ÉVOLUTIONDIGA ’argent liquide ?Qu’est-ce que c’est ?
2017-11-23LessocitechnologiquesfinancireschinoisesesprentdiffuserlepaiementmontisdanslemondeentierparBryanMichaelGalvan
Les sociétés technologiques fi nancières chinoises espèrent diffuser le paiement démonétisé dans le monde entier par Bryan Michael Galvan
ÉVOLUTIONDIGA ’argent liquide ?Qu’est-ce que c’est ?
Les sociétés technologiques fi nancières chinoises espèrent diffuser le paiement démonétisé dans le monde entier par Bryan Michael Galvan
LES fournisseurs chinois de paiement mobile travaillent pour lancer des sociétés de démonétisation dans Ie monde entier. Prof i tant du nombre croissant de touristes chinois à l’étranger, des entreprises telles que le groupe Ant Financial Services qui possède Alipay et Tencent, le propriétaire de WeChat Pay, sont en train de développer de nouvelles façons de dépenser sans avoir à transporter de liquidités.
Ce faisant, ces entreprises cherchent à prendre pied dans les pays qui manquent d’infrastructures traditionnelles de cartes de crédit, et à saisir un marché naissant qui peut fondamentalement changer la façon dont les gens interagissent avec l’argent.
En Chine, le porte-monnaie électronique est omniprésent, utilisé pour les grandes comme les petites transactions. L’année dernière, les consommateurs chinois ont effectué 35 300 milliards de yuans (5 200 milliards de dollars) de paiements par l’intermédiaire des dispositifs mobiles, soit près de la moitié du PIB de la nation, selon la société de consulting internet Analysys.
En liant leurs comptes bancaires à des plates-formes de paiement mobile, les utilisateurs peuvent utiliser le service sur leurs smartphones pour payer le loyer et les factures d’éIectricité, Ies taxis, gérer Ieurs fi nances et bien plus. Le montant des paiements mobiles en Chine est maintenant 50 fois supérieur à celui des États-Unis – qui s’élevait à 112 milliards de dollars en 2016,selon les données de la société américaine Forrester Research.
Les services fournis par ces compagnies se sont étendus aux petits commerçants et aux personnes qui n’ont pas forcément besoin d’utiliser des liquidités ou leur carte de crédit.
Un œil sur les marchés extérieurs
Les entreprises chinoises de technoIogie fi nancière(Fintech) visant à étendre leurs opérations hors de la Chine, en prenant une commission sur les dépenses de tourisme, ont compris l’enjeu. Les touristes chinois ont dépensé 261 milliards de dollars au cours de leurs voyages à l’étranger l’année dernière, 12 % de plus que l’année précédente, et le nombre de voyageurs a augmenté de 6 %, pour attendre 135 millions en 2016, selon un rapport de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
« Cette croissance consolide le leadership mondial de la Chine comme marché source depuis 2012,à la suite de la croissance annuelle à deux chiffres en matière de dépenses touristiques depuis 2004 »,explique le rapport.
En janvier, Ant Financial et la société américaine de transfert d’argent MoneyGram ont annoncé une fusion qui offrirait à cette nouvelle entité, l’accès à 350 000 emplacements physiques et 2,4 milliards de comptes bancaires et mobiles sous MoneyGram.
Néanmoins, il existe de nombreux obstacles à l’adoption massive du paiement mobile, y compris la réception fragmentée parmi les commerçants – en partie en raison de la variété croissante des options disponibles pour les consommateurs.
Basé à Beijing, QF Pay cherche à fournir une solution unique de paiement mobile aux commerçants qui leur permettrait d’accepter le paiement des clients qui utilisent plusieurs porte-monnaie mobiles et méthodes de paiement.
Patrick Ngan, président et co-fondateur de QF Pay,une solution de paiement mobile, a déclaré à CHINAFRIQUE que les pays du sud-est asiatique voulaient tous attirer l’argent chinois. « Les commerçants veulent tous de l’argent du tourisme chinois. Ces grands conglomérats, ces grands centres commerciaux, ils veulent tous avoir un grand panneau disant‘soyez la bienvenue’ en chinois parce qu’ils savent que les touristes dépensent beaucoup. »
Un client se sert d’Alipay sur un marché à Rome, Italie.
Le paiement par WeChat peut être utilisé dans certains magasins à Bangkok, Thaïlande.
Faire face aux différences
En Chine, le paiement mobile a connu une fulgurante ascension avec l’utilisation d’applications comme WeChat, qui permet d’envoyer électroniquement des hongbao, ces enveloppes rouges traditionnelles contenant de l’argent. Pendant la Fête du printemps,les hongbao sont une pratique courante. Avec ce nouveau système, elle s’est propagée à l’envoi de cadeaux électroniques, gratuitement, aux amis et à la famille.
Bien que cette approche ait fonctionné en Chine,le concept ne peut pas se reporter à d’autres pays peu coutumiers du fait. Les entreprises chinoises de paiement mobile devront ainsi faire face à différents environnements économiques et culturels.
SeIon Ant FinanciaI, I’entreprise s’attaque au déf i en collaborant avec des partenaires locaux. « Les différents marchés ont des environnements différents et des croissances différentes pour les paiements en ligne et mobiles. Par exemple, Alipay a été créé comme un service de tiers pour faciliter les achats en ligne en 2004. Dans certains des marchés où Ant Financial a des partenaires locaux, le commerce électronique n’est pas aussi répandu qu’en Chine. La clé pour nous est de compter sur nos partenaires locaux, qui ont une compréhension approfondie de l’environnement local et du comportement des utilisateurs », a expliqué Ant Financial dans un message adressé à CHINAFRIQUE.
« Un mode de vie sans argent liquide ne repose pas uniquement au paiement. Il permet aux gens d’accéder aux services fi nanciers de base comme I’épargne, Ie crédit et Ie fi nancement de manière peu coûteuse et inclusive », a déclaré le porte-parole, ajoutant que la société veut bâtir un système où les achats et les transactions peuvent contribuer à leur historique de crédit.Après avoir accumulé cet historique de paiements, Ant Financial veut fournir un service de microcrédits aux particuliers et aux petites entreprises qui le désirent.
Mais bien que cette stratégie puisse fonctionner dans des pays comme la Chine et l’Inde, les entreprises Fintech doivent s’attaquer aux habitudes de consommation enracinées dans les pays occidentaux qui sont dominées par les méthodes de paiement traditionnelles. Les entreprises de paiement mobile s’attaquent à ce déf i en adaptant Ies produits aux marchands, en analysant le big data des consommateurs et les programmes de fi déIisation.
L’éco-système de paiement mobile en Chine s’est développé au point où l’on n’a plus besoin d ’avoir du liquide sur soi. Tant que leurs téléphones ont de la batterie, les gens peuvent faire des achats presque n’importe où et n’importe quand. Cependant, les pays voisins de la Chine, en particulier l’Asie du Sud-Est,n’en sont encore à ce que Ngan appelle le « paiement mobile 1.0 ».
« Il y a beaucoup de plates-formes de paiement mobile sur le marché, mais peu beaucoup de commerçants sont reliés au système. Il faut être deux pour danser le tango, en termes de paiement mobile, les commerçants et les consommateurs devront être Iiés af i n de faciIiter I’exécution des paiements. Tout Ie monde essaie de se battre pour implanter le système et QF Pay est à l’avant-garde. Nous sommes ce que l’on appelle le paiement mobile 2.0 », développe Ngan.
Alors que les sociétés de paiement mobile stimulent la création de sociétés sans liquidité, les problèmes liés à la sécurité sont en hausse, d’après des rapports concernant de faux codes-barres et QR codes destinés à prendre possession des informations personnelles et l’argent des utilisateurs.
The Better Than Cash Alliance, un partenariat des gouvernements, des entreprises et des organisations internationales cherchant à accélérer la transition de l’argent au paiement numérique, a déclaré à l’AFP que les autorités, tout en travaillant sur « le juste équilibre entre l’innovation et la réglementation », ont été « plus actifs » dans leurs tentatives de réduire les risques fi nanciers et Ia fraude. CA