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Plus en avant dans les réformes

2017-05-12LaChinevaapprofondirlaformestructurelledudeoffreen2017etaudelparHouWeili

中国与非洲(法文版) 2017年4期

La Chine va approfondir la réforme structurelle du côté de l’offre en 2017 et au-delà par Hou Weili

Plus en avant dans les réformes

La Chine va approfondir la réforme structurelle du côté de l’offre en 2017 et au-delà par Hou Weili

LA 5esession du XlleAssemblé populairenationale (APN) de Chine qui s’est déroulée au mois de mars a renforcé la confiance des experts. Cette vague d’optimisme déferle malgré l’annonce du Premier ministre chinois Li Keqiang dans son Rapport d’activité du gouvernement d’une réduction de l’objectif de croissance du PIB à environ 6,5 %, contre 6,7 % en 2016.

Tout montre cependant que la croissance réelle sera plus élevée, comme certains indicateurs l’indiquent, notamment l’indice des prix à la consommation (IPC), l’indice des prix à la production (IPP) et l’indice des directeurs d’achat (IDA), qui ont connu des améliorations au quatrième trimestre 2016.

D’après le Bureau national des Statistiques de Chine (BNS), l’IPC a cru de 2 % seulement annuellement en 2016, bien en-deçà de l’objectif de 3 % du gouvernement. L’IPP, qui mesure les prix à la sortie d’usine, a pris une hausse de 0,1 % en septembre 2016 après 54 mois consécutifs de baisse, et continue d’augmenter. L’IDA du secteur manufacturier se situe à plus de 51 depuis octobre 2016, le niveau le plus élevé depuis août 2014, indiquant l’expansion de ce secteur. « Ces indicateurs montrent que la Chine a atteint le creux de la vague et que la tendance baissière s’est inversée », a déclaré Yao Yang, doyen de la Faculté nationale de développement de l’Université de Pékin.

ÉCONOMIE

Proportion d’entreprises-zombies

Un objectif mûrement réfléchi

Deng Haiqing, économiste en chef à JZ Securities, précise qu’un objectif réduit ne signifie ni un ralentissement économique ni une croissance inférieure à 6,5 %. « Un tel objectif vise à créer un espace pour approfondir la réforme du côté de l’offre et éviter les situations où les mains des autorités locales sont tellement liées à des objectifs de PlB qu’elles ne peuvent pas mener efficacement des politiques de réforme. »

Malgré un rythme de croissance économique plus faible, la Chine contribue de manière significative à l’économie mondiale. D’après le BNS, le PIB a progressé de 6,7 % en 2016 pour atteindre 74 400 milliards de yuans (10 830 milliards de dollars), devant l’Inde qui affiche 6,6 %. La Chine a contribué à la croissance de l’économie mondiale à hauteur de 33,2 % en 2016.

Selon les experts, un objectif d’environ 6,5 % après la reprise de l’économie chinoise en 2016 pourra garantir l’emploi et permettre au pays de parvenir à son objectif de société de moyenne aisance globale d’ici à 2020. « Un pays d’1,3 milliard d’habitants comme la Chine fait face à des pressions graves pour les créations d’emplois. Une économie qui n’affiche pas un taux de croissance relativement rapide ne peut pas créer assez d’emplois », explique He Lifeng, président de la Commission nationale pour le Développement et la Réforme. Il remarque qu’un point de pourcentage de croissance peut créer 1,7 million d’emplois. En 2017, 7,95 millions de jeunes, diplômés ou non, chercheront un emploi. « Pour réaliser notre objectif de garantir 11 millions d’emplois, nous avons besoin d’un taux de croissance de 6,5 %. »

Les entreprises en surcapacité progressent dans l’innovation

Approfondir la réforme du côté de l’offre

La réduction de la surcapacité, le déstockage, le désendettement, la réduction des coûts des entreprises et la consolidation des maillons faibles de l’économie sont les priorités cette année pour approfondir la réforme structurelle du côté de l’offre, d’après le Rapport d’activité du gouvernement.

La structure du côté de l’offre s’est déjà améliorée en 2016, les objectifs de réduction de la surcapacité dans l’acier et le charbon ayant déjà été atteints. La production a été respectivement réduite de 65 millions et 290 millions de tonnes, soit 44,4 % et 20,8 % de plus que l’objectif fixé. Un plan de réduction additionnelle de 50 millions et 150 millions de tonnes a déjà été annoncé.

M. Deng estime que la priorité pour 2017 sera de se débarrasser des entreprises-zombies, fortement endettés, mais qui continuent leur activité dans les secteurs affichant une surcapacité grave. « L’efficacité économique de ces entreprises est insuffisante et elles sont un fardeau dans une économie orientée vers le marché. » D’après la Commission de supervision et d’administration des actifs d’État du Conseil des affaires d’État, la Chine en compte plus de 2 000 entreprises-zombies pour des actifs totalisant 3 000 milliards de yuans (434 milliards de dollars).

ÉCONOMIE

Contribution de la Chine à l’économie mondiale

L’immobilier et les entreprises d’État

Le développement à long terme du marché immobilier est une autre priorité. Les prix à Beijing et Shanghai restent élevés, alors que les petites villes affichent des stocks excédentaires. Yang Weimin, vice-ministre du Bureau du Groupe directeur central pour les affaires financières et économiques, estime que pour résoudre ces problèmes, il faut ajuster l’urbanisation et favoriser les transferts des métropoles surpeuplées vers les périphéries.

M. Yao suggère que les autorités locales prennent des mesures pour inciter les résidents ruraux à acquérir des biens dans les petites villes. « L’immobilier est confronté à un fort endettement. En introduisant des mesures incitatives, les stocks excessifs pourront être liquidés et les dettes remboursées pour le chiffre d’affaires des promoteurs. »

En matière de désendettement, le Rapport d’activité du gouvernement a aussi noté qu’il fallait abaisser l’endettement des entreprises en 2017. Huang Zhilong, économiste à l’lnstitut Suning des finances, estime que la priorité doit être donnée au désendettement des entreprises d’État. « Pour le faire, il faut minimiser l’endettement et optimiser les actifs », a-t-il précisé, notamment par la titrisation et en accroissant la participation du privé dans les réformes de la propriété mixte des entreprises d’État. M. Yao est du même avis. « Avec la titrisation, les capitaux privés peuvent apporter de véritables transformations dans la gestion des entreprises d’État afin que la puissance de leurs technologies et de leurs ressources humaines puissent être complètement déployée. » CA

Pour vos commentaires : houweili@chinafrica.cn