Le Cameroun se modernise
2016-02-10LapremireautoroutedeYaoundencoursdeconstructionavecaidedelaChineparFranoisEssomba
La première autoroute de Yaoundé en cours de construction avec l'aide de la Chine par François Essomba
Le Cameroun se modernise
La première autoroute de Yaoundé en cours de construction avec l'aide de la Chine par François Essomba
YAOUNDÉ, capitale camerounaise, se
modernise. La ville est en train de se doter de sa première autoroute. Une infrastructure de grande envergure qui prend progressivement corps. Cet ouvrage,dont la construction sera assurée par l'entreprise chinoise de grands travaux China Communications Construction Company LTD (CCCC), coûtera environ 300 millions de dollars. L'entreprise égyptienne Arab Contractors participera également au chantier. D'une distance d'environ 23 km, la première autoroute de Yaoundé se dessine progressivement. Celle-ci permettra de relier le centre urbain à l'aéroport international Yaoundé-Nsimalen. La CCCC va assurer la construction de 10,8 km de ce linéaire, la section dite « rase campagne », représentant un investissement de 90 millions de dollars.
Yaoundé abrite l'ensemble des institutions administratives du Cameroun, mais également de nombreuses sociétés. Une posture qui fait de cette ville un extraordinaire pôle d'attraction pour de nombreuses populations. Ces dernières années, la ville a connu un boom démographique qui a eu pour conséquence une forte densification de la circulation routière. Ainsi, des embouteillages incessants paralysent les principales artères de la capitale. Un handicap énorme qui freine le rythme des échanges,ce qui constitue un véritable blocage à son développement économique et social, mais également à l'émergence du Cameroun.
D'où la nécessité de construire une nouvelle infrastructure routière d'envergure, capable de désengorger la capitale et permettre une circulation plus fluide tout en réduisant les risques d'accidents. C'est dans cet objectif que le gouvernement camerounais a lancé depuis quelques années un vaste programme d'urbanisation dans plusieurs villes, visant l'émergence du pays en 2035. Et parmi les projets de développement envisagés dans le cadre de la politique des grandes réalisations du Président Biya,figure le projet de construction de l'autoroute Yaoundé-Nsimalen. Celui-ci va permettre de raccorder de manière directe l'aéroport international Nsimalen au centre-ville de Yaoundé. Cette autoroute va traverser trois départements : Mefou-Akono, Mefou-Afamba et Mvoundi.
L'autoroute
Le projet compte deux sections, une section dite rase campagne et une section urbaine. La section rase campagne est une autoroute dont la vitesse est limitée à 110 km heure. Elle prend naissance au carrefour Nsimalen (lieu où est situé l'aéroport) et s'achève non loin du quartier Ahala. La section rase campagne comporte trois échangeurs, un pont et trois passages supérieurs.
La section urbaine constitue le tronçon qui traverse la ville de Yaoundé et compte trois lots. Le premier lot de la zone urbaine s'étend du carrefour des trois statuts et se raccorde en pont aérien à la section rase campagne non loin du carrefour Ahala. ll comporte deux échangeurs. Un pont aérien sera aussi érigé pour raccorder le tronçon venant du ministère des Finances à celui se prolongeant à l'immeuble de la Société nationale d'investissement du Cameroun. Ceci pour améliorer la fluidité du trafic tout en assurant la circulation rapide des cortèges officiels.
Le savoir-faire chinois
L'expertise technologique de l'entreprise chinoise China Communications Construction Company LTD n'est plus à démontrer. La compagnie figure parmi les entreprises publiques chinoises qui maîtrisent la construction de gros ouvrages : ponts, routes et autres mégastructures. La CCCC compte plusieurs succursales et bureaux dans les cinq continents. Classée 27esociété cotée en 2014, dans le Top 500 de Chine, l'entreprise enregistre un bénéfice annuel de 17,562 milliards de yuans. Selon le rapport annuel de la compagnie, ses performances continuent de s'améliorer. Sur le terrain, à Nsimalen en rase campagne où la CCCC évolue, les travaux avancent sereinement. Les ouvriers camerounais et chinois sont à l'œuvre en parfaite harmonie. « Ce projet est très important, c'est une fierté personnelle, car j'aurai l'occasion de dire à mes enfants que j'ai travaillé dans le chantier de la première autoroute de Yaoundé »,confie à CHlNAFRlQUE l'un des ouvriers sur le site des travaux. Ainsi, cette première autoroute de la capitale camerounaise, renforcera sans aucun doute l'amitié entre les peuples camerounais et chinois. CA