ses coutumes et sa grande population.
Cela m’a montré combien le Président Xi Jinping chérit la voie chinoise. Il clôt le chapitre par ce que je pense être un avertissement et un rappel : « Nous défendrons résolument nos intérêts de souveraineté, de sécurité et de développement. Aucun pays ne doit présumer que nous sacrifierons nos intérêts fondamentaux, et nous n’accepterons rien qui porte atteinte à notre souveraineté, à notre sécurité ou à nos intérêts de développement. »
Pour M. Xi, le PCC est au cœur du leadership guidant la cause du socialisme chinois, ainsi qu’il l’explique : « Pour bien diriger le pays, nous devons d’abord bien diriger le Parti, et pour bien diriger le Parti, nous devons le diriger fermement. »
M. Xi pense qu’un pays est aussi fort que son leadership. Dans ce cas précis,le PCC est la direction centrale et tous ses membres doivent avoir un objectif unique. Et le livre le met en lumière.
Un membre du Parti écrit des distiques pour la Fête du Printemps lors d’une activité bénévole dans un quartier de Xingtai (Hebei), le 19 janvier. (XINHUA)
Être communiste, c’est avoir foi dans le socialisme et le communisme. En ce sens, il écrit : « La croyance et la foi dans le socialisme et le communisme sont l’âme politique des communistes,qui leur permet de résister à toutes les épreuves. »
En d’autres termes, les idéaux et les convictions sont la moelle de la foi communiste. Cela m’a fait réaliser l’amplitude du travail que nous avons encore à faire en Afrique. En raison de notre politique multipartite, nous manquons d’unité, de loyauté et de patriotisme.
Ne vous méprenez pas : je ne dis pas que le système multipartite (en soi et par lui-même) est mauvais, ou la seule cause de nos problèmes économiques. Aucun système n’est parfait. Nous pouvons toujours nous améliorer en définissant clairement les buts et les objectifs de chaque parti politique.
Nous ne devons pas faire semblant de savoir ce que nous ne savons pas. Nous devrions essayer d’utiliser ce que nous savons déjà et ne pas perdre de temps à apprendre ce que nous ne savons pas. Il ne faut pas céder à la confusion.
XI JINPING Président chinois
Mais nous pouvons apprendre de ce pays, pas en reproduisant simplement des modèles, mais en apprenant. Le Président chinois est clair là-dessus lorsqu’il écrit : « Aucune nation ou État n’a jamais été capable de prendre le pouvoir et de se rajeunir en s’appuyant uniquement sur des forces extérieures, ou en suivant aveuglément les autres. Cela conduit inévitablement à l’échec ou à l’asservissement. »
En lisant le livre, je me suis aussi rendu compte de l’attention que la Chine accorde à sa jeunesse.
L’ouvrage se termine par un chapitre important qui porte sur la direction du PCC. Cela n’a pas été une surprise. Nous savons tous qu’un pays est aussi fort que son leadership. Une chose que j’ai apprise en lisant est que, pour les dirigeants chinois, ce n’est pas le nombre de membres du PCC qui compte, mais leur qualité. C’est l’une des caractéristiques du leadership chinois. Parce que le pays est aussi fort que sa direction,chaque membre du Parti doit être pleinement engagé dans la tâche. Et comme le Président Xi Jinping dit : « Beaucoup de mains rendent le travail facile. » CA