La télévision numérique change la vie d’un village
2017-01-24
La télévision numérique change la vie d’un village
EN août, les habitants d’Hulumi, un petit village du Nigéria, ont profité de loisirs comme jamais auparavant. La télévision numérique par satellite a été lancée avec tambours et trompettes et dans un esprit d’inclusion.
Ce lancement entrait dans le cadre du Projet de télévision satellitaire pour 10 000 villages africains, une initiative en cours qui avait été convenue lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur Ia Coopération sino-africaine fin 2015, durant IequeI Ia Chine s’était engagée à fournir la télévision satellitaire à 10 000 villages africains dans les parties les plus éloignées du continent. C’est une entreprise gigantesque qui dépasse l’imagination et qui montre que l’étendue des efforts que la Chine déploie pour renverser les obstacles dans les échanges culturels entre la Chine et l’Afrique.
Le projet a été pris en charge par StarTimes, une société chinoise qui fournit des services payants de télévision numérique aux foyers. Cette vision ambitieuse – qui vise à remplacer I’anaIogique par Ie numérique – signifie que Ies Africains dans Ies zones ruraIes pourront maintenant regarder des programmes d’information et de loisirs de grande qualité à des prix avantageux. L’objectif, selon le vice-président de StarTimes Guo Ziqi, est de permettre « à tous les foyers africains de pouvoir se payer la télévision numérique, de voir de bons programmes de téIévision numérique et de profiter de Ia vie numérique ».
StarTimes fournit déjà des services à près de 10 millions d’abonnés en Afrique et a établi des succursales dans plus de 30 pays africains. Hormis son activité de fournisseur de contenus, Ia société a créé aussi des empIois, avec un réseau de distribution comprenant 200 saIons d’affaires, 3 000 boutiques de proximité et 5 000 revendeurs qui empIoient jusqu’à 75 % de main-d’œuvre locale.
La plupart des contenus de StarTimes sont doublés en anglais, en français, en portugais, en swahili, en hausa, en yoruba et en luganda, pour les rendre encore plus accessibles à un nombre croissant de spectateurs africains.
Si I’on en juge par Ia popuIarité des émissions chinoises, Ies spectateurs africains profitent de cette opportunité pour traverser ce pont culturel et comprendre un peu plus la vie chinoise. Cette compréhension va plus loin que celle concernant le miracle économique chinois dont on parle généralement, pour s’attacher à ce qui fait vibrer les gens.
C’est une dynamique culturelle qui s’inscrit dans le concept des échanges de personne à personne, lui-même étant à la base de nombreux aspects de la relation sino-africaine. Les domaines de la culture, de l’éducation et des sports sont intrinsèquement liés à la coopération gouvernementale à d’autres niveaux, faisant de StarTimes un rouage essentiel de cette roue de l’amitié.
Et si StarTimes poursuit la numérisation des contenus pour l’audience africaine, il faut se souvenir que les Africains ne voient pas seulement des spectacles chinois, mais qu’on leur propose aussi des contenus plus internationaux. C’est particulièrement important pour les jeunes Africains, qui constituent Ie gros de Ia popuIation ruraIe, afin de Ieur donner une compréhension plus vaste du monde dans lequel ils vivent, ainsi qu’un accès à l’information mondiale qui permettra d’améliorera leur vie.
Sans doute l’avenir verra-t-il un projet similaire, avec des contenus africains diffusés sur les écrans chinois. Cela permettra de jeter un pont culturel à double sens à la fois éducatif, d’information et de loisirs.