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Faut-il assouplir les sanctions contre l’alcool au volant ?

2017-01-25

中国与非洲(法文版) 2017年7期

Faut-il assouplir les sanctions contre l’alcool au volant ?

récemment, la décision d’une réforme des sanctions contre l’alcool au volant suscité un vif débat. un arrêté de la cour populaire suprême de chine, prenant effet le 1ermai, a accordé aux juges le pouvoir de décider si quelqu’un ayant pris le volant sous l’inf l uence de l’alcool devait être tenu pénalement responsable en prenant en compte de le degré d’ivresse, les conditions routières et la gravité des dommages.

le public a interprété cette décision comme un assouplissement de la loi, alors qu’un amendement au droit pénal avait classé la conduite comme infraction criminelle en 2011, pour les conducteurs ayant dépassé la limite de 0,80 g/l, indépendamment des dommages causés ou non.

au cours des dernières années qui ont suivi, le nombre de cas de conduite en état d’ébriété avait d’ailleurs chuté progressivement. les statistiques publiées par le ministère de la sécurité publique montrent que la police a traité 2,47 millions de cas impliquant la conduite sous l’infl uence de l’alcool au cours des cinq dernières années avant 2016, soit une baisse de 34 % par rapport à la période 2007-2011. le nombre d’accidents de la route causés par l’alcool a chuté de 420 000.

Par conséquent, certains pensent qu’une régulation sévère devrait persister, étant donné que la situation s’est améliorée. des sanctions plus légères pourraient entraîner une recrudescence de la conduite en état d’ivresse, avec les dangers que cela implique. d’autres soutiennent au contraire qu’imposer des sanctions aussi sévères aux conducteurs n’apporte rien car la punition devrait correspondre à la gravité du délit.

POUR Sun Ruizhuo China Business News

En règle générale, les sanctions doivent être prononcées en fonction de l’ampleur des dommages causés. Plus le dommage est grave, plus les contrevenants sont punis. C’est une erreur de conduire sous l’inf l uence de l’alcool, mais est-ce que criminaliser chaque cas sans considération pour les conséquences n’est-il pas un abus de la loi ? Certains conducteurs boivent simplement une ou deux bières, et n’ont aucune intention de blesser, de tuer ou d’endommager la propriété d’autrui, et il serait, à mon avis, inhumain de les tenir pénalement responsables de ces infractions mineures.

Le droit pénal chinois stipule que des infractions mineures ne causant pas de dommages sérieux ne constituent pas un crime. En ce sens, pour les conducteurs ne causant pas d’accident, les sanctions comme le retrait du permis de conduire, conformément aux règlements administratifs, sont suff i santes pour dissuader eff i cacement les contrevenants potentiels. Je pense que lorsque des lois ou des règlements intermédiaires sont applicables, nous ne devrions pas d’abord choisir le droit pénal pour punir les contrevenants. CA

COnTRE Tan Haojun National Business Daily

Lorsqu’il s’agit de conduire ivre, il n’y a pas de cas qui devrait être considéré comme une violation mineure de la loi. Dès que quelqu’un conduit après avoir bu, il ou elle devrait être pénalisé par le droit pénal.

COnTRE Yao Wei Avocat

Je pense que la conduite en état d’ivresse est une infraction intentionnelle. En Chine, les gens doivent connaître les lois sur la conduite, y compris celle qui stipule que les conducteurs ivres sont pénalement responsables, avant d’obtenir leur permis de conduire. Cela signif i e que les conducteurs sont bien conscients qu’ils ne doivent pas conduire après avoir bu de l’alcool. En ce sens, les conducteurs ivres sont comme des meurtriers qui savent que tuer est mal. Ils devraient être punis par le droit pénal, peu importe les conséquences de leurs actes. Si les meurtriers pouvaient être graciés simplement parce qu’ils n’ont pas réussi à tuer, comment le principe de justice pourrait-il être respecté ? Le crime de conduite en état d’ivresse ne peut être excusé car l’intention est vicieuse. Le récit d’une infraction qui ne cause aucun dommage et mériterait d’être gracié est infondé. CA

Pardonner les infractions mineures crée en fait des échappatoires juridiques desquelles peuvent prof i ter les agences juridiques et les délinquants potentiels. Si la loi était clémente sur les conducteurs ivres, elle ne dissuaderait pas eff i cacement les personnes qui pourraient choisir de la déf i er. Si c’est le cas, la vie des gens et le bonheur de nombreuses familles seront en jeu.

Le public est parvenu à un consensus sur le fait que la conduite en état d’ébriété est potentiellement dangereuse. Les gens meurent ou se blessent dans des accidents quotidiens. Même si la pratique a été criminalisée, certaines personnes osent encore prendre des risques.

Le but de criminaliser la conduite en état d’ivresse n’est pas d’arrêter des gens ou de mettre quelqu’un en prison, mais de dissuader les contrevenants potentiels. CA

POUR Zhu Yongjie Commentateur des médias

Criminaliser chaque conducteur ivre est en fait une réaction extrême aux infractions. Pour un conducteur, l’amende ou le retrait du permis de conduire est une leçon assez claire pour se rappeler de la leçon. En réalité, les gens sont différents. Certains sont discrets, tandis que d’autres sont téméraires. Certains tiennent l’alcool, tandis que d’autres ne sont pas en mesure de gérer. En raison de cette diversité, comment la loi peut-elle déf i nir la conduite en état d’ivresse avec une norme unif i ée ?

Les sanctions sévères ne servent pas toujours la justice et l’équité, mais peuvent aussi compromettre l’autorité et la crédibilité de la loi. Je pense que criminaliser tous les conducteurs ivres sans tenir compte des cas particuliers peut dissuader les infractions de conduite sous l’inf l uence de l’alcool à court terme, mais va à l’encontre de l’esprit de la loi et met en péril la conf i ance que les gens y placent.

Le pouvoir de la loi réside dans son application plutôt que dans la sévérité. Pour arrêter de conduire ivre, la solution fondamentale est de s’assurer que chaque contrevenant sera puni au lieu d’introduire une loi encore plus dure. En outre, il devrait y avoir plus de campagnes de sensibilisation sur les conséquences de l’alcool au volant. CA

POUR Chen Lu Employé à Beijing

Depuis que la conduite sous l’inf l uence de l’alcool a été reconnue comme crime de conduite dangereuse en 2011, le nombre d’accidents qui y sont liés a fortement chuté. Cependant, certaines personnes sont devenues victimes et ont reçu des punitions qu’elles ne méritaient pas. Dans un cas récent qui est devenu viral sur internet, un médecin de Guangzhou a fait appel à un service de chauffeurs particuliers pour le ramener chez lui après qu’il ait bu. Mais en garant lui-même le véhicule à son arrivée, il a rayé une autre voiture et a été reconnu coupable de crime de conduite dangereuse. Ce n’est qu’après avoir fait appel à la Haute Cour qu’il a été exempté de sanctions pénales. Est-il vraiment nécessaire de punir les gens comme ce médecin, qui ne conduisent pas sur les routes publiques, et ne causent pas de dommages sérieux, avec des lois aussi dures ?

Je ne le pense pas. En fait, le nouvel amendement réitère une disposition actuelle selon laquelle les infractions mineures peuvent être graciées par le droit pénal et rectif i e l’idée selon laquelle toute conduite en état d’ébriété constitue un crime. Dans la pratique, l’insouciance du conducteur et l’ampleur des dommages qu’il a pu causer sont pris en considération, lorsque la Cour décide du verdict sur les infractions impliquant la conduite sous l’inf l uence de l’alcool. CA

COnTRE Liu Jianfei Legaldaily.com.cn

Depuis le 1ermai 2011, lorsque l’amendement de la loi imposant des peines plus sévères aux conducteurs en état d’ébriété a pris effet, il a effectivement dissuadé certains d’entre eux de prendre le volant ivre. Nos routes sont devenues plus sûres avec une forte baisse de ces infractions. À ce moment critique où la situation vient de commencer à s’améliorer, assouplir la loi signif i erait que les efforts antérieurs sont vains et peut même conduire à une recrudescence des infractions.

Certains soutiennent que la sanction administrative est suff i sante pour empêcher les gens de conduire sous l’inf l uence de l’alcool. Mais je pense que cela ne se traduira que par une diminution de l’effet dissuasif de la loi. De plus en plus de gens prennent le risque de conduire après avoir bu de l’alcool. Je préconise donc des pénalités encore plus sévères. Après tout, la conduite en état d’ivresse met non seulement met en danger les conducteurs eux-mêmes, mais représente également une menace pour les autres et entraîne des pertes irréparables pour les familles. CA