Bilan semestriel :PlB en hausse de 6,3 %
2019-09-16JINZHONG
JIN ZHONG
Des moissonneuses récoltent du blé dans le bourg de Zhongshan, dans le district de Jiaxiang (province du Shandong), le 12 juin 2019.
C omment juger la performance de l’économie chinoise pendant le premier semestre 2019 ? Et comment maintenir la vigueur ainsi qu’exploiter davantage son potentiel pendant le semestre suivant ?
Le 15 juin dernier, le Bureau de l’information du Conseil des affaires d’État de Chine a organisé une conférence de presse, dans laquelle Mao Shengyong,porte-parole du Bureau national des statistiques, a présenté la situation de l’économie nationale au premier semestre 2019 et a répondu aux questions des journalistes.
Selon les données publiées par le Bureau national des statistiques, au premier semestre 2019, le PIB de la Chine a atteint 45 093,3 milliards de yuans, soit une augmentation de 6,3 %en glissement annuel. Plus précisément,le PIB du pays a augmenté de 6,4 % au premier trimestre et 6,2 % au deuxième trimestre.
« Il s’agit d’une vitesse relativement stable, d’une vitesse qui n’est pas lente,d’une vitesse de qualité, d’une vitesse durement acquise et d’une vitesse ayant une force de réserve, a fait remarquer Mao Shengyong. Bien que cette vitesse soit un peu ralentie par rapport au passé,elle est encore assez élevée en comparaison avec d’autres grandes économies du monde et dans des conditions internes et externes de plus en plus dures et compliquées. »
Pour le moment, beaucoup de pays n’ont pas publié leurs chiffres pour le premier semestre de l’année, mais la tendance générale est au ralentissement de la croissance économique mondiale. Le 4 juin, la Banque mondiale a publié l’édition 2019 des Perspectives économiques mondiales, qui prédit que le taux de croissance mondiale serait de 2,6 % en 2019 et de 2,7 % en 2020.
Quatre « trois »
« Faisant face à une situation compliquée dans le pays comme à l’étranger,la croissance chinoise progresse de manière stable. Les principaux indicateurs macroéconomiques fonctionnent dans une fourchette raisonnable, a indiqué Mao Shengyong. Nous pouvons résumer les caractéristiques générales de l’économie chinoise au premier semestre en quatre points. »
Premièrement, l’économie nationale continue de se développer. La production totale de céréales de l’été a atteint 141,74 millions de tonnes (+2,1 %),égalant le record historique de 2017. La croissance industrielle est fondamentalement stable. Au mois de juin, la valeur ajoutée industrielle a augmenté de 6,3 %par rapport à la même période de l’année précédente. Le secteur des services maintient une croissance relativement rapide. Sa valeur ajoutée a augmenté de 7 % pendant le premier semestre.
Deuxièmement, trois impulsions de la croissance fonctionnent de manière stable. L’augmentation de la consommation s’accélère dans l’ensemble pendant le premier semestre ; la vente au détail des biens de consommation a connu une croissance de 8,4 % par rapport à la même période de l’année précédente. La vitesse d’augmentation de l’investissement se dirige vers la stabilité. Pendant les six premiers mois,les investissements en immobilisations ont augmenté de 5,8 % par rapport à la même période de l’année précédente. Le volume total d’import-export pendant le premier semestre a atteint 14 667,5 milliards de yuans (+3,9 % par rapport à la même période de l’année précédente), dont 7 952,1 milliards de yuans pour l’exportation (+6,1 %) et 6 715,5 milliards de yuans pour l’importation(+1,4 %). La situation de l’exportation nette est meilleur que prévue.
Troisièmement, la situation d’emploi reste stable ; les prix se maintiennent fondamentalement à un niveau stable(l’Indice des prix à la production industrielle a connu une légère augmentation) ; l’écart entre les revenus urbains et ruraux continue de se réduire.
Quatrièmement, trois structures, respectivement la structure industrielle, la structure des demandes et la structure de l’investissement, continuent de se perfectionner. En ce qui concerne la structure industrielle, la composition des cultures s’améliore, avec le renforcement du rôle fondamental de l’agriculture dans l’économie nationale ;la montée en gamme de la structure interne de l’industrie s’accélère, par exemple, la valeur ajoutée de l’industrie de la fabrication de haute technologie pendant le premier semestre a connu une augmentation de 9 % ; la contribution du secteur des services au PIB devient plus importante.
En ce qui concerne la structure des demandes, le rôle fondamental de la consommation continue de se consolider. Son taux de contribution à la croissance a atteint 60,1 % pendant le premier semestre. Ces dernières années,la proportion de la demande intérieure dans le PIB augmente sans cesse. Bien que les données sur la consommation aient connu une période de fluctuation depuis le début de l’année du fait des facteurs tels que la faible pouvoir d’achat pour acquérir une automobile,elles commencent à rebondir fortement en raison de la publication de nombreuses nouvelles politiques destinées à la promotion de la consommation qui sont liées aux électroménagers, à l’information, aux besoins des personnes âgées,aux soins des enfants et aux services ménagers. Selon le Bureau national des statistiques, le taux de croissance de la consommation est passée à 9,8 %au mois de juin, ce qui est un nouveau record depuis les 15 mois derniers.
En ce qui concerne la structure de l’investissement, l’investissement dans le domaine social, en matière d’industrie des hautes technologies et en matière de rénovation technique de l’industrie manufacturière a réalisé une augmentation de plus de 10 %.
Six points phares
Wang Jun, membre du Comité académique du Centre chinois pour les échanges économiques internationaux, a souligné que la performance de l’économie chinoise pendant le premier semestre est caractérisée par six points phares.
Premièrement, il s’agit de la stabilité du marché de l’emploi, un signal positif dans le contexte de ralentissement de la croissance économique. Pendant le premier semestre, on comptait 7,37 millions de nouveaux emplois dans les régions urbaines, atteignant 67 % de l’objectif annuel. Au mois de juin, le taux de chômage dans les régions urbaines était de 5,1 % (le chiffre était de 4,6 % parmi les habitants ayant 25-59 ans) et était de 5 % dans 31 métropoles chinoises. Il est à noter que le nombre des habitants ruraux qui partent pour travailler à la ville continue d’augmenter.
Le quai à conteneurs du port de Rongqi, dans la ville de Foshan (province du Guangdong)
Deuxièmement, il s’agit de l’augmentation des revenus. De janvier à juin 2019, le revenu disponible par habitant s’est élevé à 15 294 yuans, et son taux de croissance réel était de 6,5 %, ce qui est supérieur à la croissance économique.En prenant comme référence la résidence principale, le revenu disponible par habitant citadin était de 21 342 yuans,une augmentation réelle de 5,7 %, tandis que le revenu disponible par habitant rural était de 7 778 yuans, une augmentation réelle de 6,6 %.
Troisièmement, la structure économique continue à être optimisée. La part de la valeur ajoutée du secteur tertiaire dans le PIB était de 54,9 % au cours du premier semestre; les services,surtout les services modernes, se développent bien. Dans le même temps,une série de stratégies régionales majeures progressent régulièrement, dont le développement coordonnée de la zone Beijing-Tianjin-Hebei, la construction de la ceinture économique du Yangtsé, le développement de la conurbation de la baie Guangdong-Hong Kong-Macao.
Un marché à Nanjing, le 10 juillet 2019
Quatrièmement, les résultats liés à la réforme et à l’ouverture sont nombreux. La Chine a pris de plus en plus de mesures pour élargir davantage son ouverture, par exemple, la publication de la nouvelle liste négative, la nouvelle baisse des tarifs douaniers et l’assouplissement de l’accès au marché dans le secteur financier.
Cinquièmement, il s’agit de la réduction de la pression fiscale. Les entreprises et les individus profitent des avantages issus d’une série de mesures politiques, entre autres, la réduction de la TVA, l’augmentation du seuil d’imposition sur le revenu des personnes physiques, l’établissement de six déductions spéciales liées au revenu imposable et la réduction des impôts et des frais des petites et micro-entreprises.
Dans le métro de la ville de Fuzhou (province du Fujian), une campagne d'affichage vise à sensibiliser la population aux mesures de réduction d'impôts, le 9 juillet 2019.
Sixièmement, il s’agit de la gestion des risques. Actuellement, l’économie chinoise fonctionne, dans l’ensemble,de manière stable et avec une marge raisonnable. N’ayant aucun risque systématique à l’horizon, elle présentera peu de facteurs négatifs pendant le deuxième semestre 2019. On estime que la vitesse de croissance de la Chine se stabilisera entre 6,1 % et 6,2 % au troisième trimestre.
La vie du peuple
Le développement sert le peuple, dépend du peuple et bénéficie au peuple.Ainsi, en plus du taux de croissance,l’attention aux indices concernant les conditions de vie de la population est également importante quand il s’agit de juger le fonctionnement économique.Pendant le premier semestre, l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une croissance modérée de 2,2 %par rapport à la même période de l’année précédente, tandis que l’indice des prix à la production (IPP) a augmenté de 0,3 %.
« Il y a une relation importante entre la tendance de développement et l’orientation des mesures politiques.Vu la situation actuelle, il faut renforcer l’élargissement de la demande intérieure et le réajustement anticyclique de la politique macroéconomique, a indiqué Zhao Xijun, directeur adjoint de l’institut de finances et d'économie de l'université Renmin de Chine. L’économie chinoise a une forte résilience. »
Le 30 juillet, le Bureau politique du Comité central du PCC a tenu une réunion pour analyser et étudier la situation économique actuelle ainsi que pour déployer le travail économique pendant le deuxième semestre.
Pour les conditions de vie de la population telles que l’immobilier, les prix et l’emploi, la réunion a donné de nouveaux tons et de nouveaux signaux. Elle a proposé de ne pas utiliser l’immobilier comme moyen de stimuler l’économie à court terme, a évoqué la garantie de l’approvisionnement du marché et la stabilité des prix, et a demandé de mettre en œuvre la politique accordant la priorité à l’emploi, tout en menant à bien le travail sur l’emploi des groupes clés tels que les diplômés des établissements d’enseignement supérieur, les travailleurs migrants et les militaires démobilisés.