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Une vie meilleure à Pishan grâce aux zones de réinstallation

2020-11-04MALImembredeladaction

今日中国·法文版 2020年11期

MA LI, membre de la rédaction

Au mois d’août 2018, la famille d’Ablimit Hoxur a fait ses adieux à son humble maison d’argile située dans le village de Sayibage (district de Pishan, région autonome ouïgoure du Xinjiang), où elle a vécu pendant 15 ans, pour habiter dans le nouveau village de Hejia,zone de réinstallation située dans la nouvelle zone urbaine de Pishan.

« Mesurant à peu près 80 m2, notre appartement est composé de deux chambres à coucher et d’un salon. De plus, le gouvernement nous a offert une bergerie de 80 m2, une serre de 480 m2et un terrain de 3 mu (1 mu =1/15 ha), ce qui nous assure un revenu stable », raconte Ablimit Hoxur, qui est très satisfait de sa vie actuelle.

Avec sa superficie de 15 400 mu,Hejia est la plus grande des quatre zones de réinstallation que compte le district de Pishan. En plus de la partie habitable, ce nouveau village est doté d’espaces dédiés aux services publics,de surfaces de plantation et de terrains d’élevage. On y dénombre pour le moment 597 foyers (2 947 personnes)venant de 11 villages du district. « En bénéficiant de bonnes conditions de logement, les résidents peuvent également exercer un emploi stable », fait remarquer Yang Jing, secrétaire de la cellule du Parti pour le nouveau village de Hejia.

Le nouveau et l’ancien domicile d’Abdukedir Memetniyaz

Vivre en paix

Tous les matins, l’épouse d’Ablimit Hoxur est chargée de nettoyer les espaces publics du village, ce qui lui prend deux heures. Pour ce travail, elle gagne 1 500 yuans par mois. « Avant le déménagement, nous cultivions des noix et du blé, mais notre revenu était très faible malgré le labeur pendant toute l’année. À cette époque, nous étions incapables de payer les frais de scolarité des enfants », se souvient Ablimit Hoxur. Aujourd’hui, sa fille cadette a été admise à l’université et le salaire de son épouse est suffisant pour supporter ses dépenses scolaires quotidiennes.

Ablimit Hoxur a créé un salon de coiffure, qui apporte à la famille un revenu mensuel de 3 000 yuans. Par ailleurs, le transfert du droit d’exploitation de sa bergerie et de sa serre apporte une somme d’argent, et les frais médicaux de la famille peuvent être remboursés grâce au nouveau système de santé mutualisé au niveau des régions rurales. Les soucis de la vie ont ainsi été résolus.

Son nouvel appartement est équipé de tous les meubles et électroménagers indispensables. « Auparavant, dans notre ancienne maison, il fallait brûler du bois dans le fourneau lorsque nous cuisinions, ce qui remplissait la chambre de fumée et de poussière. Maintenant,on utilise du gaz naturel, ce qui est propre et pratique, se réjouit-il. Grâce aux mesures de soutien du gouvernement,la vie s’améliore petit à petit. »

Un emploi stable

Le 7 janvier 2018, Abdukedir Memetniyaz s’est installé dans le nouveau village de Hejia, avec son épouse et ses deux filles. Avant cela, il travaillait comme ouvrier intérimaire près de chez lui et ne touchait qu’un faible salaire, du fait que sa famille ne possédait pas de terre labourable et qu’il ne sait pas parler le mandarin.

Après le déménagement, Abdukedir Memetniyaz et sa femme ont commencé à travailler dans la Société du développement agricole Zhijiang de Pishan,avec l’aide du Comité du village. Il est chargé de la gestion de l’eau de 380 serres, tandis que sa femme s’occupe de la supervision des pépinières et de la cueillette. « On ne s’inquiète pas pour nos moyens de subsistance, explique le jeune homme de 34 ans. Le plus important, c’est que l’école de nos filles se situe tout près. Elles n’ont plus besoin de marcher longtemps pour faire leurs études. »

Fin 2019, le nouveau village de Hejia a signé un contrat de travail avec la Société du développement agricole Zhijiang et la Société du développement de technologies agricoles vertes Fangyuan, aidant 1 336 pauvres à trouver un métier.

« Après avoir transféré volontairement leurs serres, bergeries et terrains,les habitants relocalisés disponibles sont engagés par les entreprises comme ouvriers », explique Yang Jing. « La région ne peut nourrir sa population. »Résoudre ce problème est la clé de la réinstallation des foyers pauvres.

Abdukedir Memetniyaz affirme que son épouse et lui maîtrisent à présent les techniques de supervision des pépinières et de gestion du niébé et du piment. Ils ont l’intention de gérer leurs propres serres pour gagner davantage,afin d’offrir une meilleure vie à leurs enfants.

Abra Ahmati fait la cueillette des figues dans une serre.

Une industrie prometteuse

Dans la plantation de figues du district de Pishan, Abra Ahmati, 36 ans,cueille des figues mûres. Le jour même,ces fruits seront envoyés au supermarché Freshippo à Beijing, par avion.

L’histoire de la plantation de figues à Pishan est vieille de près d’un siècle.Cependant, le district n’avait pas fondé sa propre marque pour diverses raisons, telles que la dispersion des plantations, le faible nombre d’espèces et le rendement insuffisant. En 2016, la ferme de Pishan a créé une coopérative professionnelle de culture de figues baptisée Enjue. Elle a introduit de nouvelles variétés et a fondé un parc de démonstration de la plantation de figues en collaborant avec l’Université de Tarim et l’Université agricole de Chine. Respectant le modèle de gestion agricole moderne défini par la production à grande échelle, la normalisation,la standardisation et l’informatisation,elle est devenue en quelques années une entreprise pionnière qui stimule la croissance locale et aide les habitants pauvres à sortir de la pauvreté.

« Nous habitons au bord du désert,où les précipitations sont rares pendant toute l’année. On dépend de la nature pour vivre », commente Abra Ahmati,dont les ancêtres gagnaient leur vie en élevant des bovins et des moutons.Après avoir commencé à travailler dans la plantation, il s’est tiré de son état passif, en gagnant un salaire stable.

Cette année, la superficie de la culture de figues a atteint 1 150 mu, et on estime que la production annuelle devrait dépasser 16 000 kg. Mais la vente des produits de la coopérative est entravée par l’épidémie de COVID-19.« Malgré la baisse des bénéfices, le salaire des employés est tout à fait assuré. À l’heure actuelle, le problème de la vente des produits a été atténué,par le biais de divers canaux, entre autres les achats publics, les commandes d’entreprises, la vente en gros et la vente au détail. Dans le même temps,nous déployons des efforts pour développer les canaux de vente, par des traitements en profondeur comme le conditionnement de fruits secs et la fabrication de confiture », expose Tian Wei, directeur de la coopérative Enjue. Il reste optimiste quant à l’avenir des affaires.