« Un problème de droits de l'homme »



« Un problème de droits de l'homme »

ALORS que se poursuit la recherche d'un vaccin et d'une cure contre le VIH，Ie virus demeure I'un des principaux défs sanitaires au monde. Ce déf est particuIièrement visibIe en Afrique sub-saharienne， région Ia pIus affectée seIon I'Organisation mondiaIe de Ia santé （OMS）， avec 25，6 miIIions de personnes atteintes du VIH en 2015. C'est égaIement dans cette région qu'on retrouve 66 % des nouveIIes infections mondiaIes. Ces chiffres ont aIimenté Ies débats de Ia 21econférence internationaIe dédiée à Ia maIadie， SIDA 2016， qui s'est tenue en juiIIet à Durban， en Afrique du Sud. C'était Ia deuxième fois que Ia viIIe accueiIIait cette conférence biannueIIe organisée par I'Association internationaIe du sida， Ia principaIe organisation indépendante de professionneIs du VIH.

SeIon I'Onusida （Programme des Nations unies sur Ie sida）， I'Afrique du Sud offre désormais Ie pIus important programme de Iutte contre Ie VIH au monde. Et Ie pays en a grand besoin，puisqu'iI dénombre Ie pIus de personnes vivant avec Ie virus， avec 6，5 miIIions. En coopération avec Ie programme accéIéré de I'Onusida， visant à en fnir avec I'épidémie d'ici 2030， I'Afrique du Sud déveIoppe ses traitements et ses campagnes de prévention avec des résuItats prometteurs. Les nouveIIes infections sont ainsi passées de 600 000 en 2000 à 340 000 en 2014. Le vice-président sud-africain CyriI Ramaphosa a tenu à rappeIer que Ie pays a massivement investi dans son programme de Iutte contre Ie sida dans Ies six dernières années， et était fer de présenter ces bons résuItats Iors de Ia Réunion des Nations unies pour Ie sida， qui s'est tenue à New York en juin， et Iors de Ia conférence SIDA 2016 à Durban.

L'une des mesures Ies pIus effcaces aujourd'hui pour prévenir Ie VIH en Afrique sub-saharienne est Ia circoncision mascuIine voIontaire. SeIon I'OMS， pIus de 10 miIIions d'hommes et d'adoIescents avaient été circoncis fn 2015. Un chiffre qui prouve que Ia coopération entre Ies communautés， Ies nations et Ies agences sanitaires est possibIe. La recherche médicaIe a révéIé que Ia circoncision réduisait Ie risque de contamination de 60 %. L'Onusida dit espérer 27 miIIions de circoncisions suppIémentaires dans Ies cinq prochaines années.

SeIon I'OMS， Ia diffusion du traitement antirétroviraI à toutes Ies personnes vivant avec Ie sida et Ia prévention peuvent empêcher 21 miIIions de morts Iiées au virus et 28 miIIions de nouveIIes infections dans Ie monde d'ici 2030. Toutefois， Ia prévention est toujours préférabIe à Ia cure， ce qui rend essentieIIe I'éducation sexueIIe， particuIièrement pour Ies adoIescents. En janvier dernier， à Addis-Abeba， I'Organisation de Iutte contre Ie VIH des Premières dames africaines a annoncé que Ies morts Iiées au virus avaient décIiné dans toutes Ies tranches d'âge en Afrique， sauf parmi Ies adoIescents de 10 à 19 ans.

La stigmatisation et Ia discrimination Iiée aux pratiques sexueIIes， I'orientation sexueIIe et I'usage de drogue ； mais égaIement Ies diverses sensibiIités reIigieuses， poIitiques et cuItureIIes，sont Ies principaux obstacIes à Ia diffusion de I'éducation sexueIIe. La toIérance doit être au cœur de toutes Ies campagnes de sensibiIisation. Comme NeIson MandeIa I'avait parfaitement résumé ： « Le sida n'est pIus seuIement une maIadie， c'est un probIème de droits de I'homme. » Les programmes de prévention ne peuvent pas être effcaces si Ies personnes atteintes du virus font face à une teIIe criminaIisation et discrimination. Pour pouvoir réussir durabIement， Ia Iutte contre Ie VIH requiert une transformation permanente， passant d'un système de gestion de crise à une réponse pIus cibIée et humaine.

LE RÉDACTEUR EN CHEF

PéNURIE D'EAU Oriental Outlook 1erjuillet

Les neuf provinces et régions autonomes du nord de la Chine longeant le feuve Jaune se battent activement pour obtenir davantage d'eau du feuve. L'écart entre l'offre et la demande d'eau du feuve est de plus en plus sérieux. Depuis la fn des années 1990， la demande a augmenté de 4 milliards de m3. À l'inverse， le volume d'écoulement du feuve est passé de 58 milliards de m3il y a 20 ans à 53，5 milliards de m3aujourd'hui. Désormais， les provinces et régions riveraines sont obligées de tenir une réunion annuelle pour distribuer l'eau. L'eau est une ressource naturelle cruciale. Sans eau， les zones le long du feuve Jaune ne peuvent pas développer leur économie et lutter contre la pauvreté. Certaines provinces espéraient beaucoup du projet visant à dévier l'eau du Yangtsé vers le nord， mais le projet a été abandonné. L'une des solutions possibles pour faire face à cette pénurie serait de restreindre la construction de nouveaux projets industriels dans les zones où l'eau est insuffsante. Le ministère des Ressources hydrauliques et la Commission nationale pour le développement et la réforme prévoient une politique interdisant les nouveaux parcs industriels dans les zones où l'eau est insuffsante.

AMéLIORER LE MARCHé DU TRAVAIL Outlook Weekly 20 juin

Alors que la demande en main-d'œuvre dans les industries traditionnelles est en baisse， elle est au contraire en hausse dans les industries émergentes. Pour stabiliser l'emploi et garantir des moyens de subsistance à la population， le gouvernement doit améliorer la qualité et l'effcacité de ses services， surtout pour les jeunes diplômés， les travailleurs migrants retournant dans leur région d'origine， et les personnes ayant des diffcultés à être embauchées.

Certaines régions mettent en place des politiques incitatives， comme des déductions fscales， pour encourager les travailleurs migrants à créer leur propre commerce. Cependant， les gouvernements locaux doivent fournir plus de soutien économique et technologique. Pour les personnes rencontrant des diffcultés à l'embauche， comme les travailleurs licenciés des industries traditionnelles， il faut fournir des formations technologiques. Un emploi est essentiel pour améliorer le niveau de vie de la population， le gouvernement doit donc faire les efforts nécessaires pour s'assurer que les opportunités d'emploi sont suffsantes.

DES « VILLES éPONGE » Shanghai Daily 11 juillet

La Chine fait face à un double déf ： la pénurie d'eau et les inondations urbaines - problèmes aggravés par la pluie torrentielle cet été. Dans le but de régler le problème des inondations，la Chine construit des « villes éponge »， capables d'absorber l'excès d'eau par de nouveaux systèmes d'évacuation， des terres humides et un espace public perméable. Pingxiang， une ville dans la province du Jiangxi au sud-est de la Chine a été choisie par le gouvernement central comme l'une des 16 villes pilote pour lancer le projet en avril 2015. Le 14 juin， la ville a connu l'une des plus grandes pluies de l'année， testant ainsi les équipements de la nouvelle « ville éponge ». Le parc Jinluofeng risquait autrefois facilement les inondations. Cependant， il a été épargné， grâce aux briques perméables récemment installées. Selon le plan dévoilé par le gouvernement en octobre 2015，20 % des villes chinoises auront des systèmes d'évacuation modernes et d'autres infrastructures permettant l'absorbation effcace de la pluie d'ici 2020. Le nombre atteindra 80 % en 2030. Les experts proposent que les gouvernements locaux invitent des capitaux privés en intégrant ces besoins dans l'urbanisation de la ville， pour s'assurer que le développement n'empêche pas la construction des « villes éponge ».

SCIENCES ET TECHNOLOGIES China Newsweek 4 juillet

L'Université des sciences et des technologies de Chine （USTC） semble trop modeste pour une institution aussi forissante. Connue comme le MIT chinois （Institut de technologie du Massachusetts）， l'université a formé de nombreux experts en sciences et technologies （S&T）， éducation， commerce et autres domaines. Bien que moins célèbre que l'Université de Pékin ou l'Université Tsinghua，beaucoup de professeurs chinois aujourd'hui mondialement connus ont reçu leur éducation à l'USTC， créée en 1958. L'université attache une importance particulière aux cours de base. Une tradition visant à donner des bases académiques solides aux étudiants et à avoir un impact sur la façon dont ces étudiants perçoivent le monde et règlent leurs problèmes. Par ailleurs， pour encourager les jeunes talents， l'université crée des classes spéciales selon les besoin de ces étudiants.

L'USTC permet à ses étudiants de prendre part au développement économique et social du pays en suivant la voie des S&T， tout en leur transmettant l'héritage culturel et moral chinois. Le Président chinois Xi Jinping a exprimé son espoir à l'USTC pendant sa visite dans la province de l'Anhui en avril dernier. Il a encouragé l'université à continuer son travail pour la modernisation du pays et à poursuivre ses succès dans l'éducation et l'innovation.