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Terreau ferti le pour jeunes pousses

2018-03-29parGitongaNjeru

中国与非洲(法文版) 2018年2期

par Gitonga Njeru

La fortune sourit aux audacieux. Pascal Gagbo comprend bien le sens de ce proverbe. Après avoir prospéré dans le secteur de l’exportation de fruits, le jeune homme de 26 ans originaire de Côte d’Ivoire fait partie d’un groupe croissant de millionnaires locaux. Sa chance a tourné il y a sept ans. « Je possède actuel lement une ferme de 11 acres(4,45 hectares) non loin d’Abidjan[la capitale économique du pays].Je n’avais aucun revenu en 2011 et je ne savais pas quoi faire de ma vie », dit-il.

Fina lement, iLa tenté sa chance et soumis un projet pour obtenir une subvention agricole. Avec les 5 000 dollars qu’iLa reçus, iLa créé une ferme fruitière qui a créé 12 000 emplois directs et indirects, en plus de générer des revenus de 1,2 million de dollars par année. M. Gagbo cultive maintenant des bananes,des papayes, des mangues, des tomates et des pastèques, et exporte jusqu’à 90 % de sa production. ILa dit que la clé de son succès réside dans une planification financière stricte, permettant à la moitié de sa production d’être à va leur ajoutée.

Pour aider les jeunes agriculteurs, le gouvernement ivoirien offre une formation agricole gratuite aux travail leurs. « Ils nous forment en matière de lutte antiparasitaire et des méthodes agricoles qui aideront à produire plus encore. Si vous n’avez pas d’expérience, ces leçons sont inestimab les », dit M. Gagbo.

Un secteur en hausse

M. Gagbo fait partie des plus de 800 jeunes hommes et femmes qui ont reçu différentes subventions du gouvernement de la Côte d’Ivoire pour démarrer une entreprise. Bien que tous ne soient pas devenus millionnaires, ils ont tous amélioré leurs moyens de subsistance.

L’agro-industrie est l’un des secteurs dont la croissance est la plus importante dans l’économie ivoirienne. Beaucoup de ces jeunes agriculteurs ont hérité de leurs terres ou acheté des terres avec leurs subventions et leurs revenus ultérieurs. Un grand nombre de ces jeunes agriculteurs évitent le cacao, qui reste la principa le exportation agricole du pays, et se tournent plutôt vers les fruits et légumes, plus lucratifs.

45

millions de dollars sont donnés chaque annéepar la Chine à la Côte d’Ivoire depuis 2011 pour financer des programmes dans le secteur agricole

933

millions de dollars, soit la va leur tota le des exportations de fruits de la Côte d’Ivoire en 2016

En janvier 2009, le gouvernement de la Côte d’Ivoire a publié sa première stratégie de réduction de la pauvreté. Après la finde la guerre civi le en avril 2011, de nombreux jeunes ont quitté les villes pour s’instal ler dans les zones rura les et y créer des entreprises et des projets pilotes d’agro-industrie.

« Grâce à la politique nationa le de la jeunesse qui a été rédigée en 2014 et approuvée la même année, en tant que gouvernement,nous avons encouragé les jeunes à s’instal ler dans les zones rura les et à se lancer dans l’agro-industrie.Avec des prêts annuels de montants différents venant de l’Union européenne, nous avons offert [aux jeunes agriculteurs] des subventions[d’environ] 5 000 dollars par personne via divers organismes gouvernementaux », explique Daniel Kablan Duncan, vice-président de la Côte d’Ivoire lors du sixième Forum des affaires UE-Afrique qui s’est tenu à Abidjan le 27 novembre 2017.

« La Chine fournit éga lement des subventions à notre gouvernement depuis 2011 dans l’objectif de soutenir l’agro-industrie. Nous sommes donc reconnaissants à la Chine et à l’Union européenne,par l’intermédiaire de la Banque européenne d’investissement, de créer de tel les opportunités », dit M. Duncan. Selon la présentation de l’Université d’Abidjan lors du forum, le gouvernement chinois fournit au gouvernement ivoirien des subventions d’une va leur d’environ 45 millions de dollars par an depuis 2011, pour financer des programmes gouvernementaux d’autonomisation des jeunes, en particulier dans le secteur agricole.Ce montant devrait augmenter à 50 millions de dollars cette année.

Un travail leur sur la ferme de Pascal Gagbo examine des bananes.

Selon M. Duncan, la Chine a construit des routes et des ponts de niveau mondial qui relient Abidjan, la troisième plus grande ville francophone du monde après Paris et Kinshasa, à de nombreuses zones rura les, aidant à transporter les produits agricoles vers la côte pour but de les exporter.

Une population jeune

Selon le gouvernement de la Côte d’Ivoire, les moins de 35 ans comptent pour environ 63 % de la population tota le du pays, soit près de 24 millions d’habitants.

les statistiques de la Banque mondia le montrent que la Côte d’Ivoire exporte encore environ 1,79 million de tonnes de cacao par an, soit 35 % du total des exportations mondia les. Cependant,en raison d’une baisse des prix du cacao sur le marché international,ce chiffre diminue chaque année,selon la banque. Cette tendance a incité les jeunes désireux de se lancer dans l’agriculture à se tourner vers l’horticulture.

« Trouver un moyen de réduire la migration urbaine et la pauvreté rura le est un bon moyen de s’attaquer à de nombreux problèmes sociaux et économiques qui touchent l’Afrique. Il suffit de créer des occasions pour réduire la migration rura le-urbaine », dit Alison Zumpano, de la société al lemande GOPA Worldwide Consultants, l’un des partenaires du projet Youth Policy.

Selon les statistiques de la Banque mondia le, la Côte d’Ivoire était le 75eplus grand exportateur dans le monde en 2016. La Banque mondia le a éga lement désigné la Côte d’Ivoire, la troisième économie de l’Afrique de l’Ouest avec 36,1 milliards de dollars, comme l’une des 10 plus grandes économies en croissance dans le monde. les exportations de fruits, principa lement des bananes, des mangues et des tomates, se sont é levées à 933 millions de dollars en 2016, selon les statistiques de l’Université d’Abidjan présentées lors du forum.

« le réseau routier ivoirien, qui s’étend sur environ 87 000 km,et l’un des ponts les plus longs du monde qui sera construit par la Chine, reliera Abidjan à Yamoussoukro [la capitale de la Côte d’Ivoire], augmentant le commerce et les échanges », ajoute-t-il. les analystes comparent l’infrastructure routière d’Abidjan à cel le de Paris ou du Caire, et ce réseau joue un rô le essentiel pour le développement de l’agro-industrie.

« le pays compte quatre aéroports internationaux dont le plus important est l’aéroport de Port Bouet, situé à 16 km au sud d’Abidjan. Des vols cargo hebdomadaires sont disponib les vers toutes les parties du monde », explique Johana Adama,une agente de voyages loca le. CA