Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères énumère les résultats du Sommet du G20
2016-10-26
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères énumère les résultats du Sommet du G20
Hua Chunying a déclaré :
« Ce Sommet se tient à un moment crucial tant pour la croissance économique mondiale que pour la transformation du G20, c’est pourquoi il était aussi attendu par toute la communauté internationale. La Chine a répondu aux attentes de tous et fait en sorte que les différentes parties discutent sur le thème de la construction d'une économie mondiale, « innovante, dynamique, interconnectée et inclusive », de la croissance mondiale et de la coopération internationale. De nombreux points d’accord importants ont été dégagés.
Le Communiqué des chefs d’État et de gouvernement du G20 a été adopté à l’issue du Sommet, résumant le cap, les buts et les mesures de la coopération du G20 et réaffirmant le « Consensus de Hangzhou » sur la promotion de la croissance mondiale.
Le Plan de croissance innovante du G20 prouve la détermination du G20 à trouver une stratégie capable d’assurer une croissance régulière et saine de l’économie mondiale et à renforcer sur tous les plans le potentiel de croissance à moyen et long termes.
Le Sommet a élaboré sa Stratégie du G20 pour la croissance du commerce mondial et les Principes directeurs du G20 en matière de politique d’investissement à l’échelle mondiale, premier cadre d’investissement multilatéral au monde, réaffirmant ainsi son soutien au système commercial multilatéral et son engagement pour s’opposer au protectionnisme.
Pour la première fois, le Sommet a accordé la priorité à la question du développement dans le cadre mondial de politiques macroéconomiques, élaboré un plan d’action sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et s’est engagé à jouer un rôle exemplaire dans la concrétisation de l’Accord de Paris sur le changement climatique en travaillant à son entrée en vigueur rapide.
Ces plans d’actions et acquis concrets apporteront des bénéfices tangibles aux peuples des pays en développement et contribueront au
développement partagé de toute l’humanité.
Ce Sommet a porté des fruits abondants et atteint les objectifs prévus.
Les chefs d’État et de gouvernement et les responsables d’organisations internationales présents au Sommet ont tous salué les efforts de la Chine pour une organisation réussie du Sommet du G20 à Hangzhou.
Grâce à la coordination chinoise, ce sommet a pour la première fois mis à l’ordre du jour officiel la question du développement, et les dirigeants du G20 ont dû se prononcer sur leur volonté de faire progresser le développement inclusif et interconnecté, et de faire profiter le monde entier des fruits issus de la coopération dans le cadre du G20. À Hangzhou, on a placé pour la première fois le développement au centre des politiques macroéconomiques mondiales ; pour la première fois également, un plan d’action a été élaboré visant à appliquer l’Agenda des Nations Unies pour le développement durable pour 2030. Ces dernières décennies, les pays en développement n’ont pas bénéficié des fruits de la mondialisation économique puisqu’au contraire ils étaient les victimes du néo-libéralisme économique et du « consensus de Washington ». La Chine n’a pas cessé de préconiser, à chaque nouveau sommet depuis que le G20 a adopté ce mécanisme, que les travaux se focalisent enfin sur le développement. Dans le même temps, sur la base de ses réussites, elle a proposé de nouvelles idées et solutions, comme l’initiative « Une Ceinture et une Route », qui visent à réaliser un développement commun avec d’autres pays en développement. La Chine insiste sur son statut de pays en développement et se range avec constance aux côtés des autres émergents. Lors du Sommet de Hangzhou, des pays en développement ont été invités à participer aux discussions sur l’avenir de l’économie mondiale. Le plan d’action final et les mesures pragmatiques adoptées permettront de résoudre les problèmes du développement mondial qui souffre de l’élargissement des inégalités et des déséquilibres, ce qui bénéficiera en premier lieu aux pays en développement.
Le Sommet de Hangzhou a permis de prendre plusieurs décisions importantes dont le but est de réformer le système de gouvernance mondiale et qui visent à transformer le G20 d’un mécanisme de réponse aux crises en un mécanisme d’administration dans la durée, mais aussi à trouver unéquilibre entre les politiques à moyen et à long terme, au lieu de la « politique de l’urgence » qui est trop souvent la sienne. Pour parler concrètement, il a été décidé de réformer la gouvernance économique et financière mondiale par le renforcement de sa capacité de résistance aux risques. Par ailleurs, des réformes dans les quotas et la structure de gouvernance de certaines institutions financières internationales ont été actées, notamment au sein du Fonds monétaire international (FMI) tandis que l’emploi des Droits de tirage spéciaux continuera à se développer. Ce sommet a également pris des mesures visant à renforcer la coopération fiscale, énergétique et de lutte contre la corruption, sans compter une réponse collective aux autres défis globaux tels que le changement climatique. Il faut enfin mentionner que la Chine agit pratiquement dans tous ces domaines et y joue un rôle de leader. Au cours de ce sommet, la Chine et les États-Unis ont fourni au secrétaire général des Nations Unies des documents portant sur la mise en application de l’Accord de Paris sur le changement climatique.
La participation cruciale de la Chine aux affaires du G20 et à la gouvernance mondiale témoigne des changements historiques qui se sont produits dans les relations entre la Chine et le monde ; elle prouve que la Chine remplit ses devoirs de grande puissance aux responsabilités mondiales. Comme le président Xi Jinping l’a rappelé à l’occasion du Sommet de Hangzhou, la Chine se trouve aujourd’hui à un nouveau point de départ historique marqué par l’approfondissement de sa réforme dans tous les domaines, le renouvellement de son moteur de croissance et son adaptation à la « nouvelle normalité » qui représente une refonte de son mode de développement, mais aussi des interactions entre la Chine et le monde et d’une ouverture encore plus importante de la Chine sur l’extérieur. Un nouveau point de départ que l’on peut résumer par les termes d’ « interaction approfondie » et d’ « ouverture plus large. »
En 2013 déjà, le président Xi lançait l’initiative « une Ceinture et une Route » qui illustrait le principe d’un « commerce, d’une construction et d’une utilisation partagés. » Plus de cent pays ont répondu à son appel et pris part au projet. La Chine a signé des accords de coopération en matière de construction avec une trentaine de pays situés le long de la Ceinture et de la Route et lancé des coopérations internationales dans le domaine des capacités de production avec plus de vingt pays. De nombreux pays se félicitent déjà de ces projets ambitieux de coopération avec la Chine. L’initiative « une Ceinture et une Route » participe bien à cette ouverture plus large que jamais de la Chine sur le monde. Si elle s’ouvre sur les pays développés, elle le fait encore davantage sur les pays en développement. Depuis le lancement de cette initiative, le pays a lancé la création de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures et le Fonds de la Route de la Soie, fournissant ainsi d’immenses moyens de financement aux pays en développement dans leur effort de construction d’infrastructures.
Si la Chine a proposé ces nouveaux mécanismes et lancé cette nouvelle initiative, ce n’était pas pour se renforcer dans l’isolement mais bien pour réaliser son but annoncé d’une coopération gagnantgagnant et d’un développement commun. Ce n’est pas une « arrière-cour » qu’elle se construit, qui ne présenterait d’ailleurs aucun intérêt, mais bien au contraire un « jardin florissant » dont bénéficieront tous les pays qui y participent. Tout cela démontre par la pratique que la Chine joue son rôle de guide de la gouvernance mondiale.
Le 4 septembre, les journalistes assistant à la cérémonie d’ouverture du Sommet du G20 au centre d’information.
Certains occidentaux aiment noircir la Chine, prétendant qu’elle « exporte ses problèmes intérieurs » en faisant allusion à la coopération en matière de capacités de production entre la Chine et d’autres pays. Le démenti des faits est cinglant. L’initiative chinoise « une Ceinture et une Route », a été favorablement accueillie par de nombreux pays et le succès complet du Sommet de Hangzhou prouve une fois de plus la validité du concept de « coopération gagnant-gagnant et du développement commun. »
Dans de nombreux pays, les observateurs se sont accordés à estimer que le Sommet de Hangzhou porte ses fruits de manière concrète, il nourrit le grand espoir d’une croissance « vigoureuse, durable, équilibrée et inclusive », et esquisse l’orientation future de la réforme du système de gouvernance mondiale. Le néo-libéralisme économique que préconise l’Occident depuis des décennies a vu sa réputation ternie par la crise financière internationale. Il reste bien des efforts à faire pour éliminer les résidus de cette politique néfaste, rediriger l’économie mondiale sur une voie de développement plus juste et équilibrée et faire progresser la gouvernance économique globale vers un système plus juste, équitable et raisonnable.
*HE YAFEI est le premier coordinateur en affaires chinoises au G20, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et ancien directeur adjoint du Bureau des affaires des Chinois d’outre-mer relevant du Conseil des affaires d’État.